Titre Fenetre
Contenu Fenetre
Connexion
  • Se souvenir de moi
J'ai oublié mon mot de passe

[PREVIEW] Civilisations - Mogavino, Gomez, Richemond...

Séries Franco-belge, "récentes" nouveautés "grand public".

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Olivier_D » 17/01/2025 21:23

Message précédent :
Je suis en train de le lire, j'en suis à un bon tiers. C'est très très dense, c'est prenant, mais alors ce qui est totalement bluffant, c'est le niveau de reconstitution et de détail ! J'en suis baba ! Quel énorme travail !
Félicitations à l'équipe, et je continue ma lecture avec bonheur.
Avatar de l’utilisateur
Olivier_D
BDémentiel
BDémentiel
 
Messages: 498
Inscription: 18/09/2023
Age: 60 ans

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Casou » 17/01/2025 22:21

Olivier_D a écrit:Le niveau de reconstitution et de détail !


Pour cette partie, je suis d'accord, pour le reste, j'ai été moins convaincu. Moi, la densité m'est un peu restée sur l'estomac. On ne sait plus trop où ça va à un moment donné, la narration finit par ronronner, on tente de relancer, à grand renfort de scènes violentes, l'intérêt vacillant du lecteur qui, l'estomac chargé, commençait à piquer du nez.

Pris dans ce labyrinthe, on tourne un peu en rond et on ne sait plus bien ce qu'on a voulu nous dire, on retiendra que le matriarcat a précédé le patriarcat, c'est répété à plusieurs reprises, et même si c'est intéressant, le propos semble un peu court. A la fin de l'album, une planche, pleine d'embruns et de fureur, en mêlant efficacement mythe et Histoire, m'a sorti un peu de ma léthargie, mais, malgré la beauté du trait, j'avais déjà perdu le fil (d'Ariane) et les personnages pouvaient bien aller au-devant de leur destin, je ne me préoccupais plus vraiment de ce qui leur arrivait.
Dernière édition par Casou le 18/01/2025 16:10, édité 1 fois.
Avatar de l’utilisateur
Casou
BDéphile
BDéphile
 
Messages: 1107
Inscription: 08/11/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Le Tapir » 18/01/2025 15:54

Alors franchement, même si j'ai bien aimé l'album, il y a du vrai dans ce que tu écris ... Une certaine confusion perd le lecteur à un moment. On a un peu l'impression que c'est un passage de revue de l'ensemble de la mythologie grecque.
" L'humour est un sale gosse qui fait fait jubiler ceux qui le fréquentent et emmerde les autres" Marcel Gotlib
« La BD est un art de petits garçons blessés, vous ne trouvez pas ? » (Dernier Week-end de Janvier) Bastien Vivès
Avatar de l’utilisateur
Le Tapir
Grand Maître BDGestiste
Grand Maître BDGestiste
 
Messages: 23616
Inscription: 02/01/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 20/01/2025 16:19

Casou a écrit:
Olivier_D a écrit:Le niveau de reconstitution et de détail !


Pour cette partie, je suis d'accord, pour le reste, j'ai été moins convaincu. Moi, la densité m'est un peu restée sur l'estomac. On ne sait plus trop où ça va à un moment donné, la narration finit par ronronner, on tente de relancer, à grand renfort de scènes violentes, l'intérêt vacillant du lecteur qui, l'estomac chargé, commençait à piquer du nez.

Pris dans ce labyrinthe, on tourne un peu en rond et on ne sait plus bien ce qu'on a voulu nous dire, on retiendra que le matriarcat a précédé le patriarcat, c'est répété à plusieurs reprises, et même si c'est intéressant, le propos semble un peu court. A la fin de l'album, une planche, pleine d'embruns et de fureur, en mêlant efficacement mythe et Histoire, m'a sorti un peu de ma léthargie, mais, malgré la beauté du trait, j'avais déjà perdu le fil (d'Ariane) et les personnages pouvaient bien aller au-devant de leur destin, je ne me préoccupais plus vraiment de ce qui leur arrivait.




Merci encore pour ton retour détaillé et sincère ! Une question me vient à l’esprit : as-tu trouvé quel est le véritable fil d’Ariane dans ce récit ?

Je comprends tout à fait que la densité de l’album puisse être un défi, et c’est un choix narratif totalement assumé. Je voulais plonger le lecteur dans un univers riche et complexe, à l’image de cette période historique fascinante où mythe et réalité se croisent sans cesse.

Je crois que mes œuvres me ressemblent beaucoup… Je n’ai jamais été linéaire, jamais été simple dans rien de ce que je fais ! Et forcément, cela transparaît dans mes récits. J’ai investi énormément dans ce livre : j’ai étudié, creusé, tenté de créer quelque chose qui se découvre et se redécouvre, un peu comme un labyrinthe.

