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Blake et Mortimer : la reprise de la série - Nouveau sondage

La Franco-belge classique, reboot, reprises et grands auteurs

Quels sont vos reprises de B&M préférées ? (3 choix possibles)

1. L'affaire Francis Blake
146
30%
2. La machination Voronov
76
16%
3. L'étrange rendez-vous
69
14%
4. Les sarcophages du 6e continent - 1
5
1%
5. Les sarcophages du 6e continent - 2
4
1%
6. Le sanctuaire du Gondwana
8
2%
7. La malédiction des 30 deniers - 1
25
5%
8. La malédiction des 30 deniers - 2
18
4%
9. Le serment des cinq lords
15
3%
10. L'Onde Septimus
16
3%
11. Le bâton de Plutarque
32
7%
12. Le testament de William S.
17
4%
13. La vallée des immortels - 1
4
1%
14. La vallée des immortels - 2
1
0%
15. Le dernier pharaon
44
9%
 
Nombre total de votes : 480

Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede bone » 21/12/2004 13:28

Message précédent :
Ma préférence va à Ted Benoit plutôt qu'à Juillard.

Le trait de Ted Benoit est plus proche de celui de Jacobs que celui de Juillard
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede historus » 21/12/2004 17:42

La machination Voronov parce j'adore Juillard qui,même en s'éloignant un peu des dessins de Jacobs,parvient grâce à son agréable coup de pinceau,à mieux faire passer la quantité importante et parfois déroutante du texte. :mrgreen:
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede arkeo1974 » 21/12/2004 18:45

C'est références temporelles et autres ne sont pas préjudiciables à la série. Il ne faut pas oublier que les auteur font un B&M et ne font pas du Jacobs qui fait un B&M. La nuance est importante. Dans un cas ils mettent leur style et leur vision des personnages et de l'oeuvre en général en restant assez cohérent avec l'univer dans l'autre ils feraient une copie conforme dans ces moindre détail du style Jacobs. Cette dernière solution n'aurait pour moi aucun intérêt.


Je ne voulais pas dire que ces références portaient préjudice à la série, mais qu'elles me gênaient. Je suis habitué au style de Jacobs alors je perds un peu mes repères par rapport à la série de départ. A part ça je suis plutôt satisfait de voir que nos deux compères sont toujours d'actualité. Pour certains "intégristes" de l'oeuvre de Jacobs, d'après les critiques que j'ai pu lire ailleurs qu'ici, les nouveaux titres ne sont qu'une affaire commerciale. Mais c'est là une autre histoire, un autre débat !
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede Jim Mc Kalan » 21/12/2004 20:55

Aucun...
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede zarmo » 21/12/2004 21:34

Aucun...


non non ..obligé d en choisir un!!!!![img]http://fool.exler.ru/sm/nunu.gif[/img]
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede theuxtonix » 21/12/2004 21:35

Moi j'ai voté pour "L'Affaire Francis Blake", qui est vraiment chouette.

Mais j'ai également apprécié "L'Etrange Rendez-vous" ;) :ok:
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede tatoun » 21/12/2004 22:00

Moi perso, à part les Sarcophages, je les trouve tous convenables (l'étrange RDV), voire bien (La machination V.), voire même très bien (L'affaire F. B.) ;)
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede tzynn » 21/12/2004 22:08

l'affaire Francis Blake sans hésiter une seconde
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Messagede Olrik » 21/12/2004 22:13

Suis-je donc le seul a avoir trouvé que L'Etrange Rdv est vraiment mauvais ??

Ok, on est dépaysé par le fait que ce soit en Amérique. Mais le scénar ne vous a-t-il pas semblé n'être qu'une banale variante sans saveur de la machine à histoires qu'est M. Van Hamme ? Avec une pathétique réutilisation d'un adversaire autrefois crédible mais ici lamentablement mis en scène (euh... je parle pas d'Olrik là, sinon ma remarque s'appliquerait à d'autres albums aussi :siffle: ), des ficelles bien épaisses, un rythme bof bof ? Moi c'est vraiment l'impression que ça m'a laissé, un album bancal, bouche-trou même. La seule scène qui m'a franchement plu c'est le face à face Olrik-Mortimer sur le ponton du lac

Au niveau du dessin c'est très correct par contre :ok:
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede Mithreus » 22/12/2004 00:22

