Message précédent : Plus aucun message depuis trois ans ? Plus personne ne s'intéresse aux séries de Shûzô Oshimi dirait-on. Ça m'étonne un peu, je pensais qu'il avait un plus de succès.
Farfouillant au hasard dans mes étagères il y quelques jours, une couverture attire mon attention. Et quelle surprise de découvrir que je possédais un livre de cet auteur dont j'avais totalement oublié l'existence ! J'avais pourtant beaucoup apprécié Dans l'intimité de Marie, et Les fleurs du Mal. Je mets donc la main sur Sweet Pool Side, que j'avais donc oublié avoir acheté. (Je précise qu'il s'agit de la vo, à priori inédit pour le moment en VF). Pour résumer : un lycéen complexé par son absence de pilosité, va se rapprocher d'une camarade, qui elle est, au contraire, complexée par sa trop forte pilosité. Selon la fiche wikipédia de l'auteur, il s'agit là de sa quatrième œuvre publiée, en 2004. Une courte œuvre de jeunesse (140 pages), donc, mais on y trouve déjà les thèmes que S.O. approfondira dans les séries qui suivront. Le harcèlement, les premiers sentiments, le repli sur soi, etc... Côté dessin, c'est du Shuzo Oshimi, simple et efficace. Je viens de comparer quelques pages avec Les fleurs du Mal, C'est peut-être légèrement moins abouti mais ça me plaît bien, j'aime de toute façon beaucoup son style.
Pas une histoire indispensable, mais pourquoi pas, si on souhaite découvrit l'univers de cet auteur.
Une deuxième très courte histoire complète le livre. Toujours avec des lycéens. Un jeune homme acquiert fortuitement la capacité de voir les gens sans leurs vêtements. Je vous laisse deviner quel bon usage il va faire de son etonnante super vision... Je soupçonne l'auteur de nous faire part ici de l'un de de ses petits fantasmes d'adolescent
Je découvre au passage que des Japonais ont eu l'idée incongrue de faire une adaptation live de Sweet Pool Side :
Ca fait bien 4 ans que je voulais lire Les liens du sang, et j'ai profité des cartes cadeaux de mon CE pour acheter les 2 premiers tomes, puis les 4 d'après.
Depuis mardi j'ai complété jusqu'au dernier tome sorti
C'est malsain, malaisant, étrange. Je ne pensais pas que toute l'intrigue tournait sur un événement, et je pensais que ça serait un thriller horrifique, alors que c'est un thriller psychologique. Reste que je ne suis pas déçue, malgré la rapidité avec laquelle j'ai lu les 11 premiers tomes (les tomes 12 et 13 sont un poil plus longs à lire). J'ai passé en moyenne 15 minutes par tome. Peu de texte, beaucoup d'illustration pleine page, peu de découpage. Tout est fait pour qu'on tourne les pages très vite pour avoir la fin. Ca fonctionne, c'est prenant. Au début je me demandais comment tenir 17 tomes sur ce sujet, mais c'est bon, j'ai compris, c'est en particulier avec le choix d'étirer les actions, de rester sur des non-dits, de poser le regard du lecteur sur une main, des yeux...
Il reste 4 tomes, avec l'évolution de l'histoire je me demande comment le mangaka va tenir encore 4 tomes, mais j'ai confiance.
Les liens du sang sont à ma bilbiothèque, je vais aller regarder ça de plus près.
Je viens de découvrir l'auteur via ; je suis très gêné par cet ouvrage.
J'ai plutôt aimé la lecture, l'ambiguïté et les personnages sont bien rendus et le récit pas inintéressant. D'où mon envie d'aller voir ce qu'il a fait d'autre
Mais mais mais...
Il me semble que cela filtre de très (trop) près la transphobie avec un personnage que je trouve finalement très caricatural car complètement obsédé par la sexualité (alors que la transidentité n'est PAS une question sexuelle, mais avant tout une question sociale); et qui n'a finalement que cette caractérisation là (en tout cas à la fin du tome 2). Les normes de genre ne sont pas abordées et tout ne tourne qu'autour de l'ambiguïté sexuelle. Par ailleurs les motivations, les raisons du changement de sexe ne sont pas dites, on a l'impression