Car au fond, quand on entre dans un labyrinthe, on n’en ressort pas tout de suite, n’est-ce pas ? On doit s’arrêter, faire demi-tour, réfléchir au bon chemin… Si on en sortait en un clin d’œil, quel serait l’intérêt ? Ce que j’essaie de faire dans chacun de mes livres, c’est justement ça : proposer un voyage où le lecteur doit explorer, se perdre un peu, avant de trouver sa propre sortie.

Quant aux scènes plus violentes, elles ne sont jamais gratuites : elles retranscrivent une époque où la brutalité et les jeux de pouvoir faisaient partie intégrante du destin des civilisations. Je suis néanmoins ravie que la dernière planche t’ait marqué, car elle représente justement cette fusion entre mythe et réalité qui me passionne tant.

Et puis, soyons honnêtes : avec le prix du livre, il était hors de question que tout puisse se lire en 10 minutes ! :-D
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 20/01/2025 16:23

Olivier_D a écrit:Je suis en train de le lire, j'en suis à un bon tiers. C'est très très dense, c'est prenant, mais alors ce qui est totalement bluffant, c'est le niveau de reconstitution et de détail ! J'en suis baba ! Quel énorme travail !
Félicitations à l'équipe, et je continue ma lecture avec bonheur.



Merci infiniment pour ton retour ! Je suis ravie que tu sois pris dans l’univers et que le niveau de détail te bluffe, ça me fait tellement plaisir ! :inlove:

Surtout, n’hésite pas à écrire ici si certaines choses te paraissent floues ou si tu veux des précisions, ce sera un vrai plaisir d’échanger ! Et je te rappelle que dans le dossier final, j’ai révélé quelques autres éléments qui pourraient t’éclairer sur certains points…

Bonne lecture et encore merci pour ton enthousiasme !
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 20/01/2025 16:27

Le Tapir a écrit:Alors franchement, même si j'ai bien aimé l'album, il y a du vrai dans ce que tu écris ... Une certaine confusion perd le lecteur à un moment. On a un peu l'impression que c'est un passage de revue de l'ensemble de la mythologie grecque.



Merci pour ton retour ! Je suis contente que l’album t’ait plu, et j’apprécie énormément les critiques constructives.

Tu dis qu’il y a une certaine confusion à un moment donné, et ça m’intéresse vraiment de comprendre où précisément. Ce n’est pas pour être pointilleuse, mais simplement parce que j’aime toujours analyser ce qui peut perdre le lecteur, pour voir comment je pourrais améliorer cela à l’avenir.

L’idée n’était pas de faire un simple 'passage en revue' de la mythologie grecque, mais plutôt de montrer comment tout s’entrelace et s’influence. Peut-être que certains passages auraient mérité plus de clarté ?

Si tu as un exemple en tête, je serais ravie d’en discuter !
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Le Tapir » 20/01/2025 17:15

Alors, ce n'est pas simple car j'ai moins la bd en tête. Disons pour faire court que dans le dernier tiers de l'album, il me semble y avoir pas mal de références à la mythologie, sens que l'on sache très bien ce qui relève de l'histoire et de la mythologie. J'ai eu l'impression que la bd devenait hyper référencée ( et savante) sur les guerres de la période classique, alors qu'au début de la bd j'avais l'impression qu'on se situait dans la civilisation minoenne avant la Grèce antique... Bon, a présent, j'ai l'impression que la bd raconte la disparition de la culture minoenne au profit de celle des cités grecques...

Ps: C'est loin la fac d'Histoire!! Il ne faut pas m'en vouloir ! :D :siffle:
" L'humour est un sale gosse qui fait fait jubiler ceux qui le fréquentent et emmerde les autres" Marcel Gotlib
« La BD est un art de petits garçons blessés, vous ne trouvez pas ? » (Dernier Week-end de Janvier) Bastien Vivès
Avatar de l’utilisateur
Le Tapir
Grand Maître BDGestiste
Grand Maître BDGestiste
 
Messages: 23616
Inscription: 02/01/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 20/01/2025 18:24

Le Tapir a écrit:Alors, ce n'est pas simple car j'ai moins la bd en tête. Disons pour faire court que dans le dernier tiers de l'album, il me semble y avoir pas mal de références à la mythologie, sens que l'on sache très bien ce qui relève de l'histoire et de la mythologie. J'ai eu l'impression que la bd devenait hyper référencée ( et savante) sur les guerres de la période classique, alors qu'au début de la bd j'avais l'impression qu'on se situait dans la civilisation minoenne avant la Grèce antique... Bon, a présent, j'ai l'impression que la bd raconte la disparition de la culture minoenne au profit de celle des cités grecques...

Ps: C'est loin la fac d'Histoire!! Il ne faut pas m'en vouloir ! :D :siffle:




Je comprends tout à fait ta remarque, et c’est justement un des axes de réflexion qui m’a guidée dans ce projet.