Pour moi l'étrange RDV est un raté sans nom. Un truc sans forme et sans saveur, qui utilise sans les maîtriser des éléments comme Basam Damdu (le faire revenir fait perdre tout son sens à la scène finale du secret de l'Espadon... ce qui témoigne bien du manque d'attention des auteurs à ce qui a précédé), une histoire pas vraiment originale et une résolution pathétique (l'attaque du repère de Basam par la CIA pouvant faire penser à certains vieux james bond... et puis on a même tout du james bond dans le final, jusqu'à la fille... en version B&M, bien sûr, mais bref :roll: )

En revanche, les sarcophages du sixième continent posent quelque chose, comme s'ils voulaient amorcer un nouvel élan pour la série. Je n'ai pas trop aimé certains passages du 2 (comme le combat virtuel entre Olrik et Mortimer par cerveaux interposés, assez mal rendu j'ai trouvé) mais bon, au moins il y a un scénario qui tient la route, et un premier album que j'ai trouvé tout à la fois original et très dans l'esprit de B&M.
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede theuxtonix » 22/12/2004 07:22

Ce qui m'a plu dans "L'Etrange Rendez-vous", c'est la tournure du scénario...

SPOILER :

Pendant longtemps, j'ai cru à une présence extra-terrestre. Et puis virement de situation (à laquelle je n'avais pas du tout pensé) : ce sont nos descendants :ok: évidemment, si vous y aviez pensé dès le départ, cela devait être moins chouette. Mais j'adore avoir une surprise comme cela dans le scénario :ok: c'est génial que le scénariste nous entraine dans une direction tout à fait opposée à laquelle on s'attendait.

Voilà pourquoi j'ai vraiment apprécié cet album-là...
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Messagede Christophe C. » 22/12/2004 09:29

Basam Damdu (le faire revenir fait perdre tout son sens à la scène finale du secret de l'Espadon... ce qui témoigne bien du manque d'attention des auteurs à ce qui a précédé)


En fait si ils ont tenu compte du final du secret de l'espadon et ont donnés une explication sur sa réapparition :siffle: . Mais bon c'est pas pour autant que c'est bien :mrgreen: .
L'erreur est humaine mais certains sont plus humains que d'autres.
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede Mithreus » 22/12/2004 10:22

L'explication ne vaut pas raison.

Si tu tiens compte de la mise en scène de la fin du dictateur dans le secret de l'Espadon elle n'est pas sans présenter d'étonnantes ressemblances avec celle de Septimus : l'un et l'autre meurent foudroyés.
Or la foudre, comme nul ne l'ignore, est la symbolique la plus forte du châtiment divin qui s'abat sur un individu. En l'occurence, Basam comme Septimus sont des humains qui se sont pris, chacun dans leur registre pour des dieux, qui sont pris de la folle démesure que les Grecs appelaient hubris.
Cet élément clef, qui montre que Jacobs domine parfaitement ses classiques au passage, donne à ces oeuvres une cohérence forte : le troublion qui s'est pris pour ce qu'il n'était pas (donc qui a prétendu, par sa puissance et son orgueil, ou par l'asservissement de son prochain et la manipulation du vivant, se faire implicitement l'égal des dieux) est condamné à tomber pour que les choses retrouvent leur ordre immuable.
Regarde bien les bulles finales du secret de l'espadon ou de la marque jaune : c'est "tout va rentrer dans l'ordre", redevenir comme avant. Il faut maintenir le cosmos en l'état, c'est ça la mission de B&M.
Et les "méchants", ceux qui ont perturbé l'équilibre ante par leur folle démesure, sont donc châtiés, mais pas seulement de la main des héros : ils sont foudroyés.

