
toque a écrit:Je ne trouve pas cela excessif pour l'un des plus grands événements du monde sur le médium. Limite c'est peu.
La bonne question c'est de savoir si cet argent est bien utilisé. Et comme tout est opaque.





nexus4 a écrit:Un graphique qui semble intéressant dans un article de Charente Libre.
(si tant est qu'il soit impartial).
toque a écrit:Je ne trouve pas cela excessif pour l'un des plus grands événements du monde sur le médium. Limite c'est peu.
La bonne question c'est de savoir si cet argent est bien utilisé. Et comme tout est opaque.





Message de Delphine Groux adressé aux membres de l’association :
Chères membres, chers membres,
A l'heure où je vous écris la tenue de l'édition 2026 du Festival est très sérieusement compromise.
Si celle-ci n'avait pas lieu, ce serait une catastrophe pour nous tous, pour beaucoup un préjudice, un échec pour le territoire charentais, au premier rang desquels les angoumoisins(e)s, les commerçants et la liste est longue de toutes les victimes directes ou indirectes et des dommages collatéraux. Et comment oublier au premier rang desquelles les auteurices eux-mêmes, malgré leur position tranchée ?
Comment ne pas avoir une pensée aussi pour les équipes de 9ème Art+, qui ont continué à œuvrer pour délivrer cette édition.
Certains participent d'une danse du scalp- pour faire tomber les têtes-, d'autres soufflent sur les braises encore chaudes de ce qui était encore en janvier 2025, une réussite absolue locale, nationale et mondiale.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Nous aurons bien sûr l'occasion d'échanger sur cette question.
Disons pour faire simple, qu'en n'acceptant pas de nous faire voler, en résistant à ce casse organisé de longue date, assorti d'un parasitisme caractérisé et d'abus de pouvoir, nous avons pris le parti de ne pas renier notre indépendance et nos valeurs. En n'adoptant pas une attitude plus docile, nous avons renoncé à exister, plutôt que de rester tranquillement inféodés.
Nous avons peut-être eu, à tort, la faiblesse de croire que nos convictions préservées de haute lutte depuis notre création, résisterait à cet environnement de désinformation et de déni démocratique pour rester le gage de la pérennité du Festival.
Fallait-il accepter que nous dérogions à nos principes fondateurs d'indépendance, d'éthique, d'équité et de préservation de notre liberté d'action face aux champs politiques et économiques?
Fallait-il accepter un déni de notre capacité associative qui nous sert de boussole depuis plus de 50 ans ?
Fallait-il courber l'échine au point de nous laisser annihiler dans nos prérogatives décisionnaires ?
Fallait-il ne pas considérer la candidature de 9ème art+, au même titre que les autres, sous prétexte de l'existence d' accusations sans preuves, alors que nous avions commencé à restructurer depuis des mois de nouvelles bases?
Fallait-il retenir un groupe de presse candidat (à la position hégémonique) pour acheter notre paix et éviter l'assassinat médiatique ? Fallait-il retenir un syndicat d'éditeur pour éviter le boycott, indépendamment de celui des auteurices ?
Beaucoup de mensonges ont été proférés - tel celui d'un prétendu refus de notre part d'intégrer la participation, aux côtés de notre jury associatif, d'une personnalité qualifiée- , beaucoup de procès en incompétence nous ont été adressés, beaucoup de préjugés nous ont été imposés. Toutes les barrières ont été franchies.
La coupe est pleine de ces menaces, insultes et dénigrement. J'ai reçu personnellement menace de mort (!) et d'intégrité physique, tombereau d'injures. L'Association a eu également son lot d'insanités.
Croyez vous que notre défense de la cause du festival qui a toujours été supérieure à nos yeux, méritait d'engendrer cela à notre encontre?
Ces pratiques dignes de la Terreur porteuses d'un affaiblissement de la démocratie où la désinformation se répand au travers d'une "justice en ligne" ou plutôt une injustice en ligne.
Nous n'avons pas voulu rendre coup pour coup afin de protéger le Festival, paradoxalement aussi dans l'intérêt de ceux qui nous frappaient. Sans doute avons nous eu tort si l'on en juge, par ce qui nous est infligé aujourd'hui.
Nous sommes avant tout des hommes et des femmes, dignes, honnêtes et consciencieux. Nous avons travaillé dans l'ombre, avec rigueur, sans faire état et nous plaindre des pressions que nous pouvions recevoir. Je salue et remercie vivement les membres du collège des adhérents pour leur investissement, leur distinction et le dévouement dont ils font preuve dans les épreuves qu'ils partagent de facto aujourd'hui.
Pour celles et ceux qui "ont" Facebook, je vous invite également à lire ce témoignage très touchant de Simona Mogavino:
https://www.facebook.com/alessioesimona.lapo
A cet instant même où je vous écris ces lignes, on m'indique que certains auteurices reviendraient sur leur décision.
Après les déclarations complètement déconnectées de notre réalité de Madame Dati ( qui a bien compris l'importance du festival, et du coup on lui supprime 60% de la subvention d'Etat), en réponse à la députée RN de Charente, après les réactions des professionnels du territoire, les auteurices du territoire, qui mesurent tous désormais les effets d'une annulation, vous constatez que chaque heure de la journée apporte son flot de contradictions et de nouvelles prises de parole.
Vous voudrez bien observer également que je n'ai pas évoqué à dessein les " reproches" à l'encontre de 9ème Art +. J'y répondrai ultérieurement. Mais il est nécessaire d'affirmer d'ores et déjà, que jamais nous n'aurions soutenu quelqu'un qui ait pu être malhonnête, avoir le comportement toxique tel qu'il est suggéré au regard par exemple du turn over ( bien que ce ne soit pas de notre ressort, nous expliquerons précisément les comportements toxiques à front renversé), soutenir quelqu'un qui n'a pas su prendre en compte les VHSS. Nous ne saurions être complices de ces accusations.
En revanche, nous avons toujours été très clairs à ce sujet, en bon professionnel notamment dans l'évenementiel, il aurait dû mieux maîtriser la communication et faire preuve de davantage d'empathie.
Nous vous tiendrons informés lorsque des évolutions seront actées et des informations fiables, disponibles.
Enfin, nous pourrons également échanger lors de notre prochaine AG annuelle, qui se tiendra avant la fin de l'année, dès lors que le Conseil d'Administration de l'Association aura avalisé les dates, dans les délais prévus statutairement.
En espérant avoir répondu à quelques-unes des nombreuses questions que soulèvent la situation, consciente que nombre de paramètres et points n'ont pu être repris dans ce courriel, je vous donne rendez-vous au plus vite.
Bien à vous
Delphine Groux