Pour moi, Histoire et mythe sont inséparables : les anciens racontaient leur passé à travers les légendes, et ce qui nous semble aujourd’hui 'mythique' était peut-être, pour eux, une façon de transmettre des événements réels. L’idée n’était donc pas de 'lister' la mythologie grecque, mais d’utiliser ces récits comme une clé pour comprendre le basculement d’une époque à une autre : celle d’une Crète matriarcale, plus spirituelle et connectée à la nature, vers un monde patriarcal où le pouvoir et la guerre prenaient une place centrale.

L’histoire se déroule à l’époque de la civilisation minoenne, notamment à Akrotiri, cette cité florissante engloutie par l’éruption volcanique de Santorin. Cette catastrophe a marqué un tournant majeur, influençant le bassin méditerranéen et nourrissant probablement certains mythes, comme celui de l’Atlantide ou même certaines légendes bibliques. Je voulais montrer comment les récits mythologiques sont souvent des échos déformés de réalités historiques, et inversement.

J’ai également cherché à explorer l’idée que la société minoenne était profondément influencée par un pouvoir féminin. Les représentations artistiques et les découvertes archéologiques laissent penser que le culte de la Grande Déesse était au cœur de cette civilisation, avant que l’arrivée des cités grecques ne marque une transition vers un modèle patriarcal. Ce changement, à la fois symbolique et politique, est un élément central du récit.

Dans cette perspective, Pasiphaé, Minos et le Minotaure ne sont pas simplement des figures mythologiques, mais des incarnations des tensions entre ces deux mondes. Pasiphaé représente l’ancien ordre matriarcal, Minos l’instauration d’un pouvoir masculin plus autoritaire, et le Minotaure, Akoto, devient le symbole de cette mutation en cours, perçu comme un monstre alors qu’il est en réalité le fruit d’une société en crise.

Concernant la perception de la partie sur les guerres de la période classique, je comprends que certains passages aient pu sembler denses. Mon objectif n’était pas d’alourdir la narration, mais de faire ressentir le poids du changement, cette transition qui ne s’est pas faite en un jour, ni de manière linéaire. La civilisation minoenne ne s’est pas simplement effondrée d’un coup, elle a été absorbée, transformée, intégrée dans un nouvel ordre.

J’aime l’idée que la lecture d’un livre ne soit pas qu’un parcours en ligne droite, mais qu’elle pousse à la réflexion, à explorer, à relire certains passages sous un autre angle. C’est pourquoi je trouve nos échanges particulièrement enrichissants : ils me permettent de voir comment chaque lecteur perçoit cette histoire. Merci encore pour ton regard et ton analyse !
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Le Tapir » 20/01/2025 20:10

Merci à toi, de toute façon , c'est vrai. Dans l'étude de la Grèce ancienne, notamment pré-hellenistique, on part en partie des textes (forcément mythologiques dans le cas présent) pour aller vers la compréhension du réel. C'est un peu ce que propose aussi cette bd. Il est vrai que c'est faussement simple comme lecture car c'est extrêmement référencé. Mais bien vu le basculement d'une société vers l'autre ( matriarcale vers patriarcale) avec des figures historiques se fondant dans la mythologie. Je ne sais pas exactement qu'elle est la part d'interprétation et la part de réalité la dedans , mais c'est habilement raconté.
" L'humour est un sale gosse qui fait fait jubiler ceux qui le fréquentent et emmerde les autres" Marcel Gotlib
« La BD est un art de petits garçons blessés, vous ne trouvez pas ? » (Dernier Week-end de Janvier) Bastien Vivès
Avatar de l’utilisateur
Le Tapir
Grand Maître BDGestiste
Grand Maître BDGestiste
 
Messages: 23616
Inscription: 02/01/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Casou » 20/01/2025 22:08

Mogavino a écrit:Merci encore pour ton retour détaillé et sincère ! Une question me vient à l’esprit : as-tu trouvé quel est le véritable fil d’Ariane dans ce récit ?

Je comprends tout à fait que la densité de l’album puisse être un défi, et c’est un choix narratif totalement assumé. Je voulais plonger le lecteur dans un univers riche et complexe, à l’image de cette période historique fascinante où mythe et réalité se croisent sans cesse.

Je crois que mes œuvres me ressemblent beaucoup… Je n’ai jamais été linéaire, jamais été simple dans rien de ce que je fais ! Et forcément, cela transparaît dans mes récits. J’ai investi énormément dans ce livre : j’ai étudié, creusé, tenté de créer quelque chose qui se découvre et se redécouvre, un peu comme un labyrinthe.

Car au fond, quand on entre dans un labyrinthe, on n’en ressort pas tout de suite, n’est-ce pas ? On doit s’arrêter, faire demi-tour, réfléchir au bon chemin… Si on en sortait en un clin d’œil, quel serait l’intérêt ? Ce que j’essaie de faire dans chacun de mes livres, c’est justement ça : proposer un voyage où le lecteur doit explorer, se perdre un peu, avant de trouver sa propre sortie.