Faire que Basam réchappe de son juste châtiment à la fin de l'Espadon casse toute la symbolique de l'oeuvre. Qu'un scénariste de la réputation de Van Hamme ne se soit pas rendu compte de l'importance du châtiment céleste sur Basam est vraiment un raté impardonnable.
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Messagede LaurentV » 22/12/2004 12:25

Si tu tiens compte de la mise en scène de la fin du dictateur dans le secret de l'Espadon elle n'est pas sans présenter d'étonnantes ressemblances avec celle de Septimus : l'un et l'autre meurent foudroyés.
Or la foudre, comme nul ne l'ignore, est la symbolique la plus forte du châtiment divin qui s'abat sur un individu. En l'occurence, Basam comme Septimus sont des humains qui se sont pris, chacun dans leur registre pour des dieux, qui sont pris de la folle démesure que les Grecs appelaient hubris.
Cet élément clef, qui montre que Jacobs domine parfaitement ses classiques au passage, donne à ces oeuvres une cohérence forte : le troublion qui s'est pris pour ce qu'il n'était pas (donc qui a prétendu, par sa puissance et son orgueil, ou par l'asservissement de son prochain et la manipulation du vivant, se faire implicitement l'égal des dieux) est condamné à tomber pour que les choses retrouvent leur ordre immuable.
Regarde bien les bulles finales du secret de l'espadon ou de la marque jaune : c'est "tout va rentrer dans l'ordre", redevenir comme avant. Il faut maintenir le cosmos en l'état, c'est ça la mission de B&M.
Et les "méchants", ceux qui ont perturbé l'équilibre ante par leur folle démesure, sont donc châtiés, mais pas seulement de la main des héros : ils sont foudroyés.
Faire que Basam réchappe de son juste châtiment à la fin de l'Espadon casse toute la symbolique de l'oeuvre. Qu'un scénariste de la réputation de Van Hamme ne se soit pas rendu compte de l'importance du châtiment céleste sur Basam est vraiment un raté impardonnable.

On trouve cependant dans l'oeuvre de Jacobs lui-même le cas d'un personnage qui est frappé par une vengeance sacrée, sinon divine, et qui est réintroduit plus tard dans la série : ce bon vieil Olrik.
A la fin du Mystère de la Grande Pyramide, en effet, il commet un sacrilège contre la momie d'Akhénaton, sacrilège dot il est puni par le cheik Abdel razek: "Que ton nom ne soit plus !".
Or, à la fin de La Marque Jaune, il retrouve son identité et sa place dans la série. Mais il est vrai qu'il y est plus nécessaire que Basam-Damdu.
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Messagede djarf » 22/12/2004 13:50

Basam Damdu (le faire revenir fait perdre tout son sens à la scène finale du secret de l'Espadon... ce qui témoigne bien du manque d'attention des auteurs à ce qui a précédé)

En fait si ils ont tenu compte du final du secret de l'espadon et ont donnés une explication sur sa réapparition :siffle: . Mais bon c'est pas pour autant que c'est bien :mrgreen: .

En fait, j'imagine que le retour de Basam Damdu est une manière détournée d'essayer de recréer l'univers de B&M. Un tel anti-héros devait replonger le lecteur dans l'atmosphère des premiers épisodes de la série...
De là a dire que le pari est réussi... :? :?
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Messagede Mithreus » 22/12/2004 15:08

On trouve cependant dans l'oeuvre de Jacobs lui-même le cas d'un personnage qui est frappé par une vengeance sacrée, sinon divine, et qui est réintroduit plus tard dans la série : ce bon vieil Olrik.
A la fin du Mystère de la Grande Pyramide, en effet, il commet un sacrilège contre la momie d'Akhénaton, sacrilège dot il est puni par le cheik Abdel razek: "Que ton nom ne soit plus !".
Or, à la fin de La Marque Jaune, il retrouve son identité et sa place dans la série. Mais il est vrai qu'il y est plus nécessaire que Basam-Damdu.


Forcément, j'y ai pensé.
Cela dit, Olrik est un personnage différent de Basam ou de Septimus, c'est un gars qui est fondamentalement humain : en tant que méchant, c'est toujours le gars qui est au service d'un autre, ou alors qui est dans un trafic qui fait relativement "petite frappe" (entre l'ambition de Basam dans l'Espadon et celle d'Olrik dans le mystère, ou au début de l'Atlantide, ou même entre les moyens que se donne Septimus ou ceux qu'a Olrik, il y a un monde.)

J'ai plutôt l'impression qu'Olrik, c'est un personnage qui fondamentalement ne rompt pas les grands équilibres du monde. C'est un ambitieux, mais il n'a pas la folle démesure des autres. Bref, un méchant à taille humaine, qui est un peu l'antithèse nécessaire des héros, d'où sa récurrence.
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Messagede LaurentV » 22/12/2004 17:35

J'ai plutôt l'impression qu'Olrik, c'est un personnage qui fondamentalement ne rompt pas les grands équilibres du monde. C'est un ambitieux, mais il n'a pas la folle démesure des autres. Bref, un méchant à taille humaine, qui est un peu l'antithèse nécessaire des héros, d'où sa récurrence.

