Vos goûts en matière de BD: une question de génération?

[Morti]

Message précédent :

(qui peut me donner une vraie traduction de "entertainment" ???)...

Divertissement

Oui bien sûr, littéralement c'est correct, mais pour moi le mot "entertainment" sous-entend autre chose...une certaine capacité à provoquer l'enthousiasme...c'est plus que du divertissement.

Un spectacle de marionnettes c'est du divertissement mais ça n'a rien à voir avec une comédie musicale à Broadway...

C'est quelque chose qui nous réjouit, qui nous emporte, qui nous excite...bref c'est indescriptible...

En fait c'est une expression que j'utilise APRES avoir vu le spectacle proposé, je me dis "Putain, ça c'est du pur entertainment !!!"...et ça n'a rien à voir avec "Diantre, ce spectacle fut d'un haut niveau de divertissement !"...

Enfin bon, je me comprends...

j'avoue être très modérément excité à la vue d'un spectacle de marionnettes...

[vacom]

Du "grand spectacle", alors, dans le cas de la comédie musicale, mais pas sûr que ça fonctionne avec la BD ?

[HOCHET Gabriel]

Ben moi aussi je suis tenté de dire OUI et NON.
Oui dans la mesure où il y a bien évidemment de vieilles séries où la notion de souvenirs d’enfance est présente, voir très présente. Mais en restant dans ce même registre, la réponse peut aussi être non, des séries que j’ai assez aimé étant ado ne me plaisent plus du tout aujourd’hui, car scénario niais ou dessin moyen, où les deux.
Qu’il s’agisse d’une BD de 1960 ou d’une BD de 2011, le point essentiel pour moi reste le même : la qualité du dessin (et de son éventuelle mise en couleur), quel que soit le style graphique. Je l’ai déjà dit, je crois, une BD super bien dessinée sur un scénar minable, je suis client. L’inverse, par contre, chez moi ne passe pas, soit un scénar fabuleux avec des dessins pouraves....
Beaucoup de BD de ces 10 dernières années, encensées par la critique, ne me plaisent pas du tout car le dessin est — à mon sens, bien sûr — trop proche du gribouillis. Pour faire du graphisme minimaliste, il faut être fort, très fort. C’est vrai que beaucoup de ces albums ont un excellent scénario, mais dans ce cas je préfère de très loin un livre.

[Bossacdenoyau]

Oui, sans hésitation.
Les goûts évoluent effectivement avec la culture (au sens large).
Le problème n'est pas dans le différentiel jeune-vieux. Nul doute que les jeunes seront aussi cultivés quand ils auront notre âge.
Mais la culture se construit (entre autres) par accumulation-superposition à partir d'une base de départ.
Et on ne construit pas la même culture à partir de la lecture à 10 ans de Spirou dans les années 60 ou de Lanfeust dans les années 90. Une base différente, c'est ce que j'appelerai le facteur intrinsèque.

Car il y a aussi un facteur extrinsèque : les choses changent, et la culture aussi...

[gotlib-fan]

Et si on a lu Spirou fin 90-début '00 et même un peu après (comme moi, par exemple)

[Bossacdenoyau]

et bien c'est encore une troisième voie.

[toon's]

Oui par la force des choses et des ans, je m'explique :
Qui n'a jamais dit "Ah ! de mon temps !" ou "c'était mieux avant !" ou " à notre époque c'était aut'chose !" le dira tôt ou tard, inconsciemment ou non, en ces termes là ou d'autres. La nostalgie du temps passé qui fait de la plupart des lecteurs de BD des "madeleines de Proust" est aussi valable pour la musique, le cinéma... Je ne connais pas un jeune qui dit préférer Berthe Sylva aux Pink Floyd, ou un plus jeune encore préférer 2001 l'odyssée de l'espace à Avatar. Malgré tout, rien n'empêche d'avoir des goûts éclectiques et aimer de nouveaux genres ou d'anciens d'ailleurs, de découvrir de nouveaux auteurs et d'anciens aussi et heureusement, la culture est à ce prix. Aimer est une chose, préférer en est une autre. Toutefois, je crois qu'arrivé à un certain âge (lequel j'en sais rien, puisqu'on est jeune de 7 à 77 ans !) on repense parfois à ses amours de jeunesse.
Toutefois, je comprend que vouloir imposer aux générations neuves les radotages des générations vieillies finissent par lasser mais bloody hell, bachi-bouzouk, évidemment que la génération dans laquelle on a baigné, on baigne, ou baignera influence nos goût en matière de BD.

[geep]

Je ne connais pas un jeune qui dit préférer Berthe Sylva aux Pink Floyd,

Dis-moi, tu parles bien de jeunes de 50 piges?