Quant aux scènes plus violentes, elles ne sont jamais gratuites : elles retranscrivent une époque où la brutalité et les jeux de pouvoir faisaient partie intégrante du destin des civilisations. Je suis néanmoins ravie que la dernière planche t’ait marqué, car elle représente justement cette fusion entre mythe et réalité qui me passionne tant.

Et puis, soyons honnêtes : avec le prix du livre, il était hors de question que tout puisse se lire en 10 minutes ! :-D


Merci à vous de prendre le temps de réagir à nos commentaires.

Vous venez de bien rappeler le fil rouge de votre oeuvre
[Révéler] Spoiler:
et de rappeler par la même occasion que la personne qui parle le mieux d'une oeuvre est encore souvent celle qui l'a écrite :D
, mais de ce côté-là, il n'y avait pas vraiment de doute pour ma part, nous assistions à la disparition d'une civilisation et à la naissance d'une autre ou plutôt comme vous l'évoquez à l'assimilation de la première au profit de la seconde manifestement plus brutale et viriliste.

Mais contrairement à vous, je n'aime pas me heurter à des murs dans le noir (ça fait mal et on ne sait jamais sur qui on peut tomber), je continue de penser au contraire que le plus grand talent d'un conteur demeure la limpidité de son récit et que sa capacité à faire voyager son auditoire et à lui procurer plaisir et émerveillement, dépend de la clarté et de la fluidité de son discours.

Pour moi, les " chants les plus beaux " sont ceux qui (en apparence, et en apparence seulement, c'est là, toute la magie du conteur) sont les plus simples.
Je crois d'ailleurs que plus le temps passe, plus je suis admiratif d'auteurs comme Nejib, Rochette, Serio (notamment lorsqu'il est accompagné de Bepi Vigna pour son magnifique " Nausicaa "), de Fabrizio Dori, de Christian Rossi (avec son " Tiresias "), de Shanower (bon, d'accord, lui a réglé le problème de la construction narrative en laissant son " Age de bronze " inachevé...), bref, de tous ces conteurs épatants qui nous permettent, le temps d'une histoire parfaitement construite, d'éprouver l'humanité dans toutes ses aspérités et sa complexité.
Dernière édition par Casou le 21/01/2025 02:33, édité 3 fois.
Avatar de l’utilisateur
Casou
BDéphile
BDéphile
 
Messages: 1107
Inscription: 08/11/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Olivier_D » 20/01/2025 23:30

Je viens juste de le terminer, et c'est avec grand plaisir que je te fais un retour un peu détaillé. J'en ai lu certaines parties plusieurs fois, avec grand plaisir.
Tout d'abord, oui, l'histoire est dense et complexe, avec beaucoup de personnages, dont certains en plus ont deux noms
[Révéler] Spoiler:
(Dédale-Barsabas, Thésée-Déseux)
mais, et c'est vraiment à mettre au crédit du dessinateur, on arrive très bien à différencier et à reconnaître les personnages. Carlos Gomez a su leur donner un physique bien typé, des détails vestimentaires qui font qu'on ne peine pas à les distinguer. C'est devenu vraiment rare aujourd'hui où bien souvent, on peine avec la plupart des dessinateurs à reconnaître et suivre les personnages dès qu'ils se multiplient. Gomez devrait faire école !

On suit le destin finalement assez tragique de la plupart des personnages, personnellement j'ai trouvé le couple père/fille Barsabas/Marita vraiment plaisant, on les suit bien jusqu'au bout.

La reconstitution est prodigieuse, j'ai rarement vu un niveau de détail, de soin pareils. Gomez est un très grand dessinateur, et il a dû avoir accès à une documentation conséquente et détaillée. Je serais curieux de savoir en combien de temps il a dessiné cet album de 120 pages. Ses personnages jouent juste, il y a un très beau travail de relief et d'éclairage des personnages. Le dessin est élégant, rend hommage à une certaine culture classique tout en restant dans un cadre BD. Les couleurs sont superbes, elles accompagnent l'histoire avec efficacité.

La confrontation civilisation matriarcale/patriarcale qui fait le sujet principal du livre est intéressante, bien traitée. Elle m'a rappelé le coeur des Amazones dessiné par Rossi, qui traite aussi de ce sujet à travers un thème antique. La montée des périls avec le déchaînement de la nature est bien amenée, on sait que ça va finir assez mal de toutes façons.

On a là le sentiment d'être face à une grande fresque mythologico-historique, avec des auteurs qui se sont donnés les moyens d'entreprendre quelque chose d'ampleur. Les scènes spectaculaires se succèdent, et on traverse le temps.

L'objet est beau, avec un dos toilé du plus bel effet.

