Un apéro avec Jean-Yves Ferri : « Si tout ça m’était arrivé à 20 ans, je me serais pris pour “M. Astérix” ».
Pas de cervoise mais du vin pour le scénariste du Gaulois moustachu, en promo pour la sortie d’« Astérix et le griffon ». Entre joie et doute, le successeur de Goscinny trouve parfois cet héritage plus pesant qu’un menhir.
C’est pour se préserver de l’assèchement qu’il a fini par renouer avec son œuvre propre, il y a seulement deux ans, en publiant un tome VI du Retour à la terre. Il dit aujourd’hui vouloir « retrouver [son] dessin », laissé partiellement en jachère pendant une décennie. Il vient enfin de reprendre De Gaulle à Londres, une suite de De Gaulle à la plage commencée en 2011 et abandonnée après seize planches, accaparé qu’il était par Astérix.
Croaa a écrit:Pourquoi ne mets tu pas en gras également "Mais bon, on ne va pas cracher dans la soupe non plus" ?
Parce que cela son importance également...
alambix a écrit:ENFIN !!!
Même si je peux comprendre que financièrement, ce serait complétement fou d'arrêter Astérix, je n'ai jamais compris pourquoi un auteur aussi doué que Ferri avait pu mettre sa carrière quasiment entre parenthèse pour cette reprise, somme toute moyenne.
A la grande époque, RG enchainait Astérix, LL, Iznogoud dans la même année.
Avec un peu de bonne volonté, je suis certain que Ferri peut nous sortir au moins 1 album entre chaque Astérix.
alambix a écrit:A la grande époque, RG enchainait Astérix, LL, Iznogoud dans la même année.
Avec un peu de bonne volonté, je suis certain que Ferri peut nous sortir au moins 1 album entre chaque Astérix.
Le Rescator a écrit:Après avoir lu la dernière production, les précédents pré et post Goscinny ainsi que les commentaires consacrés au Griffon sur ce forum, il convient d'associer les deux expressions, et de méditer sur leur portée pour en tirer, peut-être, les enseignements qu'il se doit :
- "... le successeur de Goscinny trouve parfois cet héritage plus pesant qu’un menhir."
- « ... et qu’il n’est pas nécessaire d’en faire davantage ... »
P.S. : Les phrases intégrales sont reprises dans mon précédent sujet sur la base du même et unique article dont elles sont issues (https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/10/23/un-apero-avec-jean-yves-ferri-si-tout-ca-m-etait-arrive-a-20-ans-je-me-serais-pris-pour-m-asterix_6099599_4500055.html).
Jean-Yves Ferri n’y peut rien mais, comme tous les deux ans, depuis qu’il a hérité des destinées d’Astérix, aux côtés du dessinateur Didier Conrad, il est en « promo », et l’exercice le rend « rouspéteur ». « Quand on a fini l’album, on se dit qu’on a fait le boulot et qu’il n’est pas nécessaire d’en faire davantage, maugrée-t-il à moitié. Mais bon, on ne va pas cracher dans la soupe non plus. »
xof 24 a écrit:Ben c'est aussi que peut être que les gains des ventes d'un Astérix rapportent bien plus que de produire un album personnel...
Lorsque je vois la pile d'Astérix dans mon supermarché...je me dis que bon hein...Cela doit être rentable.
Surtout que chaque nouvel album est accompagné par le retirage des précédents...
Avant de participer, en 2010, à une sorte de concours de scénaristes organisé en catimini par Hachette, il vivait déjà confortablement de la bande dessinée.
Brian Addav a écrit:J'ai pas l'article du monde, mais mine de rien, reprendre Astérix, y'a un côté challenge et honneur qui se pose là quand même.
Y'a pas qu'une question de fric.
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