On tourne autour depuis des semaines, avec des silences qui pèsent une tonne. Alors je vais dire ce que personne n’ose formuler clairement : oui, le boycott est nécessaire pour briser un système malade.
Mais oui aussi, il peut écraser ceux qui vivent réellement de ce métier.
Et refuser de regarder cette contradiction en face, c’est laisser les plus fragiles payer l’addition.
D’un côté, il y a un système malade: vingt ans d’opacité, de clientélisme, une structure privée qui a ignoré auteur·rices, éditrices, salariées, femmes, alertes publiques et même la Cour des Comptes.
Il fallait que cela s’arrête, et la pression collective était nécessaire.
Mais de l’autre, il y a une réalité beaucoup plus simple, plus dure, plus humaine :
pour une immense partie des auteur·rices, et pour moi, pour mon mari, Angoulême n’est pas un caprice : c’est du travail. C’est l’agenda de l’année.
Le lieu où l’on négocie, où l’on signe, où l’on existe réellement sur la scène internationale.
Une fenêtre professionnelle qui, pour beaucoup, n’existe nulle part ailleurs.
Et autour du festival, il y a une ville entière qui vit de ces quatre jours : hôtels, restaurants, techniciens, chauffeurs, libraires, bénévoles.
Des gens qui n’ont rien à voir avec les décisions de 9e Art+ et qui risquent de payer le prix le plus lourd.
Alors, quelle est la “bonne” décision ? La vérité, c’est qu’il n’y en a pas une seule.
Il n’existe qu’une décision cohérente, assumée.
Boycotter est juste si on le fait pour changer le système, pas pour se blesser soi-même.
Aller à Angoulême peut être tout aussi politique, si on y va les yeux ouverts.
On peut décider d’être présent en 2026 pour soutenir l’économie locale, les collègues, les lecteurs, et pour éviter que tout l’espace reste entre les mains d’une structure qui, on l’a vu, ne sait pas toujours se contrôler quand personne ne regarde.
Et surtout parce que, cette année, 9e Art+ sera sous microscope comme jamais auparavant.
Dire cela, ce n’est trahir personne : c’est reconnaître une réalité que beaucoup vivent et que très peu peuvent se permettre de dire publiquement.
Nous ne sommes pas des militants, nous sommes des professionnels précaires. Nous vivons de projets, pas de certitudes.
Ne pas aller à Angoulême peut être un acte politique ; y aller peut en être un aussi.
Cela dépend du “pourquoi”, pas du geste en lui-même.
Et surtout : personne ne devrait juger celles et ceux qui doivent aussi penser à leur vie, à leur carrière, à leur famille.
On ne change aucun système si l’on disparaît économiquement avant de pouvoir le combattre.
C’est pourquoi je pense qu’une position adulte et responsable est celle-ci : on peut être présent tout en restant vigilants, lucides, solidaires.
Ne pas se laisser enfermer dans une logique “avec nous ou contre nous”. Faire ce que beaucoup pensent tout bas sans oser le dire. Nous sommes des auteur·rices, pas des soldats.
Et la culture se protège aussi en restant debout.
Pour éviter tout malentendu :
Je ne critique pas celles et ceux qui boycottent. Leur position est légitime, courageuse, nécessaire.
Et je ne soutiens évidemment pas 9e Art+, je pense avoir été suffisamment claire.
Mais je refuse que les auteur·rices soient enfermés dans un récit binaire où chaque décision devient une trahison morale.
Nous avons besoin d’intelligence collective, pas d’injonctions. Et surtout, nous ne devons jamais oublier celles et ceux qui n’ont pas le luxe du choix.
Pour être totalement transparente : oui, j’ai signé l’appel au boycott il y a un mois.
Je l’ai fait en conscience, comme beaucoup, pour donner du poids collectif à une prise de parole qui serait restée invisible autrement. Mais signer un appel n’est pas un serment de sang. C’était un acte politique dans un moment précis.
Aujourd’hui, les enjeux ont changé : la question n’est plus seulement “boycotter ou pas”, mais comment protéger un écosystème entier sans sacrifier les plus fragiles.
Ma position n’est pas un revirement, c’est une analyse. Les principes et la réalité doivent coexister.
Je respecte profondément celles et ceux qui maintiennent le boycott.
Et j’attends le même respect pour celles et ceux qui réfléchissent à d’autres formes de résistance.
Nous ne sommes pas des soldats, mais des professionnel·les, et nous sommes toutes et tous du même côté : celui de la BD.

