De mon modeste point de vue de "fan" (surtout des BD dessinées par Forton, et dans une moindre mesure par Coria - Vance : non merci), et originellement venu à Bob Morane par les romans édités chez Marabout, je dois dire que cette "violence" et ce
sang ne me dérangent pas du tout.
En effet, en ce qui concerne les romans et nouvelles récentes (donc, non BD), hormis ceux écrits par Gilles Devindillis, (et sans doute aussi un peu Brice Tarvel), la quasi majorité des autres écrivains actuels de nouvelles de Bob Morane nous le dépeignent comme un pantouflard dans son fauteuil, quasi sanglotant sur sa gloire passée. On dirait qu'ils visent les pensionnés de Marabout, en surcharge pondérale, ne jurant nostalgiquement que par des critères de définition de "l'Aventurier Bob Morane" ressortissant à un politiquement correct du siècle passé, mais ne sachant finalement pas s'avouer être trop fatigués (vieux) pour encore s'identifier (l'identification à un héros a longtemps été le terreau originel des premiers fan de Bob Morane) à un héros actif, sportif, grande gueule quand il le faut, voire violent, et de toute façon optimiste et allant de l'avant.
Mais de nos jours, l'action et l'aventure réclament du réalisme (et donc oui, un peu de violence et de sang).
Du moment que Brunschwig, Ducoudray et Armand respectent au minimum le caractère chevaleresque, droit, désintéressé et malgré tout (par dessus tout ?) aventureux de ce personnage, je souscris à leur vision plus moderne d'un "héros de tous les temps", qui peut transposer ces valeurs dans un "habillage" plus contemporain.
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