Une famille mafieuse sicilienne complètement déséquilibrée, vivant aux Etats-Unis.
Un mélange entre le Parrain et les Incorruptibles sur un dessin très expressif qui fait penser aux comics, des personnages très expressifs et un jeu d’ombres parfaitement maîtrisé.
Après lecture de ce tome vous irez vous empresser d’aller acheter les autres tomes de cette série qui aurait le mérite d’être mieux connue.
Même si après 7 tomes certains des mini-récits commencent à donner une impression de répétition, le charme de cette série reste intact.
C’est un vrai délice quand plusieurs planches sans aucun texte ou dialogue s’enchaînent et où l’on se rend compte que ces scènes de silence font la vrai force de cette bd. Des pages entières d’expressions, de cadrages et de jeux d’ombres qui disent plus que n’importe quel dialogue ou texte.
Le coté malsain du frère aîné, cette torture oedipienne qu’il traverse, la tourmente du père Franck, leur folie, leurs espoirs, ... le tout exprimé sans un mot, rien que des expressions, des couleurs et des ombres : Fabuleux !
Quand Amerigo se rend compte que son épouse n’est plus vierge et qu’en plus elle est enceinte alors que le mariage n'a pas encore été consommé sont sang se met à bouillir. Et s’il apprenait que c’est son frère Antonio qui est l’amant de sa femme ? Franck, qui a appris ce secret lors de la confession de son frère Antonio, sent bien que sa famille est au bord du gouffre.
L’aîné des Centobucchi, Amerigo se retrouve marié et délaisse du coup un peu sa profession de violent maffioso. Le personnage principal s’étant calmé, cet album est donc un peu dépourvu d’action et est plus "romantique" que les précédents. Mais faut-il parler de romantisme ou de jalousie extrême entre deux frères ?
Le charme du père Franck, de plus en plus tourmenté par les rapports houleux entre les membres de sa famille, et le charme de cette série restent cependant intacts.
La position d’Amerigo au sein de la maffia vacille de plus en plus. L’apparition du petit Diego qui s’amuse à mettre de l’huile sur le feu ne risque pas d’atténuer cette guerre des gangs. Et si en plus ils commencent à s’en prendre à son frère Franck, qui avait déjà les nerfs à vif à cause des relations houleuses entre les membres de sa famille, ça risque de mal se terminer pour Amerigo.
En plus, pour c’est deux soeurs, la vie n’est pas beaucoup plus rose : Catarina a perdu sa popularité depuis que le cinéma est devenu parlant, mais également son argent à cause du crash boursier, quant à Carmela, qui cherche un emploi, peut-elle éviter de se retrouver à nouveau dans le milieu ?
J’ai trouvé le scénario de ce neuvième tome un peu plus confus et moins original que les précédents. Quant au dessin, il est toujours aussi agréable, même si le passage où Carmela est hantée par ses anciennes victimes dénote qualitativement du reste, surtout au niveau des couleurs.