Hugui a écrit:Je suis assez partagé : la loi part sûrement d'une bonne intention, et dans un siècle, on se félicitera qu'elle ait permis de sauver un patrimoine en voie de disparition.
Hugui a écrit:Donc plutôt qu'une opposition stérile, les auteurs devraient s'organiser pour en profiter. Car je ne vois pas en quoi cette loi peut les priver de revenus comme l'indique M.Bon. Et cela n'interdit pas une nouvelle édition papier si cela par miracle refait naître de l'intérêt pour un titre oublié.
Hugui a écrit:Quant aux revenus, la BNF ne fera sûrement pas de profit.
Briolanie a écrit:Il ne s'agit pas de "sauver un patrimoine".
Briolanie a écrit:Les livres papier sont conservés à la BnF, et sans doute dans un tas d'autres bibliothèques,
Briolanie a écrit:et disponibles pour qui veut les consulter.
Briolanie a écrit:Le problème est qu'on a un dispositif où la BnF sort de son rôle pour se substituer à l'éditeur défaillant pour l'exploitation commerciale de ces oeuvres. Ce n'est pas dans ses missions.
Briolanie a écrit:François Bon proteste parce que ses oeuvres qui sont dans le dispositif ne sont pas "indisponibles". Elles sont en exploitation, et font l'objet d'une édition numérique, chez publie.net, qui est un projet de maison d'édition numérique gérée par les auteurs. Disons qu'il râle parce que c'est un peu comme si aux débuts de l'Association, on était venu prendre les oeuvres des fondateurs pour les publier ailleurs en leur disant "nan mais on connaît pas votre machin-chose confidentiel, là, ça compte pas".
Briolanie a écrit:Pourtant, ils y comptent bien: ils ont même créé une "filiale" rien que pour ça, et ils vont prendre une commission au passage. Les droits d'auteur seront reversés intégralement à une société d'auteurs, la SOFIA, qui devra se préoccuper de la répartition ensuite. Ceux qui n'y adhèrent pas n'auront pas le choix, et passé les 6 premiers mois de parution sur le registre Relire, s'ils ne s'opposent pas à la numérisation, ils n'auront que leurs yeux pour pleurer.
Briolanie a écrit:Un lien supplémentaire, à l'appui de ce que je viens de vous dire:
Lionel Maurel, bibliothécaire et juriste, sur son blog: http://scinfolex.wordpress.com/2013/03/24/de-la-loi-sur-les-indisponibles-a-la-base-relire-la-blessure-linsulte-et-la-reaction-en-marche/
Une démarche proactive. Aurélie Filippetti a donc demandé à ses services et aux musées de mener « une action plus volontariste » sur cette question : « jusque-là, on attendait les demandes des ayants droit ou des descendants pour démarrer des procédures de recherches. Je veux engager une démarche proactive dans laquelle la France va engager des moyens pour rechercher les propriétaires, qu'il y ait ou non une demande formelle ».
eBry a écrit:Dans ce contexte, une solution centrée sur une société subventionnée par l'Etat, telle que la BnF est-elle vraiment une alternative qui répond à ces besoins/craintes? J'en doute...
Briolanie a écrit:eBry a écrit:Dans ce contexte, une solution centrée sur une société subventionnée par l'Etat, telle que la BnF est-elle vraiment une alternative qui répond à ces besoins/craintes? J'en doute...
Juste pour une petite précision: la BnF n'est en rien une société, c'est un service public... Sa mission est de collecter, conserver et communiquer le patrimoine écrit. En l'occurence, le projet ReLIRE me paraît aux antipodes de l'intérêt public que devrait défendre l'Etat, mais bon...
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