outrancier et insultant pour le supposé "camp du mal"
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outrancier et insultant pour le supposé "camp du mal"
Solomon a écrit:Cooltrane a écrit:toine74 a écrit:Pour aller plus loin que la boutade effarée face aux inepties de yannze, il faut surtout signaler que la Guerre d'Espagne montrée par Gibrat est un pur fantasme imaginé à 80+ ans de distance. Les volontaires de la brigade internationale n'étaient pas une bande de rigolos mal emmanchés et la réalité des combats aussi affreuse qu'en Ukraine aujourd'hui. Mattéo (comme les autres albums de Gibrat) est une fiction nourrie par l'imaginaire de son auteur et assaisonnée par l'aura romantique de cette guerre civile (merci Hemingway au passage). C'est une plus BD/roman d'auteur dans un cadre historique qu'un récit à volonté et précision Historique (avec un grand H). Un peu comme faisait Dumas à son époque, si on ose la comparaison.
Giardino nous a +/- dépeint la même chose dans Max Friedman (avec les mêmes difficultés d'approvisionnement et support des alliés).
Il faut dire qu'il est très difficile de se mettre du coté du Caudillo, que ce soit avant, durant .... et surtout après la guerre civile.
Il me semble que le point de vue de Giardino est beaucoup plus problématique que la façon dont vous le décrivez (à travers les mots de Toine, qui parle — bien sûr — de Gibrat).
Giardino, que j’ai connu personnellement, est certainement sensible aux valeurs des Brigades Internationales ; cependant, il n’oublie jamais de traiter la situation sous tous les points de vue, soulignant souvent les erreurs des Internationalistes. La toute première scène du premier album a pour protagoniste un officier des Brigades condamné — injustement — à mort par ses supérieurs communistes...
No Pasaran est un vrai roman historique. C'est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles il a eu autant de succès en Italie (tout comme Jonas Fink).
(Je précise que je n’ai jamais lu Mattéo ; cependant, je connais bien Le sursis et Le vol du corbeau).
yannzeman a écrit:
Et puis, comme je l'ai écrit auparavant, jusque là, Gibrat ne me décevait pas.
Il restait juste, humain et respectueux, et n'écrivait rien qui ne me choque. Mais plus cette mini-série "Mattéo" avance, et plus son propos devient outrancier et insultant pour le supposé "camp du mal". Et ça, je ne pouvais pas le prévoir au départ.
En plus, c'est sa plus longue mini-série, et cela se sent.
Il est temps de passer à autre chose.
(mais du coup, je crains pour cette suite annoncée au "sursis", si c'est fait avec la même "mesure"...
Cooltrane a écrit: (...) Quant à l'optique de l'auteur sur le vainqueur de la Guerre d'Espagne, c'est clair que c'est le "mal" (et pas "supposé") qui a malheureusement gagné (...)
Johnny Fletcher a écrit:Je vois mal comment on peut renvoyer dos à dos les républicains et les nationalistes espagnols. Même en cherchant bien, ça me paraît de l'acrobatie morale difficilement soutenable.
Pardeilhan a écrit:Johnny Fletcher a écrit:Je vois mal comment on peut renvoyer dos à dos les républicains et les nationalistes espagnols. Même en cherchant bien, ça me paraît de l'acrobatie morale difficilement soutenable.
--- La morale n'a pas de place en Histoire.
Je dis simplement qu'on estime le "mal" en fonction de sa propre position.
On est est toujours le con d'un autre ; on est est toujours le mal pour quelqu'un.
.
Cooltrane a écrit: mais les crimes d'après-guerre de Franco (l'épuration en étant un) et l'espèce de génocide adoptif en volant les bébés de l'adversaire pour les donner à la bourgeoisie.
Cooltrane a écrit: A ce titre, même si encore peu documenté, Franco est aussi mauvais qu'un Pinochet, l'aspect Opus Dei en plus. (...)
Pardeilhan a écrit:L'État franquiste s'est, de fait, construit dans et pour la répression.
Cela n'a pas empêché les touristes bien pensants européens de faire de la péninsule leur terre touristique de prédilection quelques années après la seconde guerre mondiale ; le pays était alors toujours sous la botte de Franco et les vacanciers n'eurent pas le moindre état d'âme...
Le père de ma femme (ex-officier supérieur républicain) n'aurait pas pu aller bronzer sur la Costa Brava comme ces braves touristes : il était condamné à mort par contumace dans son pays natal.
Sur la fin de sa vie, le jugement de cet homme sur la guerre civile (et la seconde guerre au cours de laquelle il combattit dans la résistance française) fut d'ailleurs beaucoup plus nuancé que dans ses jeunes années. Son témoignage et les livres (pas les BDs) m'ont énormément appris sur cette période.
Pardeilhan a écrit:L'État franquiste s'est, de fait, construit dans et pour la répression.
Cela n'a pas empêché les touristes bien pensants européens de faire de la péninsule leur terre touristique de prédilection quelques années après la seconde guerre mondiale ; le pays était alors toujours sous la botte de Franco et les vacanciers n'eurent pas le moindre état d'âme...
jfmal a écrit:Je suis ces digressions sur la guerre civile espagnole avec stupéfaction
C'est choquant pour le franco/catalan/espagnol que je suis et dont plusieurs aïeuls sont morts comme des chiens dans les camps d'Argelès.
Choquant mais finalement pas si surprenant, dans une France qui s'apprête à voter massivement pour l'extrême droite.
fanche a écrit:On en est encore à défendre le franquisme et la "légitimité" de la brutalité militaire face à une république? Bravo!
yannzeman a écrit:Je supporte par contre plus mal l'angélisme délibéré, la haine sans mesure, et le manque d'objectivité dans la représentation de la guerre et des des belligérants. Allez dire à ceux qui ont subi le socialisme soviétique pendant 70 ans que les "républicains" espagnols soutenus par l'URSS proposaient un avenir plus radieux que les franquistes soutenus par l'Allemagne nazie.
Pardeilhan a écrit:Quant à la morale en politique, Napoléon - qui fut, est, et sera toujours considéré comme un des plus grands hommes français - est toujours haï en Ibérie deux siècles après. Vous êtes au courant de la guerre en Espagne menée par le petit caporal ? Alors, oui, on est toujours le mal de quelqu'un !
jfmal a écrit:Je suis ces digressions sur la guerre civile espagnole avec stupéfaction
Je ne pensais pas qu'autