Buzzelli - Cahiers dessinés

[Vainsy]

Message précédent :

D'ailleurs, si cet album (ce qui m'étonnerait) et Zasafir (ce qui est plus probable) sont repris dans cette nouvelle édition ... ce serait bien que ce soit en noir et blanc, dites, les copains.

Vue la qualité du premier volume, j'ai confiance pour les suivants
Pourquoi tu suggères que les Buzzelliades ne seront pas inclues dans cette collection ?

Juste parce que ce n'est pas vraiment de la bande dessinée ; cela dit, comme il y aura un volume de ses peintures, c'est clair que rien n'est certain... Et puis, honnêtement, ce n'est pas son bouquin qui m'a le plus marqué, je pense (j'espère !)qu'il y a des récits inconnus en français qui seraient plus passionnants ? A moins qu'il s'agisse d'une véritable intégrale, mais je pensais qu'il avait beaucoup bossé et que 5 volumes n'y suffiraient pas, mais je peux me tromper, j'en ai bien conscience.

Ahhhh ben c'est les seventies, hein !!

Il y avait des bandes dessinées bien colorisées dans les seventies, non ?
Là, j'ai failli avoir une fracture du nerf optique

Oui, il y avait aussi de très belles colorisations dans les '70, et d'ailleurs, quand je parle de Zasafir, je me goure, puisque ça date de 1985 , donc dans les '80 on avait encore des choses... hem... particulières...

[Thierry_2]

il y a beaucoup d'alimentaire chez Buzzelli, entre autres pour l'histoire de france en bande dessinée et 'autres publications du genre.
je preésume que cette anthologie va se concentrer sur le reste (agnone, révolte des ratés...). peut-être include des recits de commande comme l'homme du bengale ou un Tex Willer (il en a fait un, nom ?)

[Jopo de Pojo]

Oui, il en a fait un.

Je trouve que les Cahiers Dessinés sont très courageux de se lancer dans une telle aventure en cinq tomes volumineux. Je leur souhaite bonne chance, mais doute qu'ils trouvent beaucoup de lecteurs...

[Rebecca Doppelmeyer]

Oui, il y avait aussi de très belles colorisations dans les '70

Tiens, par exemple, une série des '70 au hasard : Le Génie Des Alpages, les couleurs sont très réussies

[Jopo de Pojo]

Les Gibrat période "Visions futées".

[Cabarezalonzo]

1 - D'un côté, pour des couleurs soignées ou un minimum syndical avec la barre assez haut : "Astérix en Hispanie" ou "Chez les Helvètes", "Les Six voyages de Lone Sloane", "Delirius", "Arzach", "L'homme est-il bon ?", "Les 3 formules du Professeur Sato", des albums colorisés par Claudine Giraud (Blueberry), par Evelyne Tran-Lé (Valérian, Jonathan Cartland, etc...), et tant d'autres.
2 - De l'autre, des albums en couleur, mais "du pauvre". Dans cette catégorie, se distinguent dans la médiocrité les albums des éditions du Kangourou, massacrant allégrement des chefs d'oeuvre patrimoniaux des Editions Vaillant (Cézard, Poïvet, etc...). Un peu moins minables, mais avec malgré tout une colorisation au rabais, certains albums de Lombard-Dargaud pour les collections Vedette et Jeune Europe.
3 - Et une troisième catégorie : celle des mises en couleur audacieuses, des trucs originaux, expérimentaux, étroitement associés à l'air du temps comme les premiers albums en couleur de Corto Maltese chez Casterman. Des albums de Jean-Claude Forest, etc... Ça plaît ou ça rebute, en général.
Je ne sais trop où classer ce Buzzelli des éditions du Cygne ? Un mix des catégories 2 et 3 ?

[Rebecca Doppelmeyer]

Dans la catégorie 1, j'ajoute (sans trop réfléchir) :
- Scènes de la vie de banlieue
- Le Caillou Rouge
- Adèle Blanc-Sec
- Captivant
- Je m'appelle Jean Cyriaque (catégorie 3?)

[Cabarezalonzo]

Ça roule, Rebecca !...

Mais dans mon souvenir (je n'ai pas mon album sous la main au moment où je poste), Jean Cyriaque — dont je n'ai que l'édition souple des Humanos — était en noir et blanc, comme les autres albums de la collection Mirages : Mirages, Rolf, John Watercolor, etc...

