Thierry_2 a écrit:il faut aussi se remettre dans le contexte. Il y avait une drôle d'ambiance de querelle d'anciens contre les modernes et une volonté affirmée pour les "indés" de s'affranchir de l'ombre du mainstream, qui, de son côté, voyait d'un mauvais oeil cette nouvelle "école" qui les ringardisait. Il y avait des postures outrancières d'un côté comme de l'autre et une ambiance assez délétère qui s'est progressivement tassée et des ponts se sont naturellement créés entre les "chapelles".
Kraehn, c'était la BD classique, tendance Vécu, avec de la fesse pour faire sérieux, comme si foutre des femmes à poil représentait la passeport pour être pris au sérieux. Sans rire, la scène de cul quasi contractuelle de Glénat n'a pas aidé la bande dessinée à être prise au sérieux
L'Association était plus ou moins le porte-étendard de la "nouvelle BD" (désigné par qui, pourquoi ? on ne sait pas) et forçait allègrement le trait pour se singulariser.
Tout est là :
Et la "guerre" a aussi été alimentée par JC Menu et son fameux "Plates-bandes" puis les Eprouvettes, ainsi que par Didier Pasamonik sur ActuaBD.
C'est vrai qu'aujourd'hui, tout ça n'a plus beaucoup de sens, mais on voit/entend encore des dessinateurs "réalistes" râler contre la vitesse d'exécution de cette "nouvelle bande dessinée".
De même qu'on entend encore râler (sur ce forum notamment) sur la BD franco-belge qui se japanise.
Tout le monde n'a sans doute pas eu le mémo.