Effectivement, pour que le monde reste en ordre il faut que le Mal et le Bien s'équilibrent, d'où la présence d'Olrik qui représente dans la série ce Mal nécessaire.
Cela dit, Olrik est un personnage différent de Basam ou de Septimus, c'est un gars qui est fondamentalement humain : en tant que méchant, c'est toujours le gars qui est au service d'un autre, ou alors qui est dans un trafic qui fait relativement "petite frappe" (entre l'ambition de Basam dans l'Espadon et celle d'Olrik dans le mystère, ou au début de l'Atlantide, ou même entre les moyens que se donne Septimus ou ceux qu'a Olrik, il y a un monde.)

Dans ce remake de la Seconde Guerre Mondiale qu'est la guerre de l'Espadon, Basam-Damdu est l'équivalent d'Hitler (cf. les croix gammés sur son bureau, repris d'ailleurs dans L'Etrange Rendez-Vous). Sur l'échelle du Mal, il est donc à un degré assez avancé, peut-être le personnage le plus avancé de la série B & M, au moins jusqu'à Voronov.
Pour ce qui est de Septimus, ça me paraît moins net. Il n'est pas mauvais dès son origine. Il l'est devenu suite à l'affaire de l'onde méga dont il cherche à se venger. Mais, dans cette affaire, c'est tout de même lui qui avait raison sur le fond, contre l'establishment médical (Vernay qui n'avait rien compris à sa théorie), journalistique (Macomber qui n'avait même pas lu le livre, puisque l'exemplaire envoyé au daily mail est retrouvé non coupé par Mortimer) et judiciaire (Calvin qui se permet de porter un jugement sur la valeur scientifique de son travail). Mais cette théorie était sans doute trop contraire à l'ordre de la société (d'où le terme d'"hérésie" employé par Calvin, qui montre bien le rejet se situe au niveau des valeurs et non de la science elle-même), pour pouvoir être acceptée.
C'est ainsi que, ne pouvant modifier l'ordre de ce monde de l'intérieur, Septimus en arrive à le quitter en sombrant dans la folie, puis à vouloir le renverser de l'extérieur.
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede jeanink » 22/12/2004 17:51

Super intéressante votre discussion...
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede jeanink » 22/12/2004 17:53

Je me rends compte que mon post précédent pouvait suggérer une pointe d'ironie... ce qui n'est pas le cas... je trouve vraiment vos post intéressant... (pour ne pas dire meilleur que le titre du forum ne le laisse supposer...)
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Blake et Mortimer : la reprise de la série

Messagede LaurentV » 22/12/2004 19:48

En fait, j'imagine que le retour de Basam Damdu est une manière détournée d'essayer de recréer l'univers de B&M. Un tel anti-héros devait replonger le lecteur dans l'atmosphère des premiers épisodes de la série...

