Cinéma : les films glauques

[stoney]

Message précédent :
Cannibal holocaust de Ruggero Deodato, la scène de la tortue

[Alexander]

Ma petite sélection de films « glauques » français (vive la France) :

Caro (l’ex-auteur de bd) et Jeunet : Delicatessen (On ne présente plus)
Caro et Jeunet : La cité des enfants perdus (Idem)
Caro : Dante01 (Huis-clos dans une prison dans l’espace, ça vaut bien mieux que sa réputation de film pourri)
Delépine et Kervern : Aaltra (Leur premier, avant les succès)
Delépine et Kerven : Avida (Leur second, avant les succès)
Bertrand Blier : Buffet froid (Culte)
François Ozon : Sitcom (C’est son tout premier et c’est pour moi le meilleur si j’oze dire, à l’époque il ozait)
Albert Dupontel : Bernie (Complètement dément, un chef d’œuvre, de toute façon tout Dupontel a quelque chose de glauque en filigrane)
Louis Malle : Black moon (Plus poétique que glauque, mais quand même très perché)
Gaspard Noé : Irréversible (Bien sur)
Gaspard Noé : Seul contre tous (Moins violent mais plus déprimant).
Gaspard Noé : Enter the void (L’âme d’un mort se balade dans Tokyo, mon Noé préféré)
Jan Kounen : Vibroboy (Moyen-métrage)
Jan Kounen : Dobermann et 99 francs (Ces deux-la dans une moindre mesure que ceux qui précèdent)
Patrick Bouchitey : Lune froide (Adapté assez librement de Bukowski, fascinant)
Claire Denis : Trouble every day (Je ne m’en rappelle plus bien)
Fabrice du Welz : Calvaire (Chouette film horrifique)
Et puis ce bon vieux Jodo si on estime qu’il est français

[Le Complot]

J'avais vu un extrait de black moon, extrait qui m'avait fortement attiré !

[Cooltrane]

Et puis ce bon vieux Jodo si on estime qu’il est français

j'ai prévu de revoir ses films cultes (Montagne Topo, etc...), car c'est pas loin de 40 ans que j'ai plus vu... et j'avais rien pigé à l'époque

[mistercoyote]

Le Old Boy avec Brolin était chelou aussi

[fancomvous]

Il y a the human centipede aussi que j'ai oublié.

Alors celui-là je ne l'ai pas vu, et je n'irai pas le voir. On me l'a raconté, c'est apparemment bien dégueulasse effectivement.

[Azoki]

Ma petite sélection de films « glauques » français (vive la France) :

(...)
François Ozon : Sitcom (C’est son tout premier et c’est pour moi le meilleur si j’oze dire, à l’époque il ozait)
(...)
Claire Denis : Trouble every day (Je ne m’en rappelle plus bien)

Ozon j'adore toujours mais Sitcom est culte en effet, du glauque avec un décalage dont il a le secret et qui peut provoquer rire et malaise à la fois

Trouble Every Day a effectivement bien sa place ici, le genre de film qu'on conseille volontiers, mais pas à tout le monde et pas sans avertissement ..!

Et ces deux films me rappellent l'excellent Dans Ma Peau de Marina De Van (elle joue dans Sitcom). Il faut s'accrocher pour celui-là aussi.

[Azoki]

Le Old Boy avec Brolin était chelou aussi

À noter qu'il s'agit d'un remake d'un film coréen du même nom (de Park Chan-Wook). Je ne connais pas le remake mais l'original est pas mal dans le genre en effet.

[ExtraLarge]

Dans le style glauque mais excellent, il y a "Angel Heart" avec Mickey Rourke dans un de ses meilleurs rôles et Robert de Niro, inquiétant à souhait.

[L'Ombre Jaune]

Dans le style glauque mais excellent, il y a "Angel Heart" avec Mickey Rourke dans un de ses meilleurs rôles et Robert de Niro, inquiétant à souhait.

