nexus4 a écrit:Pour reprendre l'idée de Kris du héros avant la bascule, je crois qu'on pourrait mettre en regard Darnand comme le signalait Nirm, dont la bio dessinée est aussi d'actualité. Ce sont sans doute deux chemins différents mais ce serait intéressant de comparer les mécanismes d'attraction du "coté obscur" sur deux personnes qui ont eu leur heure de gloire. Est-ce qu'il y a eu une promesse, ou un abandon progressif fait de concessions et d’accommodement au quotidien...
D'abord, la BD "Darnand" n'est pas une biographie.
Plutôt une BD d'action/espionnage, intégrant des éléments historiques, mais c'est tout.
C'est d'ailleurs ce qui m'a déçu, parce que à aucun moment on ne nous donne un début d'explication sur ce qui a fait que ce héros de la 1ère guerre mondiale a pu devenir un suppôt des allemands pendant la 2nde.
Ensuite, les tribunaux ont trop tendance à aller chercher dans la petite enfance ou ailleurs des excuses pour tous les salauds de la terre, alors que ce qu'on demande aux juges, c'est d'enfermer à tout jamais ces salauds, pour éviter que les braves gens n'en soient encore victimes.
Malheureusement, ce n'est pas ce que fait la justice, bien aidée par ceux qui votent la loi, toujours en faveur des salauds (ne serait-ce que ce principe de non-rétroactivité in mitius, mais il y a tellement d'autres exemples que ce serait fastidieux d'en dresser un début de liste).
Alors, que les oeuvres de l'esprit s'y mettent aussi est assez dérangeant.
Quand j'ai lu "from hell", c'est parce que je suis fasciné par la traque de jack l'éventreur, pas par le personnage, mais par le travail policier qui a été mené. Idem pour le téléfilm avec michael Caine.
Et idem pour le tueur du zodiac ; je suis allé voir le film parce qu'on suivait les policiers qui ont mené l'enquête. Je n'y serais jamais allé si le film avait été centré sur la vie du tueur.
Idem pour "le silence des agneaux"(le film), que j'ai aimé pour la traque et le suspense, pas pour le passage avec lecter, qui ne m'a pas marqué plus que ça. J'avais lu un des autres livres de l'auteur, "dragon rouge", et je n'avais aucun souvenirs du passage avec lecter, c'est dire !
Le crime, et la transgression d'une manière générale, ne me fascinent pas, sans doute pour des raisons professionnelles.
Mais je constate que c'est le cas chez certains. Et que de plus en plus, cette violence est montrée, sert de divertissement (livres, séries, films, jeux vidéos, chansons,...).
Et la violence des relations sociales s'accroit, se généralise, se banalise.
Il y a peut-être un lien ?
Je pense aussi qu'il est plus difficile d'écrire sur le bien que sur le mal. Que cela demande plus de talent.