Arf, pourrait on avoir l'avis de ceux qui ont mis 2 étoiles svp ?
Bien sûr. Je suis un des deux chroniqueurs à avoir mis cette note, donc je m'explique.
En fait, je suis un grand admirateur du travail d'Yslaire (et Balac !) sur le premier cycle de Sambre, c'est-à-dire les quatre premiers tomes. Plusieurs raisons à cela, mais surtout la relation tumultueuse entre Bernard et Julie, le côté tragique, l'amour impossible, la tension permanente qu'il y a dans le récit, les dialogues... Bref, beaucoup d'émotions à la lecture du premier cycle.
Quand le T5 de la série mère est paru, j'étais déjà un peu déçu. Pas au niveau du dessin qui reste très bon (il se "modernise" un peu quand même, surtout au niveau de la mise en couleurs et de la nouvelle maquette), mais de l'histoire : le fait de ne plus suivre que Julie, sans sa relation avec Bernard, me laisse froid. J'ai l'impression d'assister aux scènes sans y prendre part, d'être comme qui dirait exclu de l'histoire.
Avec La guerre des Sambre, c'est un peu pareil. Le dessin de Bastide et Mézil est irréprochable, et même impressionnant pour de jeunes auteurs. Mais pour moi, un beau dessin ne sert à rien si le scénario ne suit pas. Et pour le moment, j'ai eu une impression de vide en lisant l'album. Le ton n'y est plus. Les longs monologues sont bien ternes par rapport aux dialogues enflammés du premier cycle, et les personnages bien fades par rapport à ceux hauts en couleurs du début. Bref, je n'arrive pas à y croire. Et le fait de découvrir un Hugo aussi mièvre, alors que je m'en étais fait une autre image, me déçoit.
Au final, pour moi, je sens que Sambre va s'arrêter à l'excellent T4. Cette fin-là me convient. Je lirai la suite par curiosité, mais je ne l'achèterai sûrement pas. Je n'ai d'ailleurs pas acheté le T1 de la Guerre des Sambre.
Maintenant, pourquoi pas de contre-chronique ? D'abord par manque de temps, puis par manque d'envie. Ce n'est jamais amusant de faire une chronique négative... La seule fois où je me suis fendu d'une contre-chronique, c'était pour défendre un album, ce qui est quand même plus motivant.