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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

La Franco-belge classique, reboot, reprises et grands auteurs

Quelle aventure de Blake et Mortimer due à Edgar P. Jacobs préférez-vous?

Le Secret de l'Espadon
65
14%
Le Mystère de la Grande Pyramide
82
18%
La Marque Jaune
132
28%
L'Enigme de l'Atlantide
33
7%
S.O.S. Météores
84
18%
Le Piège Diabolique
38
8%
L'Affaire du Collier
21
5%
Les Trois Formules du Professeur Sato
9
2%
 
Nombre total de votes : 464

Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede gpn1 » 26/12/2004 19:42

Message précédent :
perso je ne l ai pas encore tous lus pour le moment j ai bien aime le mytere de la grande pyramide et la marque jaune :D
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede Bifidusse » 26/12/2004 20:45

Le piège diabolique...

Je pense que je voterais pour la Marque Jaune si je devais élire le meilleur, mais mon préféré (sisi, c'est possible) reste le Piège Diabolique, parce que j'adore les voyages dans le temps et que celui-ci est bien fait. J'aime beaucoup la qualité de l'anticipation, en fait.
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede Leruitte » 26/12/2004 20:50

La marque jaune, c'est l'un des rares que j'ai pu finir au bout de qq heures...


moi aussi, mais pas pour les mêmes raisons...qu'est-ce que tu es dur, toi ;)
on est toujours le con de quelqu'un d'autre
une sodomie n'est douloureuse que si la surprise est totale
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede Olrik » 27/12/2004 23:02

en fait, je les aime tous sauf le piège qui me plait un peu moins...peut-être à cause de l'absence d'Olrik? :| :siffle:


[img]http://www.yelims.com/Forum/Forum37.gif[/img] :ch:

une analyse brève et concise qui va droit à l'essentiel... 20/20 :mrgreen: ;)
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Messagede tilleul » 28/12/2004 08:31

Le piège diabolique...

Je pense que je voterais pour la Marque Jaune si je devais élire le meilleur, mais mon préféré (sisi, c'est possible) reste le Piège Diabolique, parce que j'adore les voyages dans le temps et que celui-ci est bien fait. J'aime beaucoup la qualité de l'anticipation, en fait.


OUAIS ! LE PIEGE DIABOLIQUE ! LE PIEGE DIABOLIQUE ! LE PIEGE DIABOLIQUE !

:siffle:
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Messagede zoorin » 28/12/2004 08:56

Comme beaucoup, j'ai voté pour le premier B&M que j'ai lu : L'espadon. Une fabuleuse histoire de guerre, l'album fondateur de la série, des personnages secondaires fabuleux, des rebondissements comme on en fait plus très souvent, ...

pffff ..... trop bon :ok:

Et personnellement, j'adore les histoires assez longues, et pas trop la hard-SF telle SOS météore ou l'atlantide. Donc une partie de l'oeuvre de Jacobs me passionne nettement moins.

Reste les autres chefs d'oeuvre que sont la grande pyramide et la marque jaune.
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Messagede hema » 29/12/2004 18:55

en fait, je les aime tous sauf le piège qui me plait un peu moins...peut-être à cause de l'absence d'Olrik? :| :siffle:


[img]http://www.yelims.com/Forum/Forum37.gif[/img] :ch:

une analyse brève et concise qui va droit à l'essentiel... 20/20 :mrgreen: ;)

:fleurs:

nan, mais quand je disais Olrik, je parlais d'Olrik, pas d'Olrik, faut pas confondre Olrik et Olrik, sinon, où va le monde? vous me suivez? :siffle: :mrgreen:
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede cage » 29/12/2004 19:03

comme vous parlez aussi de ceux que vous aimez pas... moi c'est l'enigme de l'atlantide :? ... en général, quand je les relis, je relis toute la serie (ca me prends 2 mois à raison d'un peu chaque soir :mrgreen: ) il faut presque que je me force pour lire l'atlantide... j'aime bien le rayon U et son charme desuet... mais l'atlantide... j'accroche pas du tout :?

le piege diabolique aussi me passionne moins ... mais pas autant que l'atlantide :roll:
"aie aie aie !!! c'est chaud ! ..."
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Messagede Olrik » 29/12/2004 19:19

Sinon celui que j'aime pas du tout c'est "Les 3 formules..."
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Messagede micar » 30/12/2004 19:42

