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Captain America

Toute la bande dessinée étrangère, et notamment les comics et les mangas

Re: Captain America

Messagede mallrat » 02/02/2025 18:58

Message précédent :

Mini-série conçue au départ comme hors continuité, elle y sera ramené par l'éditorial. Cela explique un point qui n'est pas trés clair sur l'histoire.

On suit l'histoire de trois afro-américains à partir de 1940 qui vont se retrouver soldats dans le camps où un bataillon de soldats afro-américains serviront de cobayes pour recréer (au départ on pense créer) le sérum du super-soldat.
L'histoire va donc couvrir surtout la partie 40-44 mais parfois aller au-delà d'une histoire du racisme quotidien de l'époque (au moins) aux USA. Comment un personnage pourra donner tout à son pays et ne recevoir que le pire.
L'histoire est complété d'un appendice qui permet de voir où Robert Morales est allé chercher son contexte historique et sur quoi il base sa fiction.
Kyle Baker utilise tous les styles à sa disposition allant du cartoonesque au réaliste (la partie Steve Rogers par exemple) et même parfois un coté grotesque.
J'avais un peu peur que le grand format accentue justement toutes les exagérations. En tout cas je trouve que le format à la lecture rend plus que justice au bouquin.
Je trouve dommage de mettre la couverture de Joe Quesada. Ca vend assez mal le bouquin et ca fera peut-être reculer un public qui pourtant ne trouvera pas ce style à l'intérieur.
A l'époque en issue, j'avais trouvé ca bien mais sans plus. En TPB VO plusieurs années après j'ai bien plus aimé. Et là, je trouve le bouquin vraiment bien. A croire qu'il se bonifie après chaque lecture ou que la lecture en bloc et dans sa langue maternelle permet de mieux savourer tout ça.

En tout cas je recommande cet album surtout à ceux qui aimaient cette période où Marvel cachait sous du super-héros des récits tout autres qui n'en avaient plus la narration, le graphisme, etc..
Le graphisme peut gêner certains mais je trouve qu'il colle à cette histoire.
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Re: Captain America

Messagede mallrat » 20/02/2025 19:46

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Chip Zdarsky and Valerio Schiti gear up for ‘Captain America’ in July 2025
CAPTAIN AMERICA #1 by Chip Zdarsky and Valerio Schiti arrives in July.

Marvel Comics has revealed Chip Zdarsky and Valerio Schiti are taking over Captain America in July, with a fresh #1 issue to launch on July 2nd. In time for the Fourth of July, the story sees Captain America tasked with infiltrating Latveria in a post World War II era, leading to his previously untold first encounter with Doctor Doom.

“I’ve been a massive Captain America fan for decades. I loved writing the grizzled, older Cap in Avengers: Twilight, so getting to write the actual CAPTAIN AMERICA title feels like a dream!” Zdarsky shared. “We’re exploring Cap’s early days in the modern era with a twist that I think is going to really surprise readers! I’m pretty excited to get this out there in the world, especially with Valerio and Frank’s amazing art!



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The series will feature insights into Captain America’s role and legacy as he learns just how much the world has changed in his absence, this top secret conflict will come back to haunt all involved when the series progresses into present-day storylines. In addition, fans can look forward to Cap suiting up in an all-new stealth uniform and leading an all-new group of Howling Commandos.

“I’ve been approaching this title the way I approached my run on Daredevil, really trying to get in Cap’s head with a grounded, human look at who he is in this new world. Steve Rogers is the best of us, and I want that to come through on every page.”


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Captain America is one of my all-time favorites,” Schiti added. “I’m reuniting with Chip Zdarsky and Frank D’Armata after the amazing experience of Marvel 2-In-One, and I’m working on a story that strikes the perfect balance between heart, action and entertainment! But the thing that is most exciting and unexpected is that I found myself thinking more and more about Steve Rogers, instead of just Captain America.

