Cinéma : En avant les daubes...

[jolan]

Message précédent :
Et "Apocalypse Now", "Aguirre", "Fitzcarraldo"

[Mr Degryse]

Le remake américain est plutôt de William Friedkin et fut un tel four qu'il lui a à peu près coûté sa carrière (le fait qu'il soit sorti une semaine après A New Hope n'a pas dû aider).

Pour une carrière coulée, il enchaîné 4 films en 8 ans ( dont 2 parmi ses meilleurs: la chasser et police federale)

[jolan]

Mouais, jamais eu l'impression que Friedkin ait eu sa carrière "empêchée" à la Cimino.

Le gars a continué à filmer peinard, avec un rythme égal à ses débuts.

[Mr Degryse]

Voilà.

Cimino sa carrière fut coulée car le film fut un flop et surtout il dépassa un Mac le budget, la durée du tournage, son caractère megalo l'a grillé, etc.

Friedkin, il a toujours enchaîné. Ne faisant pas que des bons films mais ses premiers ne sont pas extraordinaires non plus . Mais il a fait quelques grands films dont the sorcerer.

[Brian Addav]

Pour la petite histoire, Friedkin, il sort son Sorcerer en même temps que Star Wars, le premier. Du coup niveau box office, ça marche pas.
Il enchaîne avec une comédie (avec Peter Falk) qui marchote et ensuite Cruising, avec toutes les critiques qu'il se prend.
Et au début des années 80, il se prend une salle crise cardiaque, il a failli y passer, d'où des films tous les 4 ans ou plus après.


Cimino c'est autre chose. D'une part, après le fiasco financier d'Heaven's Gate, il a été associé à plein de projets mais n'a pas compris que personne ne lui filerait le chéquier les yeux fermés. Il a été sorti de nombreux films (Kings of Comedy par exemple). Il a fait l'Année du Dragon parce que le studio lui devait un film, mais ça a été compliqué sur le financement.

Et surtout, il a payé pour tous les autres.
Jolan a fait la liste, on peut rajouter New-York New-York, tous les grands réalisateurs des années 70 se sont pris une valse suite à un gros budget et les studios ont dit stop. Fin du bal.
Ils ont tous fermé leur gueule, dit amen, sauf Cimino qui a continué a demandé des budgets de fous. (son projet sur les sioux par exemple). Et qui donc a pris pour les autres pour faire un exemple. Ce qui a marché d'ailleurs.

[jolan]

Soirée daubes hier, avec une vieille daube et une daube récente.
Faut varier un peu.

Papy Sitter
Où le troisième scénariste des "Camping" nous recycle toutes ses blagues foireuses et les maigres éléments qu'il avait apportés (on les reconnaît à des kilomètres), pour un résultat piteux, sans intérêt et pas drôle.

Chambre 1408
Une sorte de "Barton Fink" mais à la sauce Stephen King, avec bien sûr un chasseur de fantômes qui ne croit plus en rien depuis la mort de sa fille et qui va se retrouver dans une prison mentale. Gros effets, surenchère, mauvais.

[nexus4]

Quel apostolat.

[Blackfrag]

Chambre1408 je m'étais fait avoir aussi à l'époque, pensant qu'un film avec John Cusack et Samuel L Jackson ne pouvais être que bon et puis pas du tout en fait

Y'a quelques jours j'ai regardé le film de 2021 "The Desperate Hour" (la dernière heure en vf) principalement pour Naomi Watts j'avoue , pfff c'était d'une nullité affligeante également ... le scénario tiens sur un timbre poste (attentat dans l'ecole de son fils) et elle passe des coups de telephone tout le long du film pour savoir de quoi il retourne pendant son footing qui dure 58 min sur un film qui en fait 1h24 ... j'etais presque aussi crevé à la fin du film qu'elle à courir.

[Thierry_2]

Pour la petite histoire, Friedkin, il sort son Sorcerer en même temps que Star Wars, le premier. Du coup niveau box office, ça marche pas.
Il enchaîne avec une comédie (avec Peter Falk) qui marchote et ensuite Cruising, avec toutes les critiques qu'il se prend.
Et au début des années 80, il se prend une salle crise cardiaque, il a failli y passer, d'où des films tous les 4 ans ou plus après.


Cimino c'est autre chose. D'une part, après le fiasco financier d'Heaven's Gate, il a été associé à plein de projets mais n'a pas compris que personne ne lui filerait le chéquier les yeux fermés. Il a été sorti de nombreux films (Kings of Comedy par exemple). Il a fait l'Année du Dragon parce que le studio lui devait un film, mais ça a été compliqué sur le financement.

Et surtout, il a payé pour tous les autres.
Jolan a fait la liste, on peut rajouter New-York New-York, tous les grands réalisateurs des années 70 se sont pris une valse suite à un gros budget et les studios ont dit stop. Fin du bal.
Ils ont tous fermé leur gueule, dit amen, sauf Cimino qui a continué a demandé des budgets de fous. (son projet sur les sioux par exemple). Et qui donc a pris pour les autres pour faire un exemple. Ce qui a marché d'ailleurs.

Coppola s'est fait une spécialité des catastrophes financières, avec comme point d'orgue "One from the Heart". Mais ila uara quand même réussi à monter son Megalopolis.
Cela dit, Hollywood semble replonger dans la même spirale en multipliant les bides dispendieux, à ceci près que les budgets deviennent tellement délirants que le seuil de rentabilité devient illusoire. Le derneir Indiano Jones à côté une blinde, sans que cela ne se voie à l'écran (pas loin de 400 millions de dollars de budget, hors marketing), et en comptant qu'il faut que les recettes représentent le double du budget pour couvrir les frais (because les frais de marketing et de distribution), la tasse était prévisible. Plus que la qualité des films, il faut surtout que les studios arrivent à faire des films moins chers pour espérer rentrer dans leurs frais.

