explications sur actuelle flambée de nos chers ( très beaux et plus ) ORIGINAUX qui va s'accélérer ( même les asiatiques vont se mettre à chasser sur nos terres !!)
L'art devient une valeur refuge en temps de crise
afp.com/Sebastien Bozon
le 13 Juin 2012
BALE - Les oeuvres d'art, si elles restent essentiellement prisées par les collectionneurs, deviennent une valeur refuge en temps de crise économique et attirent les investisseurs en quête de diversification, notamment en Asie.
"Il y a un énorme marché de l'art qui émerge en Asie", estime Marc Spiegler, le directeur de la foire internationale Art Basel, la plus grande foire d'art contemporain du monde, qui ouvre jeudi à Bâle (nord) ses portes au grand public.
"Le potentiel est énorme en Asie" où les collectionneurs s'intéressent de plus en plus à l'art européen, explique-t-il dans un entretien avec l'AFP. Pour répondre à cette tendance, la plus grande foire mondiale d'art contemporain, également présente à Miami, a décidé d'ouvrir ses portes l'année prochaine à Hong Kong.
La situation est particulière en Chine, explique Shengtian Zheng, rédacteur en chef du Journal d'art contemporain chinois Yishu. Le marché de l'art y existe seulement depuis une dizaine d'années et les collectionneurs sont essentiellement des personnes ayant récemment fait fortune.
"Un grand nombre de ces collectionneurs voient uniquement dans leurs achats un moyen d'investir. Avant, ils investissaient dans l'art chinois. Mais les prix ont explosé, alors ils se sont tournés vers les artistes européens", indique-t-il.
Selon Shengtian Zheng, le choix de l'achat est surtout guidé par le gain potentiel de valeur d'une oeuvre.
--Des passionnés ou des investisseurs '--
Dans d'autres parties du monde, l'achat d'une oeuvre d'art reste cependant essentiellement guidé par le plaisir d'acquérir et de posséder une oeuvre, insistent les spécialistes. Environ 80% des personnes qui achètent de l'art sont des passionnés, tandis que 20% des acheteurs sont des investisseurs, souligne ainsi M. Spiegler.
"Nos clients sont très bien informés du marché, ils connaissent très bien les artistes et les prix", explique Janis Gardner Cecil, directrice de la galerie new yorkaise Edward Tyler Nahem.
Mais ses clients "vont avant tout acheter quelque chose qu'ils aiment", même s'ils vont "aussi considérer la valeur de leur investissement", nuance-t-elle.
Si les galeristes présents à Art Basel préfèrent évoquer la passion pour l'art, les spécialistes de la finance n'hésitent pas à parler d'investissement sûr en période de crise économique.
"Les marchés financiers traditionnels étant toujours très volatils et les taux d'intérêt historiquement bas, l'idée que l'art, le vin, les antiquités et d'autres objets de collection puissent rapporter un beau retour sur investissement (...) est certainement séduisante", indiquent les spécialistes de Barclays Wealth dans une récente étude.
Vu la méfiance vis-à-vis des produits financiers, qui ont subi de lourdes pertes pendant la crise financière, "il n'est pas étonnant qu'un nombre croissant d'investisseurs aient renforcé leur exposition à l'art, au vin et à d'autres objets de collection", ajoutent-ils.
Selon les estimations de Barclays Wealth, les oeuvres d'art arrivent chez les collectionneurs en deuxième position derrière les bijoux, mais devant les meubles anciens et le vin de grand millésime.
"Avant, les clients voulaient juste des actions, des obligations et un peu d'immobilier, mais maintenant ils veulent que les actifs soient très diversifiés et veillent à ce qu'une partie de leur fortune soit placée (...) notamment dans l'art", souligne Phillip Hoffman, directeur général du fonds d'investissement spécialisé dans l'art Fine Art Fund, cité dans l'étude de Barclays Wealth.
La 43e édition d'Art Basel se déroule jusqu'à dimanche à Bâle et réunit plus de 300 galeries de 36 pays exposant les oeuvres de quelque 2.500 artistes des XXe et XXIe siècles.