Je ne comptais acheter que Civilisation Rome mais ce Civilisation Crète m'a fait de l'œil à travers des extraits de planches, et je ne regrette pas mon achat. Il est probable que Civilisation Egypte bouclera ma collection.

[Révéler] Spoiler:
Mon seul regret, c'est qu'il manque 4 ou 5 planches sur le tsunami final (peut-être que Carlos Gomez nous aurait épaté une dernière fois dans cet album), et le destin incertain des héros avec les enfants, dont on ne sait pas bien s'ils vont se prendre eux aussi la vague ou non.


Il est très probable que je le relirai, parce qu'effectivement, avec autant d'événements et de personnages, j'ai forcément raté des choses.

Ah oui, j'ajoute que le dossier final est passionnant, que tes compléments sur ce forum sont eux aussi très intéressants et que c'est en plus bien agréable de dialoguer avec des auteurs aussi investis dans leur album. Transmets bien toutes mes félicitations à Carlos Gomez, il m'a épaté et conquis. Il faut que je vois s'il existe des vidéos ou des sites qui le montrent au travail, je serais intéressé par un genre de making-of, notamment sur la façon dont il interprète sa documentation et la met en scène.
Avatar de l’utilisateur
Olivier_D
BDémentiel
BDémentiel
 
Messages: 498
Inscription: 18/09/2023
Age: 60 ans

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede nexus4 » 21/01/2025 12:54

Comme c'est une série, je vous propose de tout réunir ici plutot que de créer un sujet à chaque tome.

LA PREVIEW de Civilisations (Egypte)

Image

4600 avant J.-C. Kem-Et. La terre noire, aujourd'hui appelée Égypte, abrite une civilisation sur le point de connaître un bouleversement majeur : une dynastie de pharaons prend fin pour laisser place à une autre. Im-Hotep, « celui qui vient en paix », grand réformateur et scientifique, aidera le prince Djoser à s'installer comme nouveau souverain dans cette période instable.

Avatar de l’utilisateur
nexus4
Administrateur du site
Administrateur du site
 
Messages: 68422
Inscription: 18/08/2003
Localisation: Colonies Jupiter
Age: 57 ans

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Casou » 21/01/2025 13:04

Merci !

Comme pour " Civilisations (Crète) ", je vais suivre ça. Curieux notamment de voir le travail de France Richemond. :)
Avatar de l’utilisateur
Casou
BDéphile
BDéphile
 
Messages: 1107
Inscription: 08/11/2009

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 21/01/2025 14:40

Casou a écrit:
Mogavino a écrit:Merci encore pour ton retour détaillé et sincère ! Une question me vient à l’esprit : as-tu trouvé quel est le véritable fil d’Ariane dans ce récit ?

Je comprends tout à fait que la densité de l’album puisse être un défi, et c’est un choix narratif totalement assumé. Je voulais plonger le lecteur dans un univers riche et complexe, à l’image de cette période historique fascinante où mythe et réalité se croisent sans cesse.

Je crois que mes œuvres me ressemblent beaucoup… Je n’ai jamais été linéaire, jamais été simple dans rien de ce que je fais ! Et forcément, cela transparaît dans mes récits. J’ai investi énormément dans ce livre : j’ai étudié, creusé, tenté de créer quelque chose qui se découvre et se redécouvre, un peu comme un labyrinthe.

Car au fond, quand on entre dans un labyrinthe, on n’en ressort pas tout de suite, n’est-ce pas ? On doit s’arrêter, faire demi-tour, réfléchir au bon chemin… Si on en sortait en un clin d’œil, quel serait l’intérêt ? Ce que j’essaie de faire dans chacun de mes livres, c’est justement ça : proposer un voyage où le lecteur doit explorer, se perdre un peu, avant de trouver sa propre sortie.

Quant aux scènes plus violentes, elles ne sont jamais gratuites : elles retranscrivent une époque où la brutalité et les jeux de pouvoir faisaient partie intégrante du destin des civilisations. Je suis néanmoins ravie que la dernière planche t’ait marqué, car elle représente justement cette fusion entre mythe et réalité qui me passionne tant.

Et puis, soyons honnêtes : avec le prix du livre, il était hors de question que tout puisse se lire en 10 minutes ! :-D


Merci à vous de prendre le temps de réagir à nos commentaires.

Vous venez de bien rappeler le fil rouge de votre oeuvre
[Révéler] Spoiler:
et de rappeler par la même occasion que la personne qui parle le mieux d'une oeuvre est encore souvent celle qui l'a écrite :D
, mais de ce côté-là, il n'y avait pas vraiment de doute pour ma part, nous assistions à la disparition d'une civilisation et à la naissance d'une autre ou plutôt comme vous l'évoquez à l'assimilation de la première au profit de la seconde manifestement plus brutale et viriliste.