[Brian Addav]

Coppola, il a souvent financé ses films lui-même, c'est d'ailleurs amusant comment il a fait depuis 50 ans.

Après, maintenant, les recettes, c'est presque accessoire pour les grosses machines tant tu rentabilises sur les droits tvs, dvds, marketing etc.

[toine74]

Des amateurs ? (je me suis arrêté au trailer ).

[fanche]

Le rythme semble quelque peu paresseux

[logan1973]

C'est un décalque de Zombeaver. Par contre ça me fait marrer de voir le logo Hulu, ça veut dire que si c'est disponible en France ça sera sur Disney+.

[Julien Despreux]

Des amateurs ? (je me suis arrêté au trailer ).

Le concept c'est de remplacer un mogwai par un aï ?

[Thierry_2]

ça se passe au BIFFF, donc ça va ici
je présume que les responsables des débordements expliqueront, comme P Pelloux, qu'on rigolait bien

[euh... si vous le dites]

ça se passe au BIFFF, donc ça va ici
je présume que les responsables des débordements expliqueront, comme P Pelloux, qu'on rigolait bien

J'ai beaucoup fréquenté le BIFFF dans mon jeune temps.
L'atmosphère y était déjà particulière. C'était le plus souvent bon enfant mais aussi régulièrement plutôt bas du front.
J'ai trouvé au fil des années que de plus en plus de spectateurs venaient voir les films plutôt parce qu'on leur avit dit qu'il y avait de l'ambiance dans la salle que pour les films eux-mêmes.
Je ne sais pas ce qu'il en est aujourd'hui mais je me doute que ça n'a pas dû s'améliorer.
Il y a une juste mesure à trouver entre les délires gentils quand le film s'y prête (je me souviens de super séances d'Army of darkness ou Braindead par exemple) et les remarques déplacées de spectateus en roue libre qui n'ont pas compris que le film ne s'y prêtait pas et qui veulent se faire remarquer alors qu'il sont juste des gros lourds.
Avec Love lies bleeding, on était clairement dans le deuxième cas de figure et c'est juste lamentable et inacceptable.
Les organisateurs doivent clairement en prendre conscience.

[corbulon]

ça se passe au BIFFF, donc ça va ici
je présume que les responsables des débordements expliqueront, comme P Pelloux, qu'on rigolait bien

Oui comme ce sont des masculinistes blancs qui sont responsables, on ne peut effectivement pas le mettre dans Actualités. Curieusement au NIFFF, on a pas trop ça. Il y a peut-être une corrélation avec le fait que pendant 15 ans, c’est une femme qui a été à la tête de la direction artistique du festival, et que ses successeurs soient dans la continuité de sa vision.

[Thierry_2]

un autre article plus fouillé sur le BIFFF, les incidents durant la projection de Love lies bleeding, les justifications piteuses des organisateurs et quelques conséquences immédiates.
Je pense que c'est plus intéressant de partager cette info ici, pour rappeler que le problème est systémique et s'exprime dans tous les aspects de la société. Même les plus ludiques et pittoresques. C'est important de comprendre que personne n'est à l'abri nulle part.
de toute façon, j'ai pas à me justifier pour où je poste quoi

[euh... si vous le dites]

un autre article plus fouillé sur le BIFFF, les incidents durant la projection de Love lies bleeding, les justifications piteuses des organisateurs et quelques conséquences immédiates.
Je pense que c'est plus intéressant de partager cette info ici, pour rappeler que le problème est systémique et s'exprime dans tous les aspects de la société. Même les plus ludiques et pittoresques. C'est important de comprendre que personne n'est à l'abri nulle part.
de toute façon, j'ai pas à me justifier pour où je poste quoi

L'article est très bien.
Particulièrement l'interview de la jurée de l'an dernier qui permet d'élargir le propos et de montrer que le problème ne se limite absolument pas à la projection il y a quelques jours du film Love lies bleeding.
Comme elle, je me souviens avoir parfois été honteux de me trouver dans la salle lors de certaines projections au festival. Surtout face à des remarques sexistes bas du front. C'était il y a déjà très longtemps et ça ne suscitait à l'époque pas de remous.
Les temps ont changé. Et c'est tant mieux.
Aujourd'hui, ce n'est plus acceptable. Et c'est tant mieux.
Et pourtant, je garde une vraie affection pour le festival parce que j'y ai passé de vrais bons moments, que j'y ai découvert plein de chouettes films, que j'ai visionné avec beaucoup de plaisir des quantités astronomiques de nanars.
Mais aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que j'ai certainement toléré des choses que je ne tolèrerais plus aujourd'hui et que ça fait du bien de se faire remettre à sa place par une partie du public qui clame haut et fort que "non, ce n'est plus possible". Il faut que ça change.

[toque]

Mais aujourd'hui, je ne peux m'empêcher de penser que j'ai certainement toléré des choses que je ne tolèrerais plus aujourd'hui et que ça fait du bien de se faire remettre à sa place par une partie du public qui clame haut et fort que "non, ce n'est plus possible". Il faut que ça change.

Pour ma génération, beaucoup on eu cette prise de conscience.
Moi aussi, j'ai crié "not all man" comme un con il y a dix ans, sans me rendre compte que le problème ce n'étaient pas seulement les agresseurs, mais aussi le monde autour qui tolérait. J'en étais. Et sans doute que sur plein d'aspects, j'en suis encore.

[Thierry_2]

sinon, j'ai l'impression qu'il y a un bon candidat à la daube ici



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