Que va devenir notre collection?

[Fanbd21]

L'épisode COVID 19 et le confinement qui en a découlé m'ont laissé du temps pour réfléchir entre autres à la mort et du coup voilà un sujet à traiter ( je ne l'ai pas trouvé déjà traité) .
Collectionneur atteint de collectionnite aigüe ( des dizaines de milliers d'albums, des milliers de figurines, des centaines d'ouvrages sur la BD et ses auteurs, d'Exlibris, quelques dizaines de planches (d'auteurs que j'aime mais qui n'ont pas la notoriété d'un Hergé, Uderzo, Franquin, Bilal...) je me demande ce que va devenir ma collection après mon décès. Je me suis fait un musée bibliothèque privé. Mon épouse veut y mettre le feu!!! ( traduirait-elle une exaspération?), mes enfants éventuellement la vendront par petits bouts.
Certains d'entre vous ont sans doute une grosse collection.
Avez vous commencé à réfléchir à son devenir. J'aimerais avoir des avis soit sur ce post soit en MP.

[alambix]

Ma femme a prévu de m'incinérer avec !

[LeJoker]

Le plus terrible dans votre cas, c est bien de se dire que personne ne semble vouloir Après votre mort reprendre la collection et la conserver intégralement alors que c'est l'expression de vous même. Mort, la dernière manifestation matérielle de qui vous êtes, survivant dans une collection d'une vie et d'une sensibilité toutes entières , sera dépecée et dispersée aux quatre vents.

Le mieux, c'est ou bien de trouver quelqu'un de votre famille qui vous aprecie grandement et trouvera dans la transmission de votre collection une occasion de se divertir tout en honorant votre memoire, comme un gigantesque cenotaphe, ou bien de s'en servir comme carburant pour alimenter ou allumer la passion pour la lecture, en trouvant des enfants reconnaissants et completement desinteresses par la notion de "valeur objet" et qui sauront au moins en tirer un profit intellectuel.

C'est un exercice mental extraordinaire que de procéder à la dispersion par soi même de son vivant de sa propre collection. C'est absurde de vouloir survivre a sa mort en croyant proteger sa collection, et pourtant tout collectionneur y songe.
En tout cas , et même s'il n'y a pas de stats medicales sur ce sujet, je pense que ces questions "sensibles" peuvent être dangereuses pour l'esprit de certains collectionneurs qui pour certains doivent developper tres certainement de gros dégâts psychiques (depression...).

[marvin le rouge]

Il faut vendre de son vivant. Ou alors concentrer de la valeur dans une dizaine, vingtaine ou centaine de pièces max. Laisser des milliers d'albums est un cadeau empoisonné pour les héritiers.

[Jopo de Pojo]

Ce topic intéressant et presque traumatisant me fait penser à la fameuse boutade :

Mon pire cauchemar, c'est que ma femme vende après ma mort mes albums au prix où je lui ai dit que je les avais achetés.

[tom pouce]

[carbonnieux]

[LeJoker]

Ce topic intéressant et presque traumatisant me fait penser à la fameuse boutade :

Mouais
Bien sûr, ce que l'on a construit retourne au néant. C'est la Mort. Un voile noir qui s'abat et enveloppe dans la même désintégration tout ce qui de près ou de loin se rattache à nous.
Alors bien sûr, le collectionneur, par cet effroyable privilège de la possession chérie qu'il a sur les autres hommes, ressent très clairement et personnellement l'ampleur de son néant futur en considérant le destin effroyable de sa collection. Evanouie dans les ombres, avec ça et là quelques lambeaux agonisant dans quelques bibliothèques, et luisant encore faiblement de cette lumière qu'ont les spectres indéchiffrables et muets qui s'enfouissent et meurent, braise d'un feu passé.
Mais peut-on dire que c'est traumatisant ?

Je pense que c'est exagéré. Y a pas mort d'homme. Simplement mort d'âme.

[mtintin]

Salut Fan,

Avant que ta femme ne procède à un autodafé, dis lui que je rachète le tout 1 euro l’unité.

[Tarkey]

Il faut vendre de son vivant. Ou alors concentrer de la valeur dans une dizaine, vingtaine ou centaine de pièces max. Laisser des milliers d'albums est un cadeau empoisonné pour les héritiers.

Oui, c'est aussi le bon de moment de se poser la question du pourquoi. Pourquoi je fais cela ? Est-ce purement pour assouvir un plaisir personnel, compléter un manque par exemple, ou bien y a -t-il un intérêt à cette collection qui peut alors être transmise à un enfant, un petit enfant, voir même à un tiers ?

[LeJoker]

ou bien y a -t-il un intérêt à cette collection qui peut alors être transmise à un enfant, un petit enfant, voir même à un tiers ?

Grand, petit, au tiers, un enfant reste un enfant, peu importe sa taille. C'est la beauté de son coeur qui compte.

[Ocatarinetabelatchixtchix]

cette collection qui peut alors être transmise à un enfant, un petit enfant, voir même à un tiers ?

Oui mais encore faut-il que cet enfant ou petit enfant dispose de la place nécessaire pour reprendre une collection de cette ampleur.

[carbonnieux]

Il faut vendre de son vivant. Ou alors concentrer de la valeur dans une dizaine, vingtaine ou centaine de pièces max. Laisser des milliers d'albums est un cadeau empoisonné pour les héritiers.