Mais contrairement à vous, je n'aime pas me heurter à des murs dans le noir (ça fait mal et on ne sait jamais sur qui on peut tomber), je continue de penser au contraire que le plus grand talent d'un conteur demeure la limpidité de son récit et que sa capacité à faire voyager son auditoire et à lui procurer plaisir et émerveillement, dépend de la clarté et de la fluidité de son discours.

Pour moi, les " chants les plus beaux " sont ceux qui (en apparence, et en apparence seulement, c'est là, toute la magie du conteur) sont les plus simples.
Je crois d'ailleurs que plus le temps passe, plus je suis admiratif d'auteurs comme Nejib, Rochette, Serio (notamment lorsqu'il est accompagné de Bepi Vigna pour son magnifique " Nausicaa "), de Fabrizio Dori, de Christian Rossi (avec son " Tiresias "), de Shanower (bon, d'accord, lui a réglé le problème de la construction narrative en laissant son " Age de bronze " inachevé...), bref, de tous ces conteurs épatants qui nous permettent, le temps d'une histoire parfaitement construite, d'éprouver l'humanité dans toutes ses aspérités et sa complexité.



Je comprends votre point de vue, mais je crois qu’aucune véritable découverte ne se fait dans un couloir bien éclairé et parfaitement balisé. L’Histoire, la Mythologie, même l’Humanité ont avancé parce que certains ont osé se perdre dans le noir, heurter des murs, rebrousser chemin, recommencer. C’est là que naissent les idées nouvelles, que les frontières du connu reculent.

Un conteur peut choisir d’être un guide qui tient la main du lecteur et l’emmène sur un sentier droit et clair. Moi, j’ai fait un autre choix : celui de laisser mon lecteur explorer, ressentir le poids de l’Histoire et du mythe, parfois se heurter aux mystères, et peut-être, en trouvant son propre chemin, découvrir quelque chose qu’il n’attendait pas.

Les labyrinthes sont faits pour être traversés, pas pour être évités.

D’ailleurs, j’aime beaucoup les auteurs que vous avez cités. Mais comme vous le savez, chaque créateur porte en lui sa propre personnalité, ses forces et ses fragilités. Il est donc naturel, et heureusement, que nos récits soient différents. Si tous les livres adoptaient le même type de narration, si toutes les histoires étaient construites selon un même modèle de fluidité et de linéarité, le marché serait vite saturé de récits prévisibles et interchangeables.

C’est justement parce que nous avons des visions variées du storytelling que chaque lecteur peut trouver un type de récit qui lui correspond. Certains préféreront un chemin clair et tracé, d’autres aimeront se perdre dans les méandres d’une histoire, y revenir, la redécouvrir sous un nouvel angle. C’est cette diversité qui enrichit la littérature et qui fait que chaque livre trouve son public.

En fin de compte, nous avons simplement deux visions du rôle du narrateur : guider ou faire explorer. Ni l’une ni l’autre n’est meilleure, elles sont simplement différentes.
Et d’ailleurs, puisque nous parlons de narration et de fil rouge, je peux vous confier quelque chose : Crète Civilisations ne se tient pas seul, il fait partie d’un concept plus vaste, une trilogie qui explore différentes civilisations à travers trois récits distincts mais subtilement connectés.

J’ai eu la chance de lire Civilisations – Égypte, scénarisé par France Richemond, et de découvrir aussi le récit de Civilisations – Rome. Et ce que les lecteurs ne savent pas encore, c’est que ces trois ouvrages partagent un fil rouge bien plus profond que celui de la chute ou de la disparition d’une civilisation. C’est un véritable voyage à travers l’Histoire, qui révèle comment certaines dynamiques se répètent, comment les cultures se transforment, comment le passé dialogue avec le présent.

Je ne vous en dis pas plus, mais lorsque vous lirez Égypte et Rome, je suis curieuse de savoir si vous percevrez ce fil invisible qui relie ces trois récits. Je pense que Civilisations – Égypte, en particulier, pourrait vraiment vous plaire : c’est une histoire à la fois linéaire et poétique, qui correspond parfaitement à votre conception du storytelling. J’espère que vous aurez l’occasion de le découvrir à sa sortie !
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: Civilisations (Crète) - Mogavino, Gomez - Delcourt

Messagede Mogavino » 21/01/2025 15:04

Olivier_D a écrit:Je viens juste de le terminer, et c'est avec grand plaisir que je te fais un retour un peu détaillé. J'en ai lu certaines parties plusieurs fois, avec grand plaisir.
Tout d'abord, oui, l'histoire est dense et complexe, avec beaucoup de personnages, dont certains en plus ont deux noms
[Révéler] Spoiler:
(Dédale-Barsabas, Thésée-Déseux)
mais, et c'est vraiment à mettre au crédit du dessinateur, on arrive très bien à différencier et à reconnaître les personnages. Carlos Gomez a su leur donner un physique bien typé, des détails vestimentaires qui font qu'on ne peine pas à les distinguer. C'est devenu vraiment rare aujourd'hui où bien souvent, on peine avec la plupart des dessinateurs à reconnaître et suivre les personnages dès qu'ils se multiplient. Gomez devrait faire école !

