Tu m'appelles ? me voici

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Je suis contente que ce shojo te plaise autant

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Je suis cette série depuis le vol. 2, c'est à dire depuis le début, en fait. Et au vol. 23 (sorti au début de ce mois), je ne m'en lasse toujours pas. Et bientôt nous terminerons l'aventure avec le vol. 27.
à
Oui, c'est parfois un peu mièvre, mais ce qui me séduit le plus c'est le style épopée. C'est un shojo mais un shojo épique dans lequel les personnages sont quasiment tous attachants (à quelques exceptions prêts mais, normal, ce sont les très méchants et très cruels ou complètement abrutis). Par ailleurs,
Basara nous offre un magnifique voyage à travers le Japon. Un Japon post-apocalypitique revenu dans une sorte de Moyen-Age, un Japon complètement coupé du monde extérieur ou presque. On découvre ainsi des lieux, des paysages, des traditions.
La galerie des personnages est impressionnante et on peut s'y perdre un peu quelquefois, mais tous ont à un moment donné un rôle clé. Il y a bien sûr les personnages principaux : Sarasa, la jeune fille qui a endossé le rôle de son frère Tatara pour se rebeller contre le souverain ; Shuri, le roi Rouge, fin stratège et fin politique, qui veut vivre son rêve par tous les moyens ; Asagi, le roi Bleu, fragile, délicat et ambigu, dont on ne sait jamais de quel côté il va se tourner ; Papillon de Nuit, le danseur du désert insaisissable, ami et allié de Sarasa/Tatara....
Basara est un shojo. On n'échappe donc pas aux intrigues amoureuses, aux désespoirs et joies que l'amour peut entraîner. Mais c'est aussi des histoires d'amitié ou même de haine et de rancoeur. Des passions humaines.
Oui, Sarasa pleure tout le temps, quand elle retrouve Shuri, quand elle apprend qui il est, quand elle combat, mais celà la rend finalement attachante.
Côté dessin, quelquefois, c'est effectivement un peu brouillon. On en peut pas dire que Yumi Tamura sahce vraiment dessiner les chevaux par exemple, mais certaines scènes de combat sont bien rendues. A noter aussi que les personnages sont bien distincts les uns des autres, il n'y a pas beaucoup de ressemblance entre eux, ce qui permet de bien les reconnaître. Par contre, il faut s'accrocher pour se souvenir de tous les noms !
Enfin, un dernier mot sur le scénario : Yumi Tamura est experte en retrounement de situations et en surprises. Elle nous les amène en douceur, presque imperceptiblement et chaque fois çà marche : l'aventure repart de plus belle et ce qu'on croyait qu'il se passerait ne se passe pas ou pas comme on l'imaginait

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Un bel exemple de ces "retournements de situation" dans le dernier volume.
A noter qu'il existe 2 art-book de cette série, vraiment très jolis
Les premiers volumes ont été adaptés en animé (13 épisodes).
Voili voilou. Vous trouverez mes avis sur la plupart des volumes dans la BEL

"Chacun appelle 'barbarie' ce qui n'est pas de son usage". Michel de Montaigne