La fête du slip de la mise en abyme à gogo en ce moment, c'est
The Multiversity, le dernier délire de Grant Morrison (trois numéros parus depuis septembre sur neuf annoncés).
Dès le début, la première planche du premier numéro se retrouve représentée sous forme de page de comic dans la première case de la deuxième planche. Deux pages plus loin, on n'est déjà plus bien sûr de qui parle dans les récitatifs ni d'à qui il s'adresse, au personnage ou à nous-mêmes.
Non seulement on voit à plusieurs reprises dans la série les personnages lire ce fameux comic "maudit" qui est au centre de l'intrigue (avec représentation des pages) - et il se trouve que le comic en question devrait être publié en tant qu'avant-dernier numéro de la série -, mais les personnages peuvent aussi lire les aventures des uns et des autres (quand ce ne sont pas leurs propres aventures). Car chaque numéro se présente comme le premier numéro d'une série différente et se passant dans une univers parallèle. Pour les personnages du numéro, c'est la réalité. Pour les autres, ce sont des comics. N'oubliez pas vos boîtes d'aspirine les amis.
Le Superman / président des USA noir de la Terre-23 découvre la publication de ses aventures (les pages reproduites case de gauche viennent de quelques pages plus tôt, alors que la couverture dans la case de droite est celle d'Action Comics #9 que Morrison avait déjà consacré au personnage).
Le Batman du numéro 3 ("The Just") découvre le numéro 2 ("Society of Super-Heroes", dernières pages et couverture).