[Cooltrane]

Oui par la force des choses et des ans, je m'explique :
Qui n'a jamais dit "Ah ! de mon temps !" ou "c'était mieux avant !" ou " à notre époque c'était aut'chose !" le dira tôt ou tard, inconsciemment ou non, en ces termes là ou d'autres. La nostalgie du temps passé qui fait de la plupart des lecteurs de BD des "madeleines de Proust" est aussi valable pour la musique, le cinéma... Je ne connais pas un jeune qui dit préférer Berthe Sylva aux Pink Floyd, ou un plus jeune encore préférer 2001 l'odyssée de l'espace à Avatar. Malgré tout, rien n'empêche d'avoir des goûts éclectiques et aimer de nouveaux genres ou d'anciens d'ailleurs, de découvrir de nouveaux auteurs et d'anciens aussi et heureusement, la culture est à ce prix. Aimer est une chose, préférer en est une autre. Toutefois, je crois qu'arrivé à un certain âge (lequel j'en sais rien, puisqu'on est jeune de 7 à 77 ans !) on repense parfois à ses amours de jeunesse.
Toutefois, je comprend que vouloir imposer aux générations neuves les radotages des générations vieillies finissent par lasser mais bloody hell, bachi-bouzouk, évidemment que la génération dans laquelle on a baigné, on baigne, ou baignera influence nos goût en matière de BD.

céééékiiii??? (sérieusement!!)


Ceci dit, je suis assez d'accord avec ton post, mais si cette nostalgie opère un peu pour la musique - le plus étrange c'est que je préterré le musique sortie vraiment AVANT que je ne soit assez assez agé que pour acheter des disques (donc de 60 à 75), et les 80's aurait dû être MA décénie, mais je la déteste en grande partie.

pour le cinoche, j'ai vraiment aucune règle ou même tendance que ce soit en terme de référence ou nostalgie


En terme de litérature romancée, le problème ne se pose même pas, àmha

Pour la BD, je dirais que c'est plus une question ton de l'histoire: un ton plutôt enfantin ou une BD dite plus adulte (style et parfois de mise en couleur (certaine époques )


alors oui, j'ai une certaine nostalgie de certaines époques commùe Lombard des 70's coome Johnathan ou les Romans (A SUIVRE), mais aussi les 90's avec Delcourt- et là à priori, c'est plus vraiment une nostalgie classique "de mon temps", puisque j'avais la 30-aine bien entamée, mais de là à dire que j'en fait une règle ou une phobie... non!!


un peu hors sujet, mais lié: Ceci dit, "les jeunes de mon époque " (les ados, quoi) avaient tendance à rejetter quasi tout ce que leurs parents aimaient par principe d'opposition quasi-systématique (et déjà avant le punk de 77), alors qu'une partie assez conséquante des ados d'ajd ne renient pas les trucs "d'antan"... Bcp d'ados d'ajd pillent la collec' de disques de leur père ... et le revendiquent (c'est parfois assez tendance).... c'était quasi impensable il y 30 ou 40 ans (on aurait été des ringards)

[gotlib-fan]

[...] évidemment que la génération dans laquelle on a baigné, on baigne, ou baignera influence nos goût en matière de BD.

Je redis c'que j'ai écrit plus haut :
Non.

Et je pille pas non plus la collec' de disques de mon popa, même si -justement- on s'entend bien sur Pink Floyd.
Je fais la mienne.
Et j'ai le frère (grrr), quinze ans, qui préfère 2001 à Avatar.
Moi d'abord et aussi.

[lobo]

Préférer Avatar à 2001, c'est pas une question de génération, c'est une faute de goût, un manque de culture cinématographique (voir mes arguments plus haut sur génération et capital culturel). Remarque j'ai pas vu Avatar... Je dis ça parce que 2001 est un chef d'oeuvre intemporel... Alors tu me diras ça a vieilli (l'ordinateur super fort aux échecs, l'esthétique de la station...). Ouais, le français de Montaigne ou de Rabelais aussi a vieilli... Quant à Pink Floyd ou Berthe Sylva (c'est bien les roses blanches ?), pour moi c'est un peu blanc bonnet et bonnet blanc, les produits d'une époque, dont je ne suis pas sûr qu'ils deviennent des "classiques" (i.e. intemporels)...

[toon's]

[...] évidemment que la génération dans laquelle on a baigné, on baigne, ou baignera influence nos goût en matière de BD.

Je redis c'que j'ai écrit plus haut :
Non.

Et je pille pas non plus la collec' de disques de mon popa, même si -justement- on s'entend bien sur Pink Floyd.
Je fais la mienne.
Et j'ai le frère (grrr), quinze ans, qui préfère 2001 à Avatar.
Moi d'abord et aussi.

Hi,
Comme quoi il a des exceptions... C'est à l'age de ton frère qu'on m'a forcé à regarder, puis étudier ce film qui depuis est devenu à mes yeux naturellement mythique (mais j'ai lu le livre après). Ce n'est pas pour ça que je n'ai pas adoré Avatar. A mes yeux, le cinéma, au même titre que la lecture et la musique est une distraction et un plaisir et les 3 heures passées assis sur "Avatar" ne m'ont pas parues longues. Ce n'est pas pour ça que je le considère comme un chef d’œuvre (pour l'instant). Bref, ce que je voulais dire à travers ces exemples imagés, c'est que l'influence cinématographique, musicale et neuvièmartiscale dans laquelle on baigne dans sa jeunesse laisse forcément quelques traces indélébiles. Les générations se suivent et ne se ressemblent pas mais conservent ce qu'il y a de mieux dans chacune d'elles.