Le Rayon "U" :D

Hors sujet,
B & M ne se sont pas fourvoyes dans ce qui est la seule erreur d' EP Jacobs
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Messagede LaurentV » 02/01/2005 16:23

Le Rayon "U" :D

Hors sujet,
B & M ne se sont pas fourvoyes dans ce qui est la seule erreur d' EP Jacobs
C'est pas une erreur, c'est un galop d'entraînement, un brouillon, quoi !
Pour sa première BD et par rapport à ce qui se faisait à l'époque, c'est plutôt pas mal. On peut comparer, par exemple, avec les premiers albums de Tintin. Les Soviets, Le Congo et L'Amérique sont-ils des erreurs ? Sans eux, il n'y aurait pas eu les autres.
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede laurentm » 03/01/2005 10:57

Le Rayon "U" :D

Hors sujet,
B & M ne se sont pas fourvoyes dans ce qui est la seule erreur d' EP Jacobs
C'est pas une erreur, c'est un galop d'entraînement, un brouillon, quoi !
Pour sa première BD et par rapport à ce qui se faisait à l'époque, c'est plutôt pas mal. On peut comparer, par exemple, avec les premiers albums de Tintin. Les Soviets, Le Congo et L'Amérique sont-ils des erreurs ? Sans eux, il n'y aurait pas eu les autres.

Le rayon U est surtout une commande pour faire du "Flash Gordon" à une période (l'occupation) où toute marchandise US était interdite de séjour en Europe continentale. Donc il n'y a pas encore de démarche "d'auteur" comme dans B&M.

Et puis quand on relit l'espadon en faisant tomber le prisme de la première lecture de l'enfance (c'est à dire avec un peu d'esprit critique) on trouve le rayon U pas si mal... ;)

Je ne dis pas ça pour descendre l'espadon, mais Jacobs a vraiment posé les cadres de sa série à partir de la pyramide. Tout dans l'espadon (le rythme, la longueur de l'album) montre qu'il s'agit avant tout d'une publication pour périodique et non pour album. La meilleure preuve : on l'a publié successivement en 2, puis 1, puis 2 et enfin 3 volumes.
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Messagede jeanink » 03/01/2005 13:16

Sinon celui que j'aime pas du tout c'est "Les 3 formules..."


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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede LaurentV » 03/01/2005 14:45

Le rayon U est surtout une commande pour faire du "Flash Gordon" à une période (l'occupation) où toute marchandise US était interdite de séjour en Europe continentale. Donc il n'y a pas encore de démarche "d'auteur" comme dans B&M.

Le fait de travailler sur commande n'empêche pas d'avoir une démarche d'auteur.
Toute l'histoire de l'art jusqu'à une époque très récente est une hisoire de commandes officielles que ce soit de l'Etat, de l'Eglise ou de riches particuliers. L'art pour l'art est une invention du 19ème siècle, mais, si on veut pas crever la dalle trop longtemps, on est quand même obligé de prendre un peu en compte les demandes du public. Il me semble donc que la distinction entre oeuvre de commande et oeuvre d'auteur n'est pas si nette que ça.
Et puis quand on relit l'espadon en faisant tomber le prisme de la première lecture de l'enfance (c'est à dire avec un peu d'esprit critique) on trouve le rayon U pas si mal... ;)
Je ne dis pas ça pour descendre l'espadon, mais Jacobs a vraiment posé les cadres de sa série à partir de la pyramide. Tout dans l'espadon (le rythme, la longueur de l'album) montre qu'il s'agit avant tout d'une publication pour périodique et non pour album. La meilleure preuve : on l'a publié successivement en 2, puis 1, puis 2 et enfin 3 volumes.

Les Misérables de Victor Hugo aussi sont publiés en un nombre variable de volumes selon les éditions. Et les BD de Jacobs ont toutes été publiées en périodiques avant de l'être en albums, comme une grande part de la BD francophone de ces années là (tout les séries qui paraissaient dans les journaux Tintin, Spirou, Pilote..., c'est à dire l'écrasante majorité de la production).
Ceci pour la forme, parce que pour le fond, je ne vois pas en quoi le cadre de la série est plus posé dans La Pyramide que dans L'Espadon. Je pense au contraire que la série est déjà en grande partie assise dès L'Espadon : les trois personnages principaux avec leurs caractères, un certain nombre de motifs (souterrains...), la philosophie de l'oeuvre (lutte entre la civilisation et la barbarie totalitaire), etc, sont là dès l'Espadon.
L'univers jacobsien se précise certes dans La Pyramide, mais il n'a en fait jamais cessé d'évoluer tout au long de la série. On a tendance à privilégier les classiques qui vont de La Pyramide au Piège Diabolique (certains s'arrêtant même à SOS Météores), mais L'Affaire du Collier et Les Trois Formules montrent (ne serait-ce qu'au niveau du dessin, voire, pour Le Collier, du type d'aventure) que Jacobs a évolué jusqu'à la fin de sa vie.
Après, on peut préférer, pour des raisons objectives, mais aussi subjectives, une période plutôt qu'une autre.
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede laurentm » 03/01/2005 16:04

