2ème et dernier recueil des strips (finalement acheté pas cher, même si ça n'était pas prévu à la base) des aventures de Batman et Robin parus dans la presse quotidienne. Nos deux justiciers n'y affrontent aucun super vilain mais plutôt des mafieux dans des histoires plus ou moins réussies. Ils y agissent d'ailleurs parfois davantage en tant que Bruce Wayne et Dick Grayson que comme Batman et Robin ce qui, d'après le contenu éditorial, aurait entraîné un manque de succès et l'arrêt prématuré de la série. L'édition française n'a d'ailleurs pas dû très bien fonctionner non plus vu qu'un troisième volume était prévu mais n'est jamais sorti.
Le volume contient 5 intrigues, assez inégales. J'ai bien aimé les deux premières, qui ont 2 antagonistes assez charismatiques : le très adroit tireur Jojo dans Le tireur d'opérette de Twin Mills et Gomina, un personnage aux allures de brute épaisse mais qui se révèle plus complexe dans Rien n'est plus comme avant chez les Bliss. Ces deux personnages ont de plus de sacrées trognes, inspirées d'acteurs de l'époque et la deuxième intrigue offre un suspens intéressant sur le responsable des crimes ainsi qu'une fin touchante.
Le mystère Karen Draw est également assez sympathique, même si Batman n'y est presque pas présent. ON y voit en effet Bruce Wayne embarqué de plus ou moins bon gré dans une fuite avec Karen, une jeune femme au très beau physique et au fort caractère qui est accusée de meurtre. Il y a pas mal de dialogues amusants entre les deux personnages principaux de l'histoire et assez de rebondissements pour donner envie de tourner rapidement les pages :
Leur affaire la plus difficile est pour moi la partie la plus faible : Batman et Robin sont appelés par Gordon pour... trouver un appartement pour la fille d'un bienfaiteur de la police. Alors, ça n'est pas qu'on s'en fout mais... en fait, si, on s'en fout totalement, d'autant plus que, même en considérant la pénurie de logement, Bruce Wayne aurait pu lui prêter une pièce de son manoir. Bon, la toute fin reste amusante mais ça ne suffit pas/
Sans être aussi bonne que les 3 premières histoires, L'avertissement de la lampe remonte un peu le niveau, avec un humour loufoque axé sur la victime de l'histoire, Finlay Gribbidge, un brave homme propriétaire d'un ranch que les méchants veulent lui prendre. La lampe est une sorte de fakir hypnotiseur pas bien passionnant mais qui parvient à manipuler la femme de Finley, une végétarienne convaincue que son mari est maudit parce qu'il mange de la viande. La case de fin est aussi très drôle.