Croaa a écrit:Cooltrane a écrit: Et c'est là que je retrouve de nouveau un malaise avec le mélange des genres... Déjà que c'est pas trop facile pour moi de d'apprécier Teulé (j'ai en mémoire ses créations de collages imbittables dans (A Suivre) dans les 80's et 90's)
Bien qu'assez drôle, la discussion de l'estimation des couts de vie humaine de la St-Barth est franchement déstabilisante.... quelle est la part de vrai là-dedans??
'tention, chuis Belgo-canadien, donc les "franchouillardises historiennes" m'échappent parfois
Oui, le mélange des genres peut choquer ou gêner.
Je trouve que c'est plutôt utilisé pour dédramatiser et surtout montrer que Charles IX, sur le coup, était un pantin manipulé.
Vrai, pas vrai, je pense pouvoir affirmer que personne ne pourra confirmer ou pas.
Le choix de Teulé peut être discutable, mais néanmoins, je trouve que son choix permet une lecture qui n'est pas trop difficile vu que les atrocités sont tournées en ridicule
. Le choix graphique de Guérineau est d'ailleurs assez remarquable car il place des planches glaçantes (ou seulement des arrières plans) pour tout de même montrer "l'immontrable", tout en réussissant à rendre sympathique Charly.
Ouais le coup de nous faire du Johan et Pirlouit était vraiment surprenant, et a même fait rigoler ma compagne... puis en feuilletant (car j'en suis pas encore là niveau lecture) le coup de lucky Luke...
Blueskin Pierre a écrit:D'ailleurs, si un jour je dois prêter l'album à quelqu'un, je lui dirai de na pas prendre ce qu'il y a dedans pour argent comptant, car découlant d'hypothèses, et surtout de ne pas hésiter à faire 2-3 recherches sur le net.
edit: Et je comprends parfaitement les réticences ! Si celui-ci est parfaitement passé pour moi, d'autre bouquins mélangeant les genres m'ont fortement déplu...
Beeen, moi, ce malaise me rappele celui que j'ai eu avec le Petit Juge De Melun dans Il Etait i-une Fois En France
Ceci dit, je dois dire que le côté rigolo de l'histoire de Charly 9 me pousse à questionner le véridique, contrairement à l'autre example, qui ne prévennait pas
Mister_Eko a écrit:Toute la difficulté de la BD historique ... le rapport entre réalité et fiction.
On est ici dans une fiction, pas dans une BD didactique, la réalité est en toile de fond, doit être respectée autant que possible, mais des libertés peuvent (doivent ?) être prises. C'est d'ailleurs aussi le cas dans une moindre mesure (encore que ...) dans les albums didactiques. Une approche est privilégiée a priori, c'est le droit des auteurs.
Blueskin Pierre, tu dis que tu avertirais un potentiel lecteur de ne pas prendre tout ce qu'il y a dans l'album pour argent comptant, tu as raison, mais c'est le cas pour toutes les fictions historiques ! Malheureusement, beaucoup de lecteurs/spectateurs s'affranchissent d'esprit critique et prennent des fictions pour la réalité, surtout si l'auteur prétend haut et fort que c'est la vérité (cf Amen notamment).
Disons qu'un malentendu pourrait être facilement dissiper en précisant la portée de l'ouvrage... Que ce soit en début d'album ou en postface...
yodada a écrit:Je me méfie des raccourcis historiques que peuvent prendre certain auteur, n'est-ce pas un peu bizarre de le nommer Charly 9 Personnellement je trouve ça léger de la part de l'auteur de nommer un roi de France par un diminutif qui me fait penser à un code ! J'ai mis un petit moment à savoir qu'il s'agissait de Charles IX, fils de Catherine de Médicis et de Henry II en regardant la couverture ! Je ne sais pas ce que vaut les bouquins de ce Teulé mais j'avoue ne pas comprendre cette démarche de notre époque de tout ramener à la désinvolture et d'imaginer tout d'un point de vue contemporain ! J'aurais préféré historiquement parlant, que l'auteur nous amène à comprendre pourquoi le massacre de la Saint Barthélémy a été ordonné plutôt que d'enfoncer les décisions d'un roi qui correspondent finalement à l'époque !
Oui, bon là, la Médicis, on est habitué de la villifier .... je n'ai jamais vu une histoire ou un essai historique citant un example où elle aurait fait qqe chose de bien...
On peut en dire autant de la Marie-Antoinette, jusqu'à la fiction de Sophia Coppola, qui en fait plutôt une victime de circonstance...
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)