La marque jaune, c'est l'un des rares que j'ai pu finir au bout de qq heures...
en fait, je les aime tous sauf le piège qui me plait un peu moins...peut-être à cause de l'absence d'Olrik? :siffle:
Le piège diabolique...
Je pense que je voterais pour la Marque Jaune si je devais élire le meilleur, mais mon préféré (sisi, c'est possible) reste le Piège Diabolique, parce que j'adore les voyages dans le temps et que celui-ci est bien fait. J'aime beaucoup la qualité de l'anticipation, en fait.
en fait, je les aime tous sauf le piège qui me plait un peu moins...peut-être à cause de l'absence d'Olrik? :siffle:
Le Rayon "U"
Le Rayon "U"
Le Rayon "U"
Sinon celui que j'aime pas du tout c'est "Les 3 formules..."
Le rayon U est surtout une commande pour faire du "Flash Gordon" à une période (l'occupation) où toute marchandise US était interdite de séjour en Europe continentale. Donc il n'y a pas encore de démarche "d'auteur" comme dans B&M.
Et puis quand on relit l'espadon en faisant tomber le prisme de la première lecture de l'enfance (c'est à dire avec un peu d'esprit critique) on trouve le rayon U pas si mal...
Je ne dis pas ça pour descendre l'espadon, mais Jacobs a vraiment posé les cadres de sa série à partir de la pyramide. Tout dans l'espadon (le rythme, la longueur de l'album) montre qu'il s'agit avant tout d'une publication pour périodique et non pour album. La meilleure preuve : on l'a publié successivement en 2, puis 1, puis 2 et enfin 3 volumes.
Le fait de travailler sur commande n'empêche pas d'avoir une démarche d'auteur.
Ceci pour la forme, parce que pour le fond, je ne vois pas en quoi le cadre de la série est plus posé dans La Pyramide que dans L'Espadon.
Bien sûr, mais là le contexte était très particulier, il s'agissait de remplacer au pied levé les séries américaines très appréciées par les lecteurs mais interdites de séjour. Dans le même genre Jijé a produit des Red Ryder, des Superman...
Le résultat ce sont de bons récits mais avec tous les "éléments nécessaires" de l'époque : le bellâtre, le savant sympa, la jeune héroïne, le méchant, le "boy", les sauvages, les monstres...
Et la fin un peu "rapide" du rayon U indique peut-être un arrêt brutal de publication fréquent à l'époque (mais là j'en sais trop rien, alors je m'avance).
De toute façon je ne disais pas cela pour condamner le rayon U, mais simplement pour le replacer dans son contexte et le débarrasser du qualificatif "d'erreur".
Très simplement, quand Jacobs lance l'espadon il part dans l'inconnu de la réaction des lecteurs. Dès le premier épisode, il détruit le monde entier pour ensuite revenir à Londres et Paris dans les albums suivants. C'est quand même une bonne preuve du début un peu chaotique d'une série qui va ensuite évoluer de manière plus posée.
Et la longueur du récit inhabituelle du récit par rapport aux autres B&M vient du fait qu'à l'époque on publiait "à suivre" sans trop se préoccuper au début de comment tout cela se terminerait précisément (c'est le cas pour bien des Buck Danny, mais aussi pour les premiers Valhardi). Je ne parle pas ici du "suspense du bas de page", mais plutôt du fait qu'au début de la prépublication, l'auteur n'avait comme seul impératif que de fournir une planche par semaine. Alors la fin de l'histoire, on y pense plus tard icon_wink.gif
Il me semble que la coupure entre les deux albums de la version originelle, juste après la capture de Mortimer avec les deux communiqués des Jaunes et de la résistance, correspond à une pause naturelle du récit. C'est évidemment tout différent pour les albums actuels.L'exemple de la publication est simplement un indice qui montre qu'on a du mal à distinguer une réelle rupture dans le récit (ensuite il y a des impératifs d'épiciers qui veulent se faire des sous en vendant plus d'albums). Je trouve la rupture nettement plus présente entre les deux tomes de la pyramide.
Les personnages sont déjà présents dans l'espadon, mais l'esprit est encore très imprégné des oeuvres de l'âge d'or et du traumatisme post 1945.
mais si on compare avec d'autres auteurs (Hergé par exemple), Jacobs arrive très rapidement à un niveau excellent
et le choc civilisation-barbarie, comment dire... ça me fait pas(plus) grand-chose.
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