Le fait de travailler sur commande n'empêche pas d'avoir une démarche d'auteur.

Bien sûr, mais là le contexte était très particulier, il s'agissait de remplacer au pied levé les séries américaines très appréciées par les lecteurs mais interdites de séjour. Dans le même genre Jijé a produit des Red Ryder, des Superman...

Le résultat ce sont de bons récits mais avec tous les "éléments nécessaires" de l'époque : le bellâtre, le savant sympa, la jeune héroïne, le méchant, le "boy", les sauvages, les monstres...

Et la fin un peu "rapide" du rayon U indique peut-être un arrêt brutal de publication fréquent à l'époque (mais là j'en sais trop rien, alors je m'avance).

De toute façon je ne disais pas cela pour condamner le rayon U, mais simplement pour le replacer dans son contexte et le débarrasser du qualificatif "d'erreur".
Ceci pour la forme, parce que pour le fond, je ne vois pas en quoi le cadre de la série est plus posé dans La Pyramide que dans L'Espadon.


Très simplement, quand Jacobs lance l'espadon il part dans l'inconnu de la réaction des lecteurs. Dès le premier épisode, il détruit le monde entier pour ensuite revenir à Londres et Paris dans les albums suivants. C'est quand même une bonne preuve du début un peu chaotique d'une série qui va ensuite évoluer de manière plus posée.

Et la longueur du récit inhabituelle du récit par rapport aux autres B&M vient du fait qu'à l'époque on publiait "à suivre" sans trop se préoccuper au début de comment tout cela se terminerait précisément (c'est le cas pour bien des Buck Danny, mais aussi pour les premiers Valhardi). Je ne parle pas ici du "suspense du bas de page", mais plutôt du fait qu'au début de la prépublication, l'auteur n'avait comme seul impératif que de fournir une planche par semaine. Alors la fin de l'histoire, on y pense plus tard ;)

L'exemple de la publication est simplement un indice qui montre qu'on a du mal à distinguer une réelle rupture dans le récit (ensuite il y a des impératifs d'épiciers qui veulent se faire des sous en vendant plus d'albums). Je trouve la rupture nettement plus présente entre les deux tomes de la pyramide.

Quant au cadre, un autre exemple pas très compliqué, à l'exception du "Ras Musadan" (le rocher où est planqué la base secrète) toutes les scènes de l'espadon se déroulent dans des lieux vaguement définis. C'est à partir de la pyramide que Jacobs va commencer à mettre en oeuvre sa méticuleuse exactitude documentaire (les poubelles et les horaires de bus du Caire :D ).

Les personnages sont déjà présents dans l'espadon, mais l'esprit est encore très imprégné des oeuvres de l'âge d'or et du traumatisme post 1945.
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Messagede LaurentV » 03/01/2005 17:04

Bien sûr, mais là le contexte était très particulier, il s'agissait de remplacer au pied levé les séries américaines très appréciées par les lecteurs mais interdites de séjour. Dans le même genre Jijé a produit des Red Ryder, des Superman...
Le résultat ce sont de bons récits mais avec tous les "éléments nécessaires" de l'époque : le bellâtre, le savant sympa, la jeune héroïne, le méchant, le "boy", les sauvages, les monstres...

C'est vrai que ça fait un peu exercice de style, mais sans ça, Jacobs n'aurait peut-être jamais fait de BD.
Et la fin un peu "rapide" du rayon U indique peut-être un arrêt brutal de publication fréquent à l'époque (mais là j'en sais trop rien, alors je m'avance).

Pour Le Rayon U, je ne sais pas, masi il me semble qu'une telle demande a été faite pour La Marque jaune que Jacobs a dû finir en six pages alors qu'il avait prévu de faire plus long.
De toute façon je ne disais pas cela pour condamner le rayon U, mais simplement pour le replacer dans son contexte et le débarrasser du qualificatif "d'erreur".