En effet, voir page 1

"Angel Heart" d'Alan Parker

Rencontre ultra glauque entre deux pointures : Robert De Niro et Mickey Rourke, pour un thriller diabolique, sur fond de magie noire à une période avant et après la seconde guerre mondiale.
Certaines scènes sont à la limite du soutenable, (en tout cas à l'époque où le film sortit), et l'ensemble est servi par une bande sonore clairement jazz (excusez l'incongruité de l'association "clairement" et "jazz"), des années 30 et 40, sur fond de melting pot communautaire explosif néo-louisiannais.



C'est le film qui, jusqu'à présent, détient le record du nombre de mes re-visionnages en salle dès sa sortie (7 en tout, le dvd n'était pas encore d'actualité, non plus).
Il m'arrive de retourner voir certains bons films au ciné, encore maintenant, mais ça se limite souvent à 2 ou 3 séances, puis après ==> DVD.

[rahoul]

Les nouveaux monstres.

[silenttimo]

Alors je vais ne parler que de film que j'apprécie, mais qui ont des aspects glauques (j'exclus "Freaks" du lot, je ne le trouve pas glauque). D'ailleurs, le glauque des uns n'est pas le glauque des autres !

- "Massacre à la tronçonneuse" de Tobe Hooper (1974) : ce qui est particulier, je trouve, avec ce film, c'est qu'il créé une ambiance particulièrement malsaine. Ces rednecks tarés pourraient exister (l'histoire est inspiré d'un fait réel).
La séquence du repas de famille est particulièrement éprouvante.
Si ce film n'est pas un chef d'œuvre, il propose une expérience assez unique et fascinante en soi.

- "Les rapaces (greed)" d'Erich von Stroheim (1924) : j'adore ce film, un chef d'œuvre unique, un film qui ne pourrait plus être fait aujourd'hui. Pourquoi glauque ?
Le scénario ne propose aucun personnage à qui s'identifier : tous sont présentés en mettant en avant leurs défauts, parmi les aspects noirs de l'âme humaine : jalousie, mesquinerie, avarice, violence, concupiscence, alcoolisme, vulgarité, déchéance, meurtre, abus sexuel, ...
Attention, c'est un film de 1924, tout n'est pas explicite, mais Stroheim creuse dans la fange humaine et nous balance cela en pleine face. J'adore, parce que c'est aussi une manière de ramener les pieds sur terre : l'homme peut être bon, intelligent, mais il peut aussi être comme cela (j'apprécie d'autres films de Stroheim pour les mêmes raisons).

- "Jenifer" dans la série "masters of horror" (2005), par Dario Argento : très bien mené, mais dérangeant, Argento à travers le personnage de Jenifer, lie totalement Eros & Thanatos et joue de nos perversions et fantasmes. Il est habile, le bougre...

- "Les tueurs de la lune de miel" de Leonard Kastle (1969) : sur la base d'un fait divers, Kastle (compositeur dont c'est l'unique film) bâtit un film dérangeant, sur un couple criminel qui passe des annonces pour tuer des femmes qu'ils dépouillent. Ce qui est dérangeant, c'est que chacun des deux, avec ses problèmes psychologiques propres, est incapable de prévenir l'autre que leurs desseins sont immoraux et amoraux. Le glauque vient d'une mise en scène sèche, de la distanciation entre le spectateur et les personnages (le spectateur n'est pas comme eux, mais il est capable d'envisager que ces personnes existent), du fait d'avoir choisi des inconnus.

Trop de titres me passent en tête, et j'essaie de faire la part des choses entre glauque et impressionnant pour un éventuel 5e titre qui vaille le détour !
Ces 4 là sont de belles réussites dans leur genre, et sont à voir !
("Greed / les rapaces" est un de mes films fétiches, je ne m'en lasse pas, je l'ai vu 4 fois au cinéma, j'aimerais une très belle édition DVD ou BR)



Sinon, dans le glauque que je n'ai pas aimé :

- "L'inconnu du lac" d'Alain Guiraudie : si l'enquête est intéressante, j'ai trouvé glauque la présentations des rapports homosexuels présentés. Je ne comprends pas pourquoi il y avait besoin de tant montrer pour construire le film. Cela m'a mis mal à l'aise, du coup, j'ai décroché du film.

