mbouglion a écrit:Il semble que le Lombard rééditera l'ensemble des albums, selon un découpage et une numérotation différente, Les trois perles de Sa-Skya prenant curieusement le numéro 0 (j'espère que ça n'augure pas de la qualité de cette reprise).
Il me semble aussi que les deux premiers albums en deviendront trois, un peu comme çela a été fait pour Le secret de l'Espadon. Le Lombard aura-t-il la bonne idée de reprendre pour ces albums les planches au lavis des premiers Corentin, et surtout les somptueux hors-texte couleurs de Cuvelier ?
Les séries de Cuvelier valent surtout pour le dessin, donc un véritable défi à relever pour le dessinateur Simon...
mbouglion a écrit:Je ne sais pas ce qu'est la crounitude évoquée dans un sujet apparenté...
Aigle Solitaire a écrit:mbouglion a écrit:Je ne sais pas ce qu'est la crounitude évoquée dans un sujet apparenté...
Une petite référence à une discussion antérieure dans le sujet "C'est la crise ?".
http://www.bdgest.com/forum/c-est-la-crise-t45123-7000.html
Et je suis d'accord qu'il vaudrait mieux fusionner ce topic avec les trois sur Corentin pour plus de lisibilité.
Aigle Solitaire a écrit:Disons qu'à moins qu'ils soient tous en page 1 comme aujourd'hui où là tu peux effectivement visualiser les différentes "structures", ça m'étonnerait que l'utilisateur lambda cherche plus loin que le premier topic Corentin qu'il trouve pour poster un message à ce sujet.
La preuve, jusqu'ici, je pensais qu'il n'y en avait qu'un.
Tonton Calou a écrit:corentin a écrit:Pour l'édition originale avec les planches au lavis de 'Les aventures extraordinaires de Corentin', un petit éditeur bruxellois l'avait réalisée, je ne sais pas si le succès avait été ou pas de la partie pour pouvoir sortir le second 'Les nouvelles aventures de Corentin'.
Un ouvrage d'une beauté et d'une qualité absolument remarquables qui rend justice au travail de Cuvelier. Comme tous les TL, c'est onéreux, mais le plaisir est à la hauteur et on ne s'en lasse pas.
Tonton Calou a écrit:corentin a écrit:Un petit (ou gros) bémol, c'est le fait d'avoir réécrit complètement les textes pour qu'ils soient accessibles à un public moderne.
Pourrais-tu expliquer ce qui justifie ta désapprobation ? Merci par avance.
Tonton Calou a écrit:corentin a écrit:Tonton Calou a écrit:corentin a écrit:Un petit (ou gros) bémol, c'est le fait d'avoir réécrit complètement les textes pour qu'ils soient accessibles à un public moderne.
Pourrais-tu expliquer ce qui justifie ta désapprobation ? Merci par avance.
Mon message était clair, non ?
Si tu compares la version originale et celle de la crypte tonique, tu pourras constater que tous les récitatifs et les dialogues ont été réécrits.
C'est comme si je prends par exemple un bouquin de Proust et que j'adapte son texte pour que ça colle avec notre époque.
Je trouve que ça dénature l'oeuvre.
La portée de ma question, c'est plutôt d'essayer de comprendre le pourquoi de cette réécriture. Uniquement une question de modernisation ? Peut-être as-tu davantage d'infos à ce propos, ou alors s'agit-il plutôt d'un constat que tu fais ?
corentin a écrit:[
Voici la réponse des concepteurs :
A cela s’ajoute la soumission, toute scolaire, de l’écrit au visuel qui obligeait des textes verbeux et redondants pour décrire les situations représentées. Une non-dynamique qui renvoie la modernité du travail de Paul à la dichotomie véhiculée par les anciennes imageries d’Épinal séparant artificiellement le texte de l’image.
Sorties de leur logique hebdomadaire, les planches réunies ici forment un récit complet, un livre.
On a décidé de fluidifier le texte par un important travail de réécriture, fond et forme.
Moi, je voulais le lire dans son jus de l'époque, c'est aussi ce qui faisait son charme.
Je n'ose penser à ce qu'il ferait à un album de Jacobs.
mbouglion a écrit:Si j'ai bien compris, c'est un recueil des planches au lavis, mais y a-t-il les hors textes en couleur qui étaient insérés dans les vieilles éditions ? Je les trouve très beaux et ce serait dommage qu'ils n'y soient pas...
corentin a écrit:mbouglion a écrit:Si j'ai bien compris, c'est un recueil des planches au lavis, mais y a-t-il les hors textes en couleur qui étaient insérés dans les vieilles éditions ? Je les trouve très beaux et ce serait dommage qu'ils n'y soient pas...