C'est vrai qu'il y a une volonté évidente des différents repreneurs de B & M d'ancrer les nouveaux épisodes dans l'univers de la série jacobsienne. C'est manifeste dans L'affaire Francis Blake et, à un degré moindre, dans La Machination Voronov, c'est à dire la première reprise de chaque nouveau scénariste, qui reprennent nombres d'éléments de La Marque Jaune, référence privilégiée en la matière : le Centaur Club, l'appartement de Park Lane... On ne compte plus non plus les références plus ou moins explicites à telle ou telle des huit premières aventures, souvent La Marque Jaune là encore. Des personnages sont réutilisés : Basam-Damdu et les Jaunes dans L'Etrange Rendez-Vous, le Pr Labrousse et Nasir dans Les Sarcophages du Sixième Continent.
A ce propos, L'Etrange Rendez-Vous peut, à certains égards, être considéré comme un réarrangement d'éléments tirés des albums de Jacobs. A ce titre, il fait bien (peut-être trop, mais Jacobs lui-même s'était répété) partie de la saga. En tout cas, il n'a effectivement ni le rythme de L'Affaire Francis Blake, ni la densité de La Machination Voronov, ni l'apport d'éléments nouveaux des Sarcophages.
Peut-être pour conforter cet ancrage, les auteurs n'hésitent pas à renforcer ce qui avait été donné par Jacobs. Ainsi Mortimer n'a jamais été autant physicien nucléaire que dans L'affaire Francis Blake et La Machination Voronov, où on le voit même travailler (mais oui, mais oui) au CSIR. Blake, qui, chez Jacobs, enquête seul, sans chef et sans subordonnés, se retrouve dans L'Affaire Francis Blake (il est vrai que le sujet l'impose) entouré de toute la structure du contre-espionnage britannique : chefs, ministres, adjoints, agents, collègues..., qui sera réutilisé dans La Machination Voronov.
La forme jacobsienne est donc respectée, mais c'est le minimum que les auteurs devaient faire. Sur le fond, si les thèmes restent les mêmes : tentatives d'attaques, souvent de l'intérieur, contre le monde occidental, le traitement en est moins manichéen que chez Jacobs (même si le manichéisme de ce dernier n'était pas aussi absolu qu'on l'a dit). Années 2000 obligent, trop de simplisme serait inadmissible et les préoccupations écologiques ou politiquement correctes de notre temps transpirent partout. C'est ainsi que les "extra-temporels" de L'Etrange Rendez-Vous ou Açoka ne sont pas totalement mauvais, leurs motivations étant compréhensibles, sinon excusables. Plus révélateur peut-être, l'image de l'URSS dans La Machination Voronov, si on la compare à celle qui transparaît dans SOS Météores, beaucoup plus monolithique. Maintenant, on insiste sur la déstalinisation et les méchants sont minoritaires dans leur propre camp. Symétriquement, les Etats-unis, dont on sait que Jacobs n'appréciait pas le modèle culturel qu'ils répandaient dans le monde, si on se méfie encore de leur impulsivité dans La Machination Voronov (on attend pour leur faire part de la dite machination, de peur qu'ils ne déclenchent une guerre surle champ), ne sont pas présentés sous un jour spécialement négatif dans L'Etrange Rendez-Vous.
Le dernier opus, Les Sarcophages, apporte du nouveau dans la série : les deux héros sont maintenant dotés d'une histoire (qui s'appuie, il est vrai, sur les éléments donnés par Jacobs dans Un Opéra de Papier) et d'une profondeur psychologique, alors qu'ils n'avaient jusqu'à présent qu'un caractère figé et n'étaient mus que par quelques principes moraux et patriotiques simples. Dans le même ordre d'idées, on sait que l'absence de femmes chez Jacobs n'était due qu'au souci d'éviter des difficultés avec la censure. De nos jours, ces contraintes sont loin de nous et plusieurs personnages féminins ont été introduits. Si ceux de Van Hamme (Virginia Campbell, Jessie Wingo) sont encore des soldats, les femmes des scénarios de Sente (Nastasia Wardynska, Olga Pouskachoï, Gita) apportent une dimension de sensibilité et d'émotion qui manquait chez Jacobs. Un seul exemple : dans La Machination Voronov, la scène du magasin de jouets (Le Monde de l'Enfance) où Mortimer apprend par son seul regard à Olga Pouskachoï que son ami Sergueï a disparu, contient plus d'émotion que l'oeuvre de Jacobs toute entière.
Il semble donc que les auteurs, après s'être efforcés d'acquérir une légitimité vis à vis de l'oeuvre de Jacobs, commencent à s'émanciper et à injecter des préoccupations plus modernes dans les derniers épisodes. Souhaitons que ce soit effectivement un nouveau départ pour la série.
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Messagede djarf » 22/12/2004 21:55

En fait, j'imagine que le retour de Basam Damdu est une manière détournée d'essayer de recréer l'univers de B&M. Un tel anti-héros devait replonger le lecteur dans l'atmosphère des premiers épisodes de la série...