[Mr Degryse]

"Les tueurs de la lune de miel"

A celui là, on peut rajouter Maniac de William Lustig





et Henry portrait d'un serial killer

[lleywen]

Ambiances particulières mais plutot gentillette :
- Qui a tué bambi
- Le pharmacien de garde
- Harry un ami qui vous veut du bien

moins gentillette :
- Only God Forgives

- Misery dans cette liste ?
- Very Bad things ?

[silenttimo]

Je ne trouve pas "Misery" glauque.

Oppressant, stressant, oui.
Parce que sinon, on peut mettre un paquet de films avec un personnage tordu.
"Harry un ami..." relève, pour moi, de cette même catégorie (comme "JF partagerait appartement", "play misty for me", "la main sur le berceau",...) de déséquilibré, avec une sorte de suspense oppressant.

Des trucs genre "maniac cop" (que j'avais trouvé moyen), "la colline a des yeux" (idem), "massacre à la tronçonneuse", voire peut-être pour "Henry portrait of..." (que je ne connais que de réputation), ce sont des personnages dégénérés (surtout "massacre...").

"Very bad things", il y a avait un côté humour très noir. Grandguignolesque.
Comme (dans mes lointains souvenirs), "petits meurtres entre amis".

Mais c'est aussi l'idée que chacun se fait du caractère "glauque" d'un film.
Une appréciation, cela reste subjectif.

[Mr Degryse]

Oppressant, stressant, oui.
Parce que sinon, on peut mettre un paquet de films avec un personnage tordu.
"Harry un ami..." relève, pour moi, de cette même catégorie (comme "JF partagerait appartement", "play misty for me", "la main sur le berceau",...) de déséquilibré, avec une sorte de suspense oppressant.

Je suis d'accord avec toi.


Mais je t'assure que Maniac ( pas l'horrible remake et pas maniac cop) est très glauque ( grâce à la caméra poisseuse et à l'interprétation de Joe Spinell.

Henry est très glauque aussi. J'ai mis les films en entier en lien youtube pour se faire une idée

[jolan]

Le téléfilm "Les Complices" de Christian Vincent, ce soir à 23h sur F3 est bien froid et glauque aussi. Pas aimé d'ailleurs.

[DrizztDoUrden]

J'ai oublié aussi Megan is missing de Michael Goi, très glauque surtout pour les parents.

[Rastein]

Beaucoup de « bonnes » choses ont déjà été dites mais celui qui me vient souvent en tête dans le domaine reste Funny Games de Hanneke (un vrai film de psychopathe , un des acteurs (le grand mince) en a déjà la tête et une expérience à regarder au moins une fois (puis jeter) si c’est pas encore fait, ça monte à la tête)

Je rajouterai du même réalisateur

- La pianiste (très tordu, très froid, clinique et parfois effrayant, le visage d’Isabelle Huppert à la fin) et Benny’s Video.

Sinon je rajouterai dans tout ce qui a été cité :

- Tyrannosaur de Paddy Considine (misère anglaise et tout ce qui va avec, quelques scènes qui se regardent seules tant ça met mal à l’aise)

- Mélancholia (j’hésite entre glauque ou déprimant)
- Dancer in the dark (pareil)

- Le locataire (le grain de l’image, la musique, les personnages,…Sacrée ambiance)

- Eyes Wide Shut ( Un film long mais il y a un petit quelque chose de malsain...et puis quand je passe le soir devant un château privé et isolé, je les vois maintenant autrement …) mais pas sûr que ça soit vraiment glauque.

- Turkish Délices (?)
- La trilogie Pusher (surtout le 3, âmes sensibles s'abstenir) premiers films danois de Winding Refn (Drive) dans le monde des dealers et mafia serbe
…

[Rastein]

documentaire Striptease

Toute une époque et une émission qui me manque. Ca m'aura parfois bien fait rire.
Dans le genre mais un peu plus sage il y a "Tout ça ne nous rendra pas le congo" qui est parfois pas mal aussi.

[Rastein]

5) Bullhead (Rundskop) de Michaël Roskam (2011)

C'est vrai que dans celui -là, j'ai eu mal pour lui. Ouille
Mais quel montagne dans ce film le Schoenaerts Un vrai boeuf en fait.