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L'Équipe du Soir :
Olivier Ménard : "Comprenez-vous cette décision? Le débat demande de la profondeur!"
Grégory Schneider : "Non pour trois raisons : j'étais à Rio et personne n'était dupe, à chaque fois ils le revendiquent, ils sont fiers de le mettre en avant, la bannière neutre est un simulacre. Sur les 71 médaillés de Tokyo, 60 étaient liés à l'État Russe, l'armée ou Gazprom, ils serviront de relais à ces entités. L'Ukraine est une économie de guerre, toutes les composantes sont orientées sur la guerre, et le sport en souffre, la Russie détruit le sport! Je ne vois pas pourquoi les Russes seraient aux Jeux!"
Nabil Djellit : "Je ne partage pas cette opinion!"
Dave Appadoo : "Pour moi il faut une cohérence de l'Histoire! Personne n'a râlé quand les Américains ont participé aux compétitions alors qu'ils ont fait une guerre illégale, l'invasion de l'Irak, et personne n'a remis en cause les participations Américaines et britanniques! On en arrive à quelque chose, pas d'absurde, mais les sportifs Russes sont pris en otage! Je me positionne du côté Russe. La bannière neutre c'est un prétexte, on est d'accord, mais l'Histoire continue et les athlètes doivent retrouver le droit de participer aux compétitions, au moins c'est en individuel comme au tennis. Il faut redonner de la cohérence et ça va dans le bon sens."
Olivier Ménard : "Moscou dénonce des conditions discriminatoires et inacceptables, on peut poster à de la posture parce que Poutine a rappelé que l'Occident à poussé la Russie à aider son voisin Ukrainien."
Grégory Schneider : "Ne sous-estimez pas l'imbrication du sport russe et du pouvoir!"
Olivier Ménard : "Quand Dave faisaiit référence à l'Irak, c'est pour ces raisons?"
Nabil Djellit : "Je pense surtout aux athlètes, je pense à des générations d'athlètes. C'est moral, chacun sa lecture, moi je pense à l'Histoire d'une vie d'un athlète qui se sacrifie et c'est un compromis qui est juste. Il y a un signal envoyé : l'hymne n'est pas joué!"
Hugo Guillemet : "Il n'y a pas de solution parfaite et pour moi c'est la meilleure solution : les JO sont universels et n'ont pas à vocation à être politique! Quand Zelensky dit que ça sert à la Russie, ça le sert aussi quand ils boycottent, c'est un message diplomatique!"
Lukas Aubin : "Ce n'est clairement pas une décision surprenante, certes le CIO a fait durer le suspense mais il était logique que le CIO prenne cette décision, c'est son ADN, qu'importe la géopolitique et les systèmes autoritaires. L'exclusion de la Russie ça c'était novateur!"
Olivier Ménard : "Si les Russes étaient interdits des JO, aurait-on étendu le débat sur Israël et éviter l'effet domino?"
Lukas Aubin : "C'est l'enjeu : si la Russie était exclue complètement, beaucoup de gens auraient crié au loup à propos de la Palestine, il y a 15 conflits importants dans le monde et le CIO aurait été accusé de 2 poids 2 mesures mais ça va être le cas, les gens se posent la question à tort ou à raison, il y a fort à parier qu'on voit beaucoup de débats houleux à ce sujet."
Olivier Ménard : "Hidalgo ne voulait pas de Russes aux JO mais Paris n'a pas son mot à dire!"
Lukas Aubin : "Quand vous obtenez les Jeux, vous signez un contrat avec le CIO et le CIO est propriétaire, c'est lui qui décide qui participe ou pas. Après, l'État Français pourrait leur interdire d'entrer sur le territoire mais ce serait se mettre à dos le CIO et mettre à mal ces JO et c'est pour ça que Macron disait suivre le CIO."
Olivier Ménard : "Prochain feuilleton : l'éventuel boycott de l'Ukraine."
Lukas Aubin : "Zelensky avait dit que si les Russes étaient présents, l'Ukraine pourrait boycotter, il était suivi par les Britanniques, Baltes et Scandinaves. Mais Zelensky aurait trop à perdre de ne pas y envoyer ses athlètes et faire valoir une certaine idée des compétitions internationales. Les JO c'est regardé par 5 milliards de personnes dans le monde!"
Olivier Ménard : "La marque olympique c'est tellement puissant qu'il faut y être!"
Grégory Schneider : "Jusqu'ici ça a toujours fonctionné comme ça et c'est vrai."
Olivier Ménard : "Y a quand même 80 et 84!"
Grégory Schneider : "Les choses évoluent, on n'est plus dans le même monde, on n'a plus le même regard. Nous, dans notre vie de journaliste, il y a des choses qu'on ne peut plus dire. Il me semble fort naïf que les pays n'instrumentalisent pas leurs sportifs et les Russes deux fois plutôt qu'une!"
Hugo Guillemet : "L'Ukraine qui boycotte c'est de l'instrumentalisation, si Duplantis doit boycotter par exemple."
Grégory Schneider : "Ne sous-estimez pas les destructions, même des infrastructures sportives! Il ne faut pas mettre en miroir l'Ukraine et la Russie!"
Frédéric Verdier : "Est-ce que les athlètes russes doivent payer pour leur gouvernement? Ce n'est pas parce que tu appartiens au Dinamo Moscou que tu es un espion du KGB!"
Grégory Schneider : "Un sportif est un soldat, surtout ceux de Poutine qui ont été instrumentalisés! C'est des soldats!"
Dave Appadoo : "On prenait l'exemple du tennis où ils ont été réintégrés rapidement, le lien entre Medvedev et Poutine il faut le chercher!"
Hugo Guillemet : "Ils ne seront pas médaillables en équipe!"
Olivier Ménard : "Chaque athlète doit montrer patte blanche, impossible en collectif, et le CIO ne veut pas une équipe entière quand la solidarité prévaut. Une zone d'ombre : pas de réponse sur les sports en double!"
Grégory Schneider : "Dernière raison : les qualifs! Ils ont été exclus!"
Virginie Sainsily : "Est-ce que ça change quelque chose pour les chances de médailles Françaises?"
Olivier Ménard : "Oui y a un impact : la place de 5ème était l'objectif mais sans les athlètes Russes. Aux derniers JO les Russes étaient 5ème avec 71 médailles, la Biélorussie n'est que 45ème. Les objectifs devraient être revus à la baisse. Tokyo 2021 c'était 8ème avec 31 médailles dont 12 en or. Pour l'instant c'est 11 athlètes neutres contre 335 à Tokyo et les Ukrainiens sont pour l'instant une soixantaine."
Nabil Djellit : "C'était un sujet intéressant!"
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