T'as pas chiné à Saint Coulitz alors !
Sur ma broc habituelle il y a toutes les races de la terre, aussi bien comme chineurs que comme vendeurs, et tout se passe dans la bonne humeur. Quelques femmes avec foulards, une djellaba de temps à autre, noyés dans la foule. Pas mal d'exposants d'Europe de l'Est, grandes gueules, mais ils ont vite compris qu'il ne fallait pas trop la ramener, sinon pas de client
. Des asiatiques, car il y a beaucoup d' étudiants chinois dans la ville.
En fait toutes ces populations restent minoritaires, à l'exception d'un endroit où des vendeurs arabes se sont regroupés. J'y fous jamais les pieds car ce qu'ils proposent ne m'intéresse pas (c'est plus du bazar que de la broc). Par contre, sur une quinzaine de stands de livres, 2 sont tenus respectivement par un libanais et un syrien, très affables, avec parfois de bons livres (dédicacés, c'est ce que je recherche). Aucun problème, ils sont volontiers blagueurs, j'aime bien ça (par contre, je crois qu'ils ne s'apprécient pas
). La broc, c'est la tour de Babel.
Ce matin pour 50 cts j'ai trouvé le 1er album de Calvin et Hobbes, rare !! Et état neuf.
Une dizaine de bouquins dédicacés, tous plus sympas les uns que les autres.Les prix allaient de 50cts à 2 euros, cool.
Parmi eux il y avait "
Pour une parcelle de gloire" , dédicacé par le général Bigeard, avec une lettre manuscrite et signée qu'il envoyait à un para avec lequel il avait guerroyé.
La dédicace est intéressante : "
A mon ami, X..., de la SNCF, cheminot comme mon père aiguilleur et dont j'étais si fier. Avec la si profonde estime de votre vieux Para. Bigeard". Dans sa lettre au gars, après avoir détaillé tous ses récents déplacements, conférences et cérémonies dans le monde entier, il termine par "
vous auriez du passer à la maison, j'aurais été heureux de vous serrer la main"Bigeard, je le "connais" depuis"
Les centurions" de Lartéguy, où il est mis en scène sous le nom de colonel Raspéguy, bouquin lu à l'adolescence vers 1961, et qui m'avait marqué. J'ai retrouvé qq années après le véritable Bigeard dans la somme jamais égalée que constituent les 5 volumes de "
La guerre d'Algérie" du regretté Yves Courrière.
Mon père nous avait emmené au défilé du 14 juillet 1957 où la 10ème Division Parachutiste de Massu a descendu les Champs-Elysées, entre deux phases de la bataille d'Alger. Nous étions munis de périscopes en cartons pour voir par dessus la foule. Un souvenir puissant pour le gamin de 11 ans que j'étais. Probable que Bigeard a défilé ce jour là et est passé dans mon champ de vision juvénile...
J'ai de la lecture pour la semaine avec cette dizaine de livres.Mais le Bigeard je ne le relirais pas, car je l'avais déjà, dédicacé comme il se doit, et lu bien sûr