“Chip’s script is so clever and compelling that I’m sure readers will be dragged with us inside Steve’s heart and soul. He’s a man that became the living embodiment of truth, justice and freedom. He fought a war against Nazism, ‘died’ in that war, and came back to life to do his duty and fight again. That’s a lot of pressure, and if you do the math, he’s only in this late twenties in the era we’re exploring!”


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https://aiptcomics.com/2025/02/20/chip- ... gFj3gZjFFQ
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Re: Captain America

Messagede mallrat » 28/02/2025 10:15



CAPTAIN AMERICA : L'INTÉGRALE 1981-1982
J.M. DeMatteis, Mike Zeck, Gene Colan I 288 pages, 36,00 €

En 1981 et 1982, J.M. DeMatteis et Mike Zeck réalisent une série d’épisodes qui bouleversera la vie de Captain America et de son entourage. Ces récits figurent parmi les plus réussis et mémorables du titre. Les deux artistes accompagneront le héros jusqu’à la fin de l’année 1984.

(Contient les épisodes US Captain America (1968) 261-269 et Annual 5 et Defenders (1972) 106, précédemment publiés dans MARVEL CLASSIC (V2) 5, Strange 215 et inédits)
19 FEVRIER


Avant tout, je vais avouer que le run de J;M. Dematteis est un de mes préférés sur le personnage avec celui de Steve Englehart et les épisodes de Jim Steranko. Cela ne se verra peut-être pas de suite car c'est un peu un run diesel.

On commence par une saga qui en fait a été plusieurs fois réécrite. Au départ c'est un projet d'un album où Cap rencontrerait l'acteur qui joue "Captain America" dans le téléfilm des 70's (sorti au cinéma en France).
Ca se voit car des parties sont assez "faciles" comme étant voué pour un album grand public.

Ceci dit cette histoire introduit pas mal de choses: un nouveau Nomad assez éphémère, un Red Skull en homme d'affaire qui veut utiliser le capitalisme pour faire chuter la démocratie qu'on retrouvera tout au long du run de Dematteis mais aussi chez Mark Gruenwald, enfin le fait d'imposer sa volonté et sa vision sur d'autres qui sera un leitmotiv du run. L'intrigue envoie donc pas mal de clins d'œil vers la période Englehart (Nomad/ l'utilisation d'une campagne médiatique de dénigrement avec un vilain se faisant passer pour un héros) et la période Don Glut/Steve Gerber puisque le héros se retrouve sur un tournage avec le retour de l'Améridroid. Ces 3 épisodes s'avère quand même un peu bancal. Mike Zeck est encré par le Quickdraw Studios. On peut penser que Vince Coletta ou Frank Springer en font partie et donc le résultat bouge d'une page à l'autre et est rarement en adéquation avec la puissance du trait de Zeck. On sent aussi que le scénariste tâtonne encore sur la vie privé de Steve que ce soit la soirée de beuverie (qui sera mal accueilli par le lectorat) ou les liens avec Bernie. Cependant, on sent que cela l'intéresse et qu'il gardera la galerie de personnages introduit par Roger McKenzie ou Roger Stern et John Byrne. Bref cet arc n'est pas convaincant dans son ensemble mais place des pions.
On part ensuite sur un stand alone mais qui va vraiment montrer ce qui intéresse J.M. Dematteis : confronter Captain America à des idéologies ou idéaux pour définir ou circonscrire les siens.
Morgan McHardy utilise des télépathes pour modifier la réalité et revenir à sa "bonne vieille Amérique". Cependant chaque télépathe a aussi sa propre idée d'un monde parfait entre un monde enfantin, dominé par les nazis ou profondément raciste. Une des télépathes contacte le Captain. L'histoire est un peu rapide mais commence a montrer ce que veut faire le scénariste. Certains trouveront que le Captain parle beaucoup mais c'était sa caractérisation à l'époque. Il livre quelques discours déjà avec Stern et le fera aussi dans l'arc suivant par Anthony Kraft. Dematteis jouera là-dessus sur plusieurs niveaux tragique ou comique par la suite. La partie graphique "bénéficie" toujours de l'encrage de Quickdraw studios qui passe de pages superbes à la calamité.

