Je me suis fait cette semaine une petite rétrospective Gaston (avec la collection n°0 à 15 telle que décrite par le créateur du topic).
Mes quelques notes en vrac :
1 - Très friand globalement des (très nombreux) gags avec De Mesmaeker, heureusement présents (voire très présents) dans tous les albums de la série… mais aussi des gags avec le Gaston-latex, une quasi-exclusivité du seul album R1 ! Qui du coup fait démarrer sur les chapeaux de roue la collection.
2 – Les têtes énervées du gros De Mesmaeker et les têtes effarées/effondrées de Fantasio puis Prunelle sont pour certaines vraiment légendaires, on ne s’en lasse pas. Puis ces gags sont toujours sources de jeux de mots très bien trouvés.
3 – Beaucoup moins réceptif en revanche aux nombreux gags autour du gaffophone ou de sa Fiat pourrie puis, plus tard, autour de Longtarin et des parcmètres. C’est globalement pas très drôle. Mais bon, à l’instar des gags avec De Mesmaeker ou avec des gadgets ratés, ils sont généralement disséminés de façon assez digeste au sein des différents albums, donc ça va.
4 – Si les débuts de la série sont assez forts – les albums R1 à R3 mais aussi 0 –, l'album R4 doit être le premier maillon faible – sur deux – de la série, puisque composé de beaucoup de pages de récits « rédigés » (pas BD, quoi), d’une nullité confondante. Une anomalie qui s’explique par ses conditions de production (les albums R1 – comprendre Réédition 1 – à R3 ayant joui d’assez de matière pour être remplis de seules pages de BD, le R4 a été meublé avec ce qu’ils avaient pour atteindre le 44 pages). Mais bon, premier maillon faible tout de même.
5 – On embraye ensuite sur un rythme de croisière avec le tome R5, malgré le malaise des quelques planches publicitaires pour la marque Orange Piedboeuf en fin d’album. Mais passons. De ce cinquième tome à l’avant-dernier, la série fait montre d’une qualité globalement homogène – à un bon niveau.
6 – Un petit mot sur le dessin, tout de même : ma préférence va aux premiers albums de la série. Autant pour le personnage de Gaston en lui-même que pour les décors, plus épurés. La seconde moitié de la série, certaines planches deviennent assez chargées, on perd en lisibilité et en efficacité à mes yeux. Puis c’est la débandade totale dans le 15ème album.
7 – J’évoquais plus tôt Fantasio et Prunelle : à choisir, je préférais le premier. Le second n’en est en fait qu’un sympathique décalque, mais sans tout le passif du premier. Puis le remplacement de Fantasio s’accompagne de la disparition de Spirou, c’est doublement regrettable. Notons tout de même que la transition se fait en douceur (définitivement actée dans l'album n°7).
8 – Du coup, je milite pour une intégration de Prunelle à une future aventure de Spirou et Fantasio ! Maintenant que Y&V ont foutu le camp, y'a même moyen de faire ça correctement.
9 – Dernière source – féconde – de gags très amusants : le chat et la mouette de Gaston. Qui s’installent durablement à partir de ce 9ème album. Et c’est l’occasion de rappeler ici que le chat de Gaston est probablement le plus adorable de la BD franco-belge. Sérieusement, qui peut rivaliser ?
10 – Beaucoup moins mignonne, mais s’améliore au fil des albums : mademoiselle Jeanne. Encore 4 ou 5 et elle devenait presque jolie. Mais toujours moins que la brune sans nom que chine Lebrac pendant toute la série.
11 – Globalement, et sous réserve de ma relecture prochaine de ses Spirou, je dirais quand même que les Gaston de Franquin sont plus homogènes que ses Spirou. Parmi lesquels on vogue du génial à l’anecdotique.
12 – Les idées écolo/pacifistes/anti-armement/anti-chasseurs/anti-flics/anti-parcmètres deviennent assez intrusives, dans le 14ème album, une bonne moitié des gags de l’album illustrant l’une d’entre elles. C’est naïf et moins drôle.
13 – Le n°15 est le dernier album de la série et le second maillon faible. La moitié des pages sont des pleines pages, le dessin (des nouvelles planches, donc seconde moitié de l’album) part en cacahuète et ce n’est plus vraiment drôle. Et du coup, la série s’achève sur une bien peu mémorable note (ceci sans que le gaffophone soit de la partie !).
Maintenant, je compte sur Delaf pour relever le niveau !
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