Oui, c'est aussi le bon de moment de se poser la question du pourquoi. Pourquoi je fais cela ? Est-ce purement pour assouvir un plaisir personnel, compléter un manque par exemple, ou bien y a -t-il un intérêt à cette collection qui peut alors être transmise à un enfant, un petit enfant, voir même à un tiers ?

Je vois bien les petits enfants et les tiers qui vont lire sans le bon soin les belles EO à l'état neuf …

Par contre, si cela ne vaut que le prix du papier , on peut également envisager le don à une prison ou une école , non ?

[LeJoker]

Il faut vendre de son vivant. Ou alors concentrer de la valeur dans une dizaine, vingtaine ou centaine de pièces max. Laisser des milliers d'albums est un cadeau empoisonné pour les héritiers.

Oui, c'est aussi le bon de moment de se poser la question du pourquoi. Pourquoi je fais cela ? Est-ce purement pour assouvir un plaisir personnel, compléter un manque par exemple, ou bien y a -t-il un intérêt à cette collection qui peut alors être transmise à un enfant, un petit enfant, voir même à un tiers ?

Je vois bien les petits enfants et les tiers qui vont lire sans le bon soin les belles EO à l'état neuf …

Par contre, si cela ne vaut que le prix du papier , on peut également envisager le don à une prison ou une école , non ?

Rédigé depuis samsung S21, aile Nord Fleury-Mérogis, avec Tapatalk.

[alambix]

Faut aussi se rendre compte que ce qui a une valeur inestimable pour nous, n'est pour d'autres qu'un tas de papiers encombrants et poussiéreux remplis de petits mickeys.
Une telle collection en terme de volume, c'est un cadeau empoisonné pour qui n'aime pas la BD.
Si ma passion, c'était la collection de vases au point d'en posséder une pièce remplie à craquer, voudrais-je que mes enfants s'encombrent avec, une fois mes cendres refroidies ? Je ne pense pas.
Surtout que si on va par là, et qu'il faut, par respect, conserver les collections de nos parents, que deviendront ces collections une fois que nous-même partirons ?
Nos enfants doivent-ils conserver à la fois nos collections + celles de nos grands-parents que nos parents conservions par respect ?
A ce rythme-là, c'est plus une maison dans laquelle tu vivras, mais dans un garde-meubles ...

Je crois qu'il faut accepter que notre passion n'est pas celle de nos enfants, et tout faire pour faciliter la transmission, en vendant quand il le faut.
Parce que si tes héritiers veulent vendre ta collection dans l'urgence, faute de place ou d'envie d'y passer des années, il y a un fort risque qu'elle soit bradée.

[Bandamoebius]

Vanitas.... tout n’est que vanité. Voilà. Bonne chance.

[carbonnieux]

Vanitas.... tout n’est que vanité. Voilà. Bonne chance.

Exact. Les plus riches se paie une fondation, ça rime avec solide

[LEAUTAUD]

Et encore faut il que cette fondation reste en activité (j'ai visité celle de Vazarely à Aix il y a quelques années, j'en' percevais le déclin...)

Je dirai...Bof ! Une fois mort qu'est-ce que tu en as à foutre ?
De ton vivant tu en as bien joui, c'est l'essentiel (une fois mort...)

Assez d'accord avec Marvin : si cette accumulation te perturbes, tu conserves le coeur de la collection et tu vends le reste.
Les belles pièces (celles qui ont un fort coefficient de durée sur la valeur) tu en réalises un petit catalogue illustré et chiffré, pour tes héritiers.

Dans l'absolu, il existe une compensation psychologique, la recension de tes collections : avant de t'en séparer, tu édites un catalogue exhaustif et illustré, Un beau catalogue, sur beau papier, à quelques exemplaires. Je peux t'assurer que c'est une
consolation majeure.
Ce qui m'en a donné l'idée, c'est le coffret des 9 catalogues de la vente André Breton (tirage limité, exceptionnel document exhaustif avec la reproduction parfaite de tous les objets, tableaux, bouquins, dédicaces, etc...à couper le souffle !)

J'ai commencé ce travail d'édition sous la forme d'un magazine confidentiel, qui reproduit, commentés et analysés, les documents remarquables que j'ai accumulés (lettres autographes essentiellement, mais à terme il y aura aussi tous mes originaux, dessins et planches, les dédicaces, etc...à 99% inédits)
Le tirage de mon magazine est strictement adapté au nombre de mes correspondants (j'en archive juste un exemplaire, et n'en ai plus d'autres), chaque numéro me sert de carte de voeux, donc parution annuelle, le prochain sera le n°8)

L'intérêt : augmenter le coefficient de survie de ces documents inédits, les partager avec d'autres passionnés.
Ce qui est une façon de répondre à l'interrogation sur l'avenir de nos collections. Elles survivront à minima sous cette forme.

[tzynn]

Ce topic intéressant et presque traumatisant me fait penser à la fameuse boutade :

Mon pire cauchemar, c'est que ma femme vende après ma mort mes albums au prix où je lui ai dit que je les avais achetés.

Et le pire cauchemar de ta femme, c'est qu'après ta mort le fisc les estime à la valeur que tu penses qu'elles ont

[LeJoker]

J'ai commencé ce travail d'édition sous la forme d'un magazine confidentiel, qui reproduit, commentés et analysés, les documents remarquables que j'ai accumulés (lettres autographes essentiellement, mais à terme il y aura aussi tous mes originaux, dessins et planches, les dédicaces, etc...à 99% inédits)
Le tirage de mon magazine est strictement adapté au nombre de mes correspondants

Faut en mettre un exemplaire au Dépôt Légal.