On suit le destin finalement assez tragique de la plupart des personnages, personnellement j'ai trouvé le couple père/fille Barsabas/Marita vraiment plaisant, on les suit bien jusqu'au bout.

La reconstitution est prodigieuse, j'ai rarement vu un niveau de détail, de soin pareils. Gomez est un très grand dessinateur, et il a dû avoir accès à une documentation conséquente et détaillée. Je serais curieux de savoir en combien de temps il a dessiné cet album de 120 pages. Ses personnages jouent juste, il y a un très beau travail de relief et d'éclairage des personnages. Le dessin est élégant, rend hommage à une certaine culture classique tout en restant dans un cadre BD. Les couleurs sont superbes, elles accompagnent l'histoire avec efficacité.

La confrontation civilisation matriarcale/patriarcale qui fait le sujet principal du livre est intéressante, bien traitée. Elle m'a rappelé le coeur des Amazones dessiné par Rossi, qui traite aussi de ce sujet à travers un thème antique. La montée des périls avec le déchaînement de la nature est bien amenée, on sait que ça va finir assez mal de toutes façons.

On a là le sentiment d'être face à une grande fresque mythologico-historique, avec des auteurs qui se sont donnés les moyens d'entreprendre quelque chose d'ampleur. Les scènes spectaculaires se succèdent, et on traverse le temps.

L'objet est beau, avec un dos toilé du plus bel effet.

Je ne comptais acheter que Civilisation Rome mais ce Civilisation Crète m'a fait de l'œil à travers des extraits de planches, et je ne regrette pas mon achat. Il est probable que Civilisation Egypte bouclera ma collection.

[Révéler] Spoiler:
Mon seul regret, c'est qu'il manque 4 ou 5 planches sur le tsunami final (peut-être que Carlos Gomez nous aurait épaté une dernière fois dans cet album), et le destin incertain des héros avec les enfants, dont on ne sait pas bien s'ils vont se prendre eux aussi la vague ou non.


Il est très probable que je le relirai, parce qu'effectivement, avec autant d'événements et de personnages, j'ai forcément raté des choses.

Ah oui, j'ajoute que le dossier final est passionnant, que tes compléments sur ce forum sont eux aussi très intéressants et que c'est en plus bien agréable de dialoguer avec des auteurs aussi investis dans leur album. Transmets bien toutes mes félicitations à Carlos Gomez, il m'a épaté et conquis. Il faut que je vois s'il existe des vidéos ou des sites qui le montrent au travail, je serais intéressé par un genre de making-of, notamment sur la façon dont il interprète sa documentation et la met en scène.



Merci infiniment pour ce retour si détaillé et passionné ! C'est toujours un immense plaisir de lire les impressions d’un lecteur qui s’est plongé dans l’album avec autant d’attention et d’enthousiasme. :inlove:

Carlos et moi, cela fait plus de dix ans que nous travaillons ensemble, et je peux vous dire qu’il a effectivement fait école ici en Italie. Beaucoup d’auteurs italiens aujourd’hui bien publiés ont étudié son travail lorsqu’ils étaient à l’École de Bande Dessinée. En Italie, Carlos est considéré comme un maître, et je mesure chaque jour la chance que j’ai de pouvoir collaborer avec lui. Après tant d’années, il est devenu un ami proche, un véritable ami de la famille, et notre collaboration continue… Mais chut, je ne peux pas encore en dire plus ! Tout ce que je peux dévoiler, c’est que notre prochain projet ensemble ne sera ni de la science-fiction, ni de l’historique… Patience !

Et puis, lire vos mots me rappelle à quel point la création d’un tel livre est un travail titanesque. Imaginez une page blanche… et à partir de là, il faut faire naître tout un monde. C’est un processus qui ne se compte ni en heures, ni en mois, ni même en années. Il faut une documentation méticuleuse, des recherches approfondies, et un brainstorming sans fin pour que chaque élément prenne sa place. On passe par des dizaines de modifications, des remises en question, des solutions à inventer… C’est une construction de chaque instant.

De mon côté, je me concentre sur la création de l’univers, sur son écriture, son équilibre, son authenticité. Ensuite, le dessinateur entre en scène et transforme les descriptions en quelque chose de tangible, en une matière visuelle qui sublime le récit. Puis, à mon tour, je reviens, j’ajuste, je précise… Mais ce n’est pas fini !