Pour ma part, je ne suis pas hyperfan du Rayon U qui est une BD très datée. Ca n'est intéressant en fait, comme Gordon l'Intrépide, que parce que c'est une étape sur le chemin qui mène à Blake et Mortimer.
Très simplement, quand Jacobs lance l'espadon il part dans l'inconnu de la réaction des lecteurs. Dès le premier épisode, il détruit le monde entier pour ensuite revenir à Londres et Paris dans les albums suivants. C'est quand même une bonne preuve du début un peu chaotique d'une série qui va ensuite évoluer de manière plus posée.
Et la longueur du récit inhabituelle du récit par rapport aux autres B&M vient du fait qu'à l'époque on publiait "à suivre" sans trop se préoccuper au début de comment tout cela se terminerait précisément (c'est le cas pour bien des Buck Danny, mais aussi pour les premiers Valhardi). Je ne parle pas ici du "suspense du bas de page", mais plutôt du fait qu'au début de la prépublication, l'auteur n'avait comme seul impératif que de fournir une planche par semaine. Alors la fin de l'histoire, on y pense plus tard icon_wink.gif

C'est la tradition du feuilleton héritée du XIXème siècle. Je pense quand même que le scénario de L'Espadon était bien défini dès le début, car le récit va relativement "droit" sans se perdre en digression inutiles et, à l'inverse, snas rallonge artificielle.
Après, pour ce qui est de publier ""à suivre" sans trop se préoccuper au début de comment tout cela se terminerait précisément", certaines séries actuelles ne font guère mieux.
L'exemple de la publication est simplement un indice qui montre qu'on a du mal à distinguer une réelle rupture dans le récit (ensuite il y a des impératifs d'épiciers qui veulent se faire des sous en vendant plus d'albums). Je trouve la rupture nettement plus présente entre les deux tomes de la pyramide.
Il me semble que la coupure entre les deux albums de la version originelle, juste après la capture de Mortimer avec les deux communiqués des Jaunes et de la résistance, correspond à une pause naturelle du récit. C'est évidemment tout différent pour les albums actuels.
Les personnages sont déjà présents dans l'espadon, mais l'esprit est encore très imprégné des oeuvres de l'âge d'or et du traumatisme post 1945.

Cette dernière phrase pourrait être étendue à toute l'oeuvre de Jacobs.
L'Espadon contient bien sûr bien des maladresses, mais si on compare avec d'autres auteurs (Hergé par exemple), Jacobs arrive très rapidement à un niveau excellent. Songeons que, quand il commence L'Espadon, il a derrière lui moins d'une cinquantaine de planches de BD (quatreou cinq de Gordon l'Intrépide, plus quarante deux ou trois du Rayon U).
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Blake et Mortimer : l'oeuvre de Jacobs

Messagede laurentm » 03/01/2005 17:14

Dans l'ensemble on est d'accord, j'ai simplement voulu montrer que si des maladresses sont présentes dans le rayon U, on en voit aussi dans l'espadon. Mais comme c'est un B&M (de surcroit le point d'entrée dans la série pour pas mal de monde) il bénéficie de beaucoup plus d'indulgence.

Par contre un petit commentaire à ce sujet :
mais si on compare avec d'autres auteurs (Hergé par exemple), Jacobs arrive très rapidement à un niveau excellent


Il ne faut pas oublier que Jacobs a énormément appris auprès d'Hergé et de leur travail commun. Ensuite le Jacobs de 1946 est sans doute beaucoup plus mature que le Hergé de 1929, et les conditions pour faire de la BD ont beaucoup changé entre ces deux dates. Par le succès de Tintin, Hergé a ouvert un boulevard éditorial à tous ses émules de l'après-guerre.
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Messagede LaurentV » 03/01/2005 17:39