Crise au festival de la BD : Bonnefont demande officiellement l’annulation du festival de la BD 2026



kantessekonmange a écrit:j'ai plus de pop-corn
![Enerve [:bdgest:2]](./images/smilies/bdgest2.gif)

Pouffy a écrit:Le schéma amène pas mal de questions :
- subventions publiques : 2,229 M€
- subvention privées et produits : 1,250 M€
Ca fait 64% de financement publique. De mémoire, c'était interdit de dépasser le seuil des 50% de financement public... sauf à valoriser le bénévolat a hauteur de 1 M€.
Après 4 M€ de budget pour 200 000 visiteurs... il faut voir les retombées.
Un petit festival comme Niort ça tourne autour de 25, 30 K€ pour 1 500 visiteurs.
Le Hellfest c'est 42 M€ pour 250 000 visiteurs... mais sans subventions publiques.
Donc vue comme ça, 3 ou 4M€ de budget ce n'est pas énorme pour 200 000 visiteurs, par contre la part des subventions publiques est clairement trop importante.


tiburce oger 2 a écrit:Vous prenez les 3, 5 millions de subventions publiques qui devaient être données à 9ème art+ et vous les distribuez aux auteurices et commerçants lésés cette année. Je suis sûr que ça équilibrera leur manque à gagner

tiburce oger 2 a écrit:Vous prenez les 3, 5 millions de subventions publiques qui devaient être données à 9ème art+ et vous les distribuez aux auteurices et commerçants lésés cette année. Je suis sûr que ça équilibrera leur manque à gagner

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