Vient ensuite le coloriste, qui doit non seulement donner de la vie et de la profondeur aux pages, mais aussi équilibrer les atmosphères, gérer les contrastes, faire en sorte que chaque scène ait son propre impact visuel. Puis le lettreur, qui doit insérer les dialogues et les ajuster pour qu’ils s’intègrent naturellement dans la dynamique de la mise en page. Là encore, ce n’est pas une étape automatique : chaque bulle, chaque espace doit être pensé pour que la lecture soit fluide et agréable.

Et après tout cela, il faut encore relire, relire et relire. Rechercher les erreurs, affiner les dialogues, s’assurer que tout fonctionne, que chaque mot est à sa place. Puis vient l’épreuve de l’impression, où l’on ajuste encore les couleurs, vérifie les contrastes, peaufine les derniers détails pour que l’objet final soit exactement comme nous l’avons imaginé.

Alors savoir que cette histoire vous a captivé et que vous souhaitez même la relire pour en saisir toute la richesse, c’est la plus belle récompense qu’un auteur puisse recevoir… parce que soyons honnêtes, nous, les auteurs, nous ne sommes pas riches, loin de là. Nous survivons tant bien que mal… Alors un peu de reconnaissance pour tout ce travail, ça fait du bien, non ?

Merci encore pour vos mots, et je ne manquerai pas de transmettre votre admiration à Carlos et à toute l’équipe, qui, j’en suis sûre, en sera touchée ! Et qui sait, peut-être qu’un jour, un making-of sur tout ce processus verra le jour…

Ah, et au fait, grande nouvelle ! Cette année, pour la première fois, Carlos Gomez quittera l’Argentine pour venir à Saint-Malo à l’occasion du festival, où il sera présent avec moi pour la sortie de Civilisations Crète en noir et blanc chez Les Sculpteurs de Bulles. Parce que si vous avez aimé la version couleur, alors vous n’imaginez même pas la beauté et la puissance du trait de Carlos en noir et blanc. Une toute autre expérience… Alors on vous attend là-bas !
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: [PREVIEW] Civilisations - Mogavino, Gomez, Richemond...

Messagede Casou » 21/01/2025 20:06

@S.Mogavino :

Je ne suis pas d'accord avec certaines distinctions que vous opérez, mais votre réponse est belle, alors je m'en tiendrai à ça. ;)

Et comme vous faites un sacré teasing, place à " Civilisations " !
Avatar de l’utilisateur
Casou
BDéphile
BDéphile
 
Messages: 1107
Inscription: 08/11/2009

Re: [PREVIEW] Civilisations - Mogavino, Gomez, Richemond...

Messagede Mogavino » 21/01/2025 21:24

Casou a écrit:@S.Mogavino :

Je ne suis pas d'accord avec certaines distinctions que vous opérez, mais votre réponse est belle, alors je m'en tiendrai à ça. ;)

Et comme vous faites un sacré teasing, place à " Civilisations " !


C’est tout ce que je demande : que l’on puisse ne pas être d’accord et échanger avec respect et curiosité ! :-D

Merci pour vos mots, et j’espère que Civilisations saura vous surprendre, vous captiver… ou peut-être même vous faire changer d’avis sur certaines choses ? Qui sait, la lecture est un dialogue en soi !

Quoi qu’il en soit, je serai ravie d’avoir votre retour une fois que vous l’aurez découvert. Encore merci pour cet échange ! :inlove:
Mogavino
Auteur
Auteur
 
Messages: 21
Inscription: 08/04/2012

Re: [PREVIEW] Civilisations - Mogavino, Gomez, Richemond...

Messagede Olivier_D » 21/01/2025 22:13

Moi j'ai une question technique (vous me dites si cela vous ennuie de répondre) : est-ce vous qui, en tant qu'historienne, donnez la documentation au dessinateur, ou doit-il faire de nombreuses recherches par lui-même ? Par exemple, je suis épaté par les intérieurs de maisons, les types de voiliers, les différentes formes de poterie. Tel que c'est présenté, c'est terriblement crédible, et cela aide à l'immersion dans l'étrangeté d'une époque tellement différente de la nôtre. En tant que profane, je suppose que c'est basé sur une documentation, parce que les BD sont généralement plus fouillées que les films où l'approximation est plus courante. Et franchement, la somme de documentation doit être vraiment conséquente.
J'ai apprécié aussi le soin apporté aux coiffures, et les types physiques, très méditerranéens, très véridiques, on n'est pas face à des acteurs yankees :-D Et l'omniprésence des mouettes, des oiseaux de mer, on est dans une atmosphère méditerranéenne très bien rendue.

Je suis un grand fan de France Richemond, j'attends ses albums avec beaucoup de plaisir.
Avatar de l’utilisateur
Olivier_D
BDémentiel
BDémentiel
 
Messages: 498
Inscription: 18/09/2023
Age: 60 ans

Précédente

Retourner vers Bande Dessinée Franco-Belge - Contemporaines - XXIe siècle

Qui est en ligne

Utilisateurs parcourant ce forum: Aucun utilisateur enregistré et 0 invités