C'est vrai qu'Hergé crée Tintin à 21 ans, alors que Jacobs a 42 ans lorsuq'il donne naissance à Blake et Mortimer. Et on sent de suite que c'est l'oeuvre d'un homme déjà revenu de beaucoup de choses.
Jacobs a aussi apporté à Hergé lors de la période où ils travaillèrent ensemble, l'amenant à plus d'exigence dans la préparation de ses oeuvres, puis par la concurrence qu'il lui fit avec B & M, série beaucoup plus adulte que ne l'était Tintin à l'époque. Les Tintin des années cinquante (On a Marché sur la Lune, L'Affaire Tournesol...) n'auraient pas vu le jour sans ce contact, puis cette concurrence.
Pour ce qui est de l'indulgence dont tu parles à propos de L'Espadon, ce n'est pas uniquement parce que c'est le premier B & M. Il y a là un vrai souffle épique qui a marqué plus d'un lecteur. Certaines planches (la destruction des capitales occidentales, la poursuite du Golden Rocket par les Requins, la fuite en automitrailleuse sous l'orage, le siège de la base secrète, la destruction de la flotte jaune par l'Espadon, la destruction de Lhassa et la mort de Basam Damdu...) sont indélébiles dans la mémoire de beaucoup de lecteurs. Pour ma part, ces images m'avaient tellement impressionné à la première vision que j'ai longtemps éprouvé une sorte de terreur à l'idée de réouvrir ce livre. La couverture du Piège Diabolique m'avait fait aussi la même impression.
Et peu de BD depuis ont retrouvé cette force d'évocation dans ce style apocapyptique.
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Messagede laurentm » 03/01/2005 17:54

Petit j'ai beaucoup aimé lire l'espadon. Mais maintenant, le ton très manichéen (limite raciste parfois) me rebute un petit peu et donne en plus un air "daté" à cet épisode.

A l'inverse, les B&M qui suivent me semble plus "intemporels". Je pense que l'ancrage dans des lieux réels (bon je confesse que je n'ai jamais été en Egypte :? ) m'y aide, de même que les réflexions qu'ils amènent (en général centrée sur le rapport entre la science et l'homme).

Dans l'espadon, les lieux ne sont pas bien définis et le choc civilisation-barbarie, comment dire... ça me fait pas(plus) grand-chose.

Mais globalement je trouve très bon tout ce qu'a fait Jacobs :D

Et juste pour pinailler un petit coup, si Jacobs a apporté pas mal de choses à Hergé (bien des planches pour commencer :siffle: ), je pense qu'on ne mesurera jamais suffisament le "big-bang" que "Tintin et les soviets" (si contrefait et propagandiste soit-il) a déclenché pour la BD européenne.
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Messagede LaurentV » 03/01/2005 19:02

et le choc civilisation-barbarie, comment dire... ça me fait pas(plus) grand-chose.

La défense de la civilisation (occidentale) contre les attaques, d'un côté de la barbarie, de l'autre du totalitarisme, est pourtant le thème de pratiquement toutes les aventures de B & M ( seul l'Affaire du collir fait exception): outre l'Espadon, on le trouve dans la Pyramide (l'échec de la réforme religieuse d'Akhenaton, puis la condamnation d'Olrik pour avoir commis un sacrilège), La Marque jaune (tentative de contrôle des consciences : "le citoyen-robot de l'avenir", dixit Septimus à propos de Guinea-Pig), l'Atlantide (lutte entre Barbares et Atlantes), SOS Météores (tentative d'attaque de la part de l'URSS, même si celle-ci n'est pas nommée explicitement), le Piège Diabolique (les Jacques du Moyen-Age et le Guide Sublime du LIème siècle qui veut construire "un homme fonctionnel"), les Trois Formules (le groupe Scorpio qui veut mettre en place la cybertechnocratie).
Et on retrouve bien évidemment ce thème dans les reprises : tentative d'enlèvement de scientifiques dans un contexte de guerre froide dans l'Affaire Blake, staliniens essayant de faire échouer la détente entre est et ouest dans Voronov, extra-temporels voulant conquérir la Terre (avec l'aide des Jaunes) dans le Rendez-Vous, terroristes anti-occidentaux dans les Sarcophages avec ici encore une tentative de contrôle direct des consciences.
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Messagede Barry Cartouche » 03/01/2005 21:33

Pour revenir au topic initial,
j'ai voté l'affaire du collier, car c'est tout simplement le seul que j'ai lu à ce jour.
Longtemps réfractaire, je me suis décidé que récemment à lire un B&M.

Et bien mes préjugés ont volé en éclat ! L'histoire est rythmée, loin d'être naïve et en plus les dessins sont plutôt pas mal pour l'époque.

Ma résolution pour cette nouvelle année est de découvrir d'autant plus l'oeuvre de sir E.P.Jacobs.

P.S : Il n'y que les c.. qui ne changent pas d'avis... héhé :ok:
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