nexus4 a écrit:Ca mériterait qu'on ouvre un sujet "Quelles sont les particularités de chaque éditeur, passées et présentes ?"
Et est-ce que ce n'est pas un leurre de nos jeunes années. Par exemple Denisot (je crois) dit qu'il n'y a jamais eu d'"esprit Canal".
Elyho a écrit:toque a écrit:Dupuis impertinent ? Vraiment ?
Le mot consensuel me parait plus approprié
Et je ne connais pas les chiffres de vente (esprit de Xavier es tu là ?) mais vous êtes certain que JKJB, Buck Danny et toute la troupe sont encore des locomotives de vente pour Dupuis ?
Gaston l’était, Gil Jourdan l’était, les premiers Lucky Luke ou Buck Danny l’étaient. J’en oublie sûrement mais aussi curieux que cela puisse paraître, Dupuis, l’éditeur qui a censuré les revolvers dans Spirou ou dans Billy the Kid était finalement beaucoup plus permissif que ce qu’on pourrait croire quand il s’agissait se se moquer de l’ordre établi (police, administration...). Les deux premiers Gil Jourdan on été interdits en France, pas en Belgique.
Cependant, ce sont davantage de vieilles caravelles que des locomotives... Mais enfin, l’esprit d’un éditeur ne peut pas faire table rase sur son passé de cette façon. Dupuis, en dépit de son esprit « respectable » a toujours été permissif. Surtout dans les années 70s-80s.
Bien sûr, cela représente peu aujourd’hui dans les ventes, mais cela illustre quand même un esprit général.
Diddu a écrit:Aire libre par exemple, c'est assez vaste (et moins qualitatif qu'avant)
Thierry_2 a écrit:il faut aussi prendre en compte le curseur de l'époque et la sacro-sainte loi de protection de la jeunesse.
Tillieux ne pouvait pas utiliser le terme "cocaïne" et l'a remplacé par "popaïne".
Un cocker qui fait tourner ses oreilles pour voler comme un hélicoptère était inacceptable.
Bébé Billy qui utilise un revolver comme tétine est inconcevable.
de mémoire, un épisode de Sammy (le roi dollar) a eu maille à partir avec les autorités parce qu'il mettait en scène des policiers corrompus.
et Delporte a été viré de son poste de de rédacteur en chef pour des raisons obscures, officiellement pour un gros mot passé dans le journal, officieusement pour être trop progessiste (on l'aurait accusé de wokisme en 2024).
Le trombone illustré n'était pas exactement du gout de monsieur Dupuis, qui a toléré l'expérience un temps, avant de retirer la prise. D'ailleurs, les idées noires ont trouvé refuge chez fluide, et pas chez Dupuis, l'éditeur historique de Franquin.
En effet, Yoko Tsuno a été révolutionnaire parce qu'héroïne racisée, intelligente et entourée de faire-valoir masculins. Natacha aussi incarnait une héroïne moderne, croisement improbable de Barbarella (pour le côté sexy) et d'école de Marcinelle. Je connaît moins les séries du journal de Tintin de l'époque, mais je ai le souvenir de quelque chose de plus traditionnel. Il y avait, je crois, l'influence plus ou moins marquée d'Hergé , qui ne voulait pas que Tintin cotoie des séries trop "modernes".
On oublie aussi que Natacha, Yoko Tsuno et Laureline apparaissent à peu près en même temps, vers 1970.
Elyho a écrit:Gaston, pas impertinent ?
Il me semble que M. Dupuis lui-même avait été choqué par certaines planches.
Il y a clairement une critique du monde industriel de son époque et bien davantage.
toque a écrit:Thierry_2 a écrit:il faut aussi prendre en compte le curseur de l'époque et la sacro-sainte loi de protection de la jeunesse.
Tillieux ne pouvait pas utiliser le terme "cocaïne" et l'a remplacé par "popaïne".
Un cocker qui fait tourner ses oreilles pour voler comme un hélicoptère était inacceptable.
Bébé Billy qui utilise un revolver comme tétine est inconcevable.
de mémoire, un épisode de Sammy (le roi dollar) a eu maille à partir avec les autorités parce qu'il mettait en scène des policiers corrompus.
et Delporte a été viré de son poste de de rédacteur en chef pour des raisons obscures, officiellement pour un gros mot passé dans le journal, officieusement pour être trop progessiste (on l'aurait accusé de wokisme en 2024).
Le trombone illustré n'était pas exactement du gout de monsieur Dupuis, qui a toléré l'expérience un temps, avant de retirer la prise. D'ailleurs, les idées noires ont trouvé refuge chez fluide, et pas chez Dupuis, l'éditeur historique de Franquin.
En effet, Yoko Tsuno a été révolutionnaire parce qu'héroïne racisée, intelligente et entourée de faire-valoir masculins. Natacha aussi incarnait une héroïne moderne, croisement improbable de Barbarella (pour le côté sexy) et d'école de Marcinelle. Je connaît moins les séries du journal de Tintin de l'époque, mais je ai le souvenir de quelque chose de plus traditionnel. Il y avait, je crois, l'influence plus ou moins marquée d'Hergé , qui ne voulait pas que Tintin cotoie des séries trop "modernes".
On oublie aussi que Natacha, Yoko Tsuno et Laureline apparaissent à peu près en même temps, vers 1970.
Il ne fait aucun doute que Dupuis a été (et est toujours la preuve avec ce topic) un journal progressif. Surtout en comparaison du très conservateur casterman.
Mais je n'irais pas jusqu'à impertinent. Encore une fois, Hara Kiri c'est 1960. Soit contemporain de la plupart des exemples que tu cites.
Thierry_2 a écrit:Elyho a écrit:Gaston, pas impertinent ?
Il me semble que M. Dupuis lui-même avait été choqué par certaines planches.
Il y a clairement une critique du monde industriel de son époque et bien davantage.
plutôt subversif.
Gaston s'est révélé un personnage rêveur et à contre-courant. Il incarne la paresse, le droit à la déconnection, l'imagintation au pouvoir. C'est l'anti-winner, qui ne veut pas de rolex avant ses 50 ans, et qui n'a même pas de montre. Gaston, c'est l'an 1 avec un gros nez.
La guerre des parcmètres représente une forme de combat entre la poésie et le matérialisme triste et arbitraire. La team premier degré pourrait y voir un manifeste anti-impots, voire une défense de la bagnole. Mais c'est ne rien comprendre au personnage.
Diddu a écrit:Le problème des grands éditeurs généralistes, c'est qu'on peut mal les résumer à une seule particularité.
Même si on scinde cela en collection.
[...]
C'est plus facile de caractériser Zéphyr éditions, Anspach, ou Paquet (surtout si on sous-classe par collections comme Calandre, Cockpit, Agatha Christie, etc...)
Thierry_2 a écrit:il faudrait scinder le sujet pour discuter de l'identité visuelle des éditeurs selon les tranches des séries et collections mythiques
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