C'est vrai qu'il y a une volonté évidente des différents repreneurs de B & M d'ancrer les nouveaux épisodes dans l'univers de la série jacobsienne. C'est manifeste dans L'affaire Francis Blake et, à un degré moindre, dans La Machination Voronov, c'est à dire la première reprise de chaque nouveau scénariste, qui reprennent nombres d'éléments de La Marque Jaune, référence privilégiée en la matière : le Centaur Club, l'appartement de Park Lane... On ne compte plus non plus les références plus ou moins explicites à telle ou telle des huit premières aventures, souvent La Marque Jaune là encore. Des personnages sont réutilisés : Basam-Damdu et les Jaunes dans L'Etrange Rendez-Vous, le Pr Labrousse et Nasir dans Les Sarcophages du Sixième Continent.
A ce propos, L'Etrange Rendez-Vous peut, à certains égards, être considéré comme un réarrangement d'éléments tirés des albums de Jacobs. A ce titre, il fait bien (peut-être trop, mais Jacobs lui-même s'était répété) partie de la saga. En tout cas, il n'a effectivement ni le rythme de L'Affaire Francis Blake, ni la densité de La Machination Voronov, ni l'apport d'éléments nouveaux des Sarcophages.
Peut-être pour conforter cet ancrage, les auteurs n'hésitent pas à renforcer ce qui avait été donné par Jacobs. Ainsi Mortimer n'a jamais été autant physicien nucléaire que dans L'affaire Francis Blake et La Machination Voronov, où on le voit même travailler (mais oui, mais oui) au CSIR. Blake, qui, chez Jacobs, enquête seul, sans chef et sans subordonnés, se retrouve dans L'Affaire Francis Blake (il est vrai que le sujet l'impose) entouré de toute la structure du contre-espionnage britannique : chefs, ministres, adjoints, agents, collègues..., qui sera réutilisé dans La Machination Voronov.
La forme jacobsienne est donc respectée, mais c'est le minimum que les auteurs devaient faire. Sur le fond, si les thèmes restent les mêmes : tentatives d'attaques, souvent de l'intérieur, contre le monde occidental, le traitement en est moins manichéen que chez Jacobs (même si le manichéisme de ce dernier n'était pas aussi absolu qu'on l'a dit). Années 2000 obligent, trop de simplisme serait inadmissible et les préoccupations écologiques ou politiquement correctes de notre temps transpirent partout. C'est ainsi que les "extra-temporels" de L'Etrange Rendez-Vous ou Açoka ne sont pas totalement mauvais, leurs motivations étant compréhensibles, sinon excusables. Plus révélateur peut-être, l'image de l'URSS dans La Machination Voronov, si on la compare à celle qui transparaît dans SOS Météores, beaucoup plus monolithique. Maintenant, on insiste sur la déstalinisation et les méchants sont minoritaires dans leur propre camp. Symétriquement, les Etats-unis, dont on sait que Jacobs n'appréciait pas le modèle culturel qu'ils répandaient dans le monde, si on se méfie encore de leur impulsivité dans La Machination Voronov (on attend pour leur faire part de la dite machination, de peur qu'ils ne déclenchent une guerre surle champ), ne sont pas présentés sous un jour spécialement négatif dans L'Etrange Rendez-Vous.
Le dernier opus, Les Sarcophages, apporte du nouveau dans la série : les deux héros sont maintenant dotés d'une histoire (qui s'appuie, il est vrai, sur les éléments donnés par Jacobs dans Un Opéra de Papier) et d'une profondeur psychologique, alors qu'ils n'avaient jusqu'à présent qu'un caractère figé et n'étaient mus que par quelques principes moraux et patriotiques simples. Dans le même ordre d'idées, on sait que l'absence de femmes chez Jacobs n'était due qu'au souci d'éviter des difficultés avec la censure. De nos jours, ces contraintes sont loin de nous et plusieurs personnages féminins ont été introduits. Si ceux de Van Hamme (Virginia Campbell, Jessie Wingo) sont encore des soldats, les femmes des scénarios de Sente (Nastasia Wardynska, Olga Pouskachoï, Gita) apportent une dimension de sensibilité et d'émotion qui manquait chez Jacobs. Un seul exemple : dans La Machination Voronov, la scène du magasin de jouets (Le Monde de l'Enfance) où Mortimer apprend par son seul regard à Olga Pouskachoï que son ami Sergueï a disparu, contient plus d'émotion que l'oeuvre de Jacobs toute entière.
Il semble donc que les auteurs, après s'être efforcés d'acquérir une légitimité vis à vis de l'oeuvre de Jacobs, commencent à s'émanciper et à injecter des préoccupations plus modernes dans les derniers épisodes. Souhaitons que ce soit effectivement un nouveau départ pour la série.

Rien à ajouter à cette analyse... :priere:
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