La suite nous mène vers un Annual par David Michelinie et Gene Colan avec une histoire oubliable mais qui se lit bien. Le Graphisme de Colan est dans la lignée de ses travaux des années 80 avec un bon encrage. En effet, j'adore le dessin de Gene Colan mais moins son travail à partir des années 80 que je trouve parfois plus fouillis mais là Dave Simmons tend vers le réalisme tout en conservant l'énergie et l'impression de mouvement des crayonnés.

Dave Anthony Kraft arrive pour un fill-in de deux numéros d'une histoire qui semble faites pour pouvoir aller dans les séries Captain America, Spider-Man ou Marvel Team-Up. On a une histoire d'un apprenti maitre du monde savant fou dans la droite ligne des histoires du SHIELD. Nick Fury, Spidey et Cap devront déjouer ses plans. On voit que la scenario est classique. La grande nouveauté vient du fait que John Beatty encre Mike Zeck. Enfin le dessinateur bénéficie d'un encrage à la mesure de son talent sur la série et l'équipe va rester.

J.M. Dematteis revient pour une histoire avec un vilain qui joue la carte du populisme pour se révéler ne jouer que pour lui même. C'est assez classique dit comme cela mais cela continue d'opposer notre héros à desidées ou idéologies différentes. On peut penser que la conclusion est un peu simpliste mais d'un autre côté elle remet Cap sur la route des délaissés du rêve américain, ce qui devrait être le minimum sur ce type de personnage. Il y a un coté qui rappelle la future mini-série sur le Falcon dans quelques mois. Zeck et Beatty montrent qu'ils sont totalement compatibles graphiquement et continuent de livrer de belle planches.
A noter l'apparition dans l'univers Marvel de Karen Berger, éditrice chez DC, qui finira par prendre quelques années plus tard le titre Swamp Thing avec Alan Moore et a créer Vertigo. En effet, c'est une amie du scénariste.

Dematteis décide de croiser ensuite les deux séries qu'il anime: Defenders et Cap. Il joint l'intrigue des télépathes vu quelqus épisodes avant avec celles de Defenders impliquant August Masters et Mindy Williams, elle aussi télépathe. Masters tente lui aussi de remodeler la réalité comme il le souhaite en imposant sa volonté. La fin est assez tragique pour les Defenders. La partie Captain America est au niveau, celle des defenders un peu moins avec déjà Don Perlin qui a un style Marvel mais assez fade qui n'est pas aidé par le fait d'avoir 4 encreurs passant du passable à mauvais.
Enfin Dematteis se voit contraint d'utiliser Team America, une ligne de jouet que Marvel devait adapter comme Rom, Micronautes ou plus tard Crystar. On a  donc un trio de motard/cascadeurs aventurier avec un twist. Captain America se déplaçant pas mal à moto à l'époque, le lien était fait. Tout ce petit monde se trouve transporté dans une sorte de société crée par le penseur fou. Elle est composée des meilleurs esprits humains ou en tout cas de leurs copies. Le plan est assez mal foutu mais il dévoile un pan que Dematteis utilisera souvent. En effet, il tente là de révéler un penseur fou ultime comme il le fera plus tard pour le Red Skull, Zemo, Kraven, Le bouffon Vert, Scarlett, Baron Mordo ou Mysterio. Révéler l'être humain derrière le méchant et ses véritables obsessions et d'en livrer une sorte d'histoire ultime dans tous les sens du terme parfois.