Oui, toutes les planches originales au lavis ont été scannées (sauf deux (?) que les héritiers ne possédaient plus et qui viennent du Tintin de l'époque).
Oui les hors textes sont présents.
Tonton Calou a écrit:corentin a écrit:Voici la réponse des concepteurs :
A cela s’ajoute la soumission, toute scolaire, de l’écrit au visuel qui obligeait des textes verbeux et redondants pour décrire les situations représentées. Une non-dynamique qui renvoie la modernité du travail de Paul à la dichotomie véhiculée par les anciennes imageries d’Épinal séparant artificiellement le texte de l’image.
Sorties de leur logique hebdomadaire, les planches réunies ici forment un récit complet, un livre.
On a décidé de fluidifier le texte par un important travail de réécriture, fond et forme.
Moi, je voulais le lire dans son jus de l'époque, c'est aussi ce qui faisait son charme.
Je n'ose penser à ce qu'il ferait à un album de Jacobs.
Plus complètement :
Les dialogues et récitatifs
Dans chaque case, deux espaces, en haut et en bas, étaient pensés pour accueillir les cartouches
de textes. Pris dans son élan, Paul gardait leurs natures, phylactères ou récitatifs, ouvertes jusqu’au
dernier moment. Les queues des phylactères contiennent invariablement du lavis issu de l’image, ce qui
souligne l’attribution de la nature du texte après la finition du dessin. Bien souvent le discours graphique
est limpide et les espaces dédiés aux textes disparaissent. Paul Cuvelier n’était pas familier avec les codes
et conventions en usage dans la bande dessinée. Pour l’aider, le rédacteur en chef, l’artiste Jacques van
Melkebeke, va articuler avec lui les premières pages.
Bien que définis par Paul, le texte subit des modifications à la rédaction. A côté de celles d’usages,
orthographe et grammaire, viennent les conventions de bienséance du journal. Le récit étant articulé par
page, il s’agissait de continuellement rappeler aux lecteurs le détail de la semaine précédente et on devait
lui annoncer les péripéties à venir. A cela s’ajoute la soumission, toute scolaire, de l’écrit au visuel qui
obligeait des textes verbeux et redondants pour décrire les situations représentées. Une non-dynamique
qui renvoie la modernité du travail de Paul à la dichotomie véhiculée par les anciennes imageries d’Épinal
séparant artificiellement le texte de l’image. Sorties de leur logique hebdomadaire, les planches réunies
ici forment un récit complet, un livre. On a décidé de fluidifier le texte par un important travail de réécriture,
fond et forme. C’est en récitant à ses filles à voix haute les textes parus dans la première édition
qu’Alec Severin a mis à jour de nombreuses redondances et lourdeurs. Il a soumis l’idée, iconoclaste, de
refondre les dialogues et récitatifs. C’est un proche collaborateur de Paul Cuvelier, Benoit Boëlens, qui a
osé relever le défi.
Les textes ont été calligraphiés dans la version du journal Tintin. Il semble évident que deux lettreurs
se sont partagés cette tâche. Le trait maladroit des premières pages cède sa place à un lettrage
manuel, presque mécanique dans sa régularité, similaire à celle des aventures de Tintin. La version album
de 1950 a éliminé ces graphies pour le mécanique de la typographie. Une démarche que pratiquait déjà
Edgar P. Jacobs avec Blake et Mortimer. Les lettres plombées imposent une rupture tranchante entre
dessin et écriture. Nous avons ici opté pour un retour à la lettre manuelle, avec le choix d’une épaisseur en
adéquation avec le travail à la plume et au pinceau de Paul Cuvelier. Rien dans son travail n’étant systématique,
seule une graphie libre et adaptée à chaque cas nous semblait à même de jouxter ses dessins. Le
travail a été confié à Nadine Severin en s’inspirant du lettrage conçu par Paul Cuvelier pour ses derniers
albums de Corentin. Les dialogues sont en italiques, cela permet à la fois de bien les distinguer des récitatifs
et de dynamiser la lecture. Il s’est agit ensuite de scanner les textes et de les placer harmonieusement
dans leurs cartouches.
Extrait de : http://www.lacryptetonique.com/Crypte-Tonique-News/Communique_de_presse_Crypte-Tonique-Paul_Cuvelier_lowDef.pdf
mbouglion a écrit:Je ne les ai pas sous les yeux, mais j'ai souvenir d'un très beau lettrage de Cuvelier pour les deux derniers Corentin. J'ai d'ailleurs regretté que la reprise récente, très académique (et très réussie), par C. Simon, ne l'ait pas utilisé.
Concernant cette première aventure, je n'ai (malheureusement) pas l'édition originale, mais la suivante (vers 1950), et les textes sont dans une police mécanique qui, comme indiqué ci-dessus, tranche avec le dessin très vivant de Cuvelier.
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