Ce qui est marrant, c'est que j'avais inclus ABS initialement mais je me suis ravisé, dans le doute. Il faut dire aussi qu'Adèle ne constitue pas un cas isolé chez Casterman pour la qualité des couleurs. Dans cette maison bien connue, le traitement des couleurs n'était pas considéré comme chose négligeable (à comparer avec certains confrères moins exigeants) depuis qu'un certain Georges Remi avait dressé tout le petit monde (éditeur, imprimeurs) nécessaire à la réalisation de l'album.
Ce que fera plus tard chez les Humanos un blanc-bec nommé Yves Chaland pour ce fameux Captivant réalisé avec son compère Luc Cornillon (un autre gars pointu). A l'époque où paraît Captivant, les deux auteurs sont des novices dans la profession, et il fallait posséder à la fois un certain culot et de solides connaissances sur les rouages et autres arcanes de l'imprimerie pour imposer certaines conditions et certains choix (couleurs, n&b, bichromie, etc...). Et proposer de la qualité au niveau du dessin, sinon les discussions auraient vite tourné court.

[Rebecca Doppelmeyer]

Pour Jean Cyriaque, j'ai cette version :

Info édition : Réédition couleur

Il me semble que c'était en couleurs lors de publication dans Pilote (mais je peux me tromper)

Par contre, on s'éloigne considérablement de Buzzelli, non ?

[Cabarezalonzo]

Oui, on s'éloigne de Buzzelli, sauf que nous sommes d'accord pour dire que lorsque des couleurs étaient bizarres (comme dans certains albums de Buzzelli et consorts), voire laides, ce n'était pas forcément une fatalité liée à l'époque. On rencontrait toutes sortes de situations et de cas possibles : ça allait des belles mises en couleurs aux plus hideuses, avec une gamme de nuances entre les deux extrêmes.
Même si, dans les années 70 et 80, on ne produisait déjà plus d'albums possédant des couleurs somptueuses comme celles qu'on peut trouver dans des livres illustrés par Calvo, Gustave Hémard, Jeanjean, Dubout, etc... datant des années 30 et 40, car les procédés avaient changé.

Pour Jean Cyriaque, c'était en effet paru en couleurs dans Pilote et tu as l'album qui convient, celui à posséder, c'est-à-dire LA réédition.

[Bolt]

Eh bien, c'est bien perché. Buzzelli se mettant en scène pour les quatre histoires sélectionnées pour ce recueil, il faut croire que beaucoup de démons l'agitaient (sa rapport à la création, son rapport aux femmes, sa santé, la politique, etc...) et nourrissaient abondamment ses créations, en devinant qu'il ne les a jamais vraiment exorcisés. Son trait, quoique typique d'une certaine époque, était capable de tout représenter avec précision et une apparente facilité. D'ailleurs, c'est le genre d'artistes capable d'exploiter ce que le médium peut offrir.
Une préférence pour les deux premières histoires ("Aunoa" / "Le Labyrinthe" et "Zil Zelub") mais le tout est de bon acabit.

[Rebecca Doppelmeyer]

Oeuvres 2 , parution le 10 janvier, 240 pages :

L'agnion - Les mochetons - Le métier de Mario - Coup d'état - Au dernier étage - Un type angélique - Place du peuple - L'auberge - La guerre vidéologique - Les vacances c'est aussi l'aventure

http://www.lescahiersdessines.fr/oeuvres-2-guido-buzzelli-9791090875784

[Olaf Le Bou]

merci pour cette nouvelle tant attendue

[Cabarezalonzo]

Merci de l'info.
On sent qu'il y a de fortes chances pour que cette entreprise aille jusqu'à son terme.

[Bossacdenoyau]

[Vainsy]

Magnifique !!

[Rebecca Doppelmeyer]

La couv:

[Olaf Le Bou]

cool, j'en connais que deux sur le total

[Torelli]

Avant de m'attaquer au tome 2 j'ai relu le un et c'est toujours aussi bon. J'adore le trait de Buzzelli et son humour. J'aime surtout l'histoire avec le Diable. Elle m'a bien fait rire. Un génie se monsieur Buzelli.

[Cabarezalonzo]

Un génie ce monsieur Buzelli.

Oui, trop en avance sur son temps quand il produisait ses bandes, c'est dommage pour lui et sa famille. Je pense qu'aujourd'hui, son style trouve plus facilement un nouveau public, touchant un lectorat qui s'est familiarisé avec le graphisme d'auteurs qui donnent volontiers dans le charbonneux comme Blutch, Blain, Peeters et tant d'autres.

[crepp]

Un génie ce monsieur Buzelli.

Oui, trop en avance sur son temps quand il produisait ses bandes, c'est dommage pour lui et sa famille. Je pense qu'aujourd'hui, son style trouve plus facilement un nouveau public, touchant un lectorat qui s'est familiarisé avec le graphisme d'auteurs qui donnent volontiers dans le charbonneux comme Blutch, Blain, Peeters et tant d'autres.

Cette idée d' "en avance sur son temps" me marque pas vraiment par son style graphique, mais plutôt dans ses histoires, et ses thèmes.
Je ne connais quand même pas assez l'oeuvre, pour parler dans son ensemble. Juste de ce qui m'a marqué avec la lecture des "Oeuvres 1".