On a donc une sorte de prise en main de la série par le scénariste et l'équipe artistique. Un schéma se dessine avec la confrontation du héros à des idéaux, idéologies, idées contraires et/ou soumises de force. Les histoires sont un peu courtes et ne permettent pas d'aller toujours au bout de l'idée. S'il a bien en main la plupart du casting de al série, la relation Steve/Bernie Rosenthal n'avance pas pour l'instant et balbutie. Le déclic ne tardera pas à venir et la prochaine intégrale couvrira la première grande saga du run.
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Re: Captain America

Messagede mallrat » 03/03/2025 19:36

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Un troisième tome qui est marqué par les #50 et 600 anniversaires et un arc qui permettent de rendre hommage à différentes périodes de la série mais aussi d'être une présentation du personnage.

Le premier arc semble s'éloigner des intrigues autour du Skull. Brubaker rattache un personnage apparu en 1953 comme ennemi de Cap (donc à l'époque du Captain America des années 50) à Bucky en plusieurs points de son histoire. Black Widow a maintenant intégré la vie de Barnes. Le scénariste utilise aussi la première Torche Humaine et Namor. Le passé du Winter Soldier refait aussi surface et va perturber le jeu. Sharon aussi va se remémorer des éléments cruciaux pour la suite de notre histoire.
On est dans du pur Brubaker: le passé n'est jamais enterré et il surgit au plus mauvais moment pour perturber le présent et peut s'avérer mortel. Tout ceci est au cœur de la plupart de ses récits.
Les numéros anniversaires vont servir à faire une pause au moment où Barnes semblent devenir à l'aise dans son nouveau rôle mais aussi distille les éléments qui vont mener à l'évent Reborn.
En effet, on glisse ensuite vers peut-être le moment le plus controversé de ce run. Celui qui a marqué un arrêt pour certains. En effet Reborn casse un peu le rythme mais aussi l'ambiance du titre. On était sur une série super-héroïque évidemment mais fortement teinté d'espionnage et d'éléments urbains. Certes des teintes de science fiction existaient comme dans le premier arc de ce volume. Cependant la mini-série qui voit revenir Steve Rogers est bien plus centré sur l'action et utilise des concepts empruntés au roman Abattoir 5 de Kurt Vonnegut (aussi utilisé dans la série Lost à la même époque). On a donc une intrigue qui joue sur le voyage dans le temps, le transfert de conscience, des armées de MODOK.
Cela a un peu dérouté tous le monde à l'époque. Mais tout est plus ou moins déjà annoncé depuis le début ou presque avec la rencontre entre Fatalis et le Red Skull dans le premier tome et d'autres éléments. Cela reste au contraire à la relecture dans une logique interne alors qu'il a fallu s'adapter aux changements de l'univers Marvel (Secret Invasion et Dark Reign) avec la disparition du SHIELD et l'arrivée de Osborn au pouvoir. Pourtant, je le répète, tout fonctionne et on sent que le plan de Brubaker fonctionne. Je ne dis évidemment pas qu'il avait prévu que ce serait dans une mini, à cette temporalité. On sait que le retour de Rogers a été repoussé vu les ventes et surement que Reborn n'était prévu que comme un arc de la série avec surement moins de personnages.
Enfin, on conclue le tome avec une histoire de vampires situées durant la seconde guerre mondiale. C'est le dernier travail de Gene Colan avant sa mort.
Au graphisme Luke Ross est le dessinateur le plus présent. Il reste dans le style de Steve Eptin comme le faisait Mike Perkins. Certes quand Steve Epting revient un peu, on voit la différence mais il fait le job. On a ensuite Jackson Guice qui lui aussi utilise son style Crossgen plus réaliste pour coller à Epting. Enfin Hitch fait du Hitch mais l'encrage de Guice et les couleurs de Mounts font que cela s'intègre parfaitement à la série. Une floppée de guest sont aussi là de Marcos Martin à Alex Ross ou Howard Chaykin.
Si ce tome est un peu moins bon que le premier, il ne méritait pas le backlash de l'époque. A la relecture, comme le relaunch, on voit que s'il s'éloigne de l'ambiance initiale, tout reste d'un très bon niveau même pour l'époque. Cela reste un grand moment du Marvel de cette époque et un des grands runs modernes dans son entièreté.
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