Ben tu as une preview mon cher !
Le 26 avril 1937 un déluge de feu s’abat sur la ville basque de Guernica. La vie de Tomka bascule en quelques instants. Sa femme, son enfant… tout son monde disparait sous les bombes fascistes. Désormais Tomka le gitan, l’étranger, ne va vivre que pour la vengeance. La loi de son peuple veut que les coupables soient châtiés par la mort et il s’enrôle dans l’armée républicaine, uniquement parce qu’on lui donne un fusil à pointer sur les assassins de sa famille. La guerre des gadjé va être aussi sa guerre et sa détermination farouche l’aidera à supporter la faim, le feu, la stupide discipline de l’armée. Au siège de Huesca, Tomka rencontre Amalur, belle et courageuse combattante basque. L’amour qui nait aussitôt entre eux les accompagnera de bataille en bataille, de défaite en défaite, jusqu’à la débâcle finale. Leur passion semble avoir survécu à la folie meurtrière des hommes, mais c’est sur le chemin de l’exile, à un pas du salut, qu’un ultime drame les attend, plus terrible encore que la guerre même…
C’est par des images puissantes et évocatrices, par des dialogues courts et secs, que Massimo Carlotto et Giuseppe Palumbo nous plongent au cœur d’un conflit emblématique : le dernier moment de notre histoire récente où – comme le dit Carlotto – « les paroles de chansons et le sens des rêves ont eu une chance de devenir réalité ». Carlotto et Palumbo ont choisi de laisser les faits historiques en toile de fond pour dégager avec plus de force les traits de leurs personnages : Tomka le gitan qui se bat pour venger les siens, mais aussi le syndicaliste noir américain qui a fui les racistes du Klan ou le gradé des troupes marocaines, chair à canon des franquistes, qui se dresse contre ses supérieurs. Dans les histoires de ces personnages, marginaux aux enjeux de cette Guerre civile mais inéluctablement happés par son engrenage infernal, revit – loin de toute rhétorique – la mémoire de tous ceux qui se sont battus jusqu’à la mort contre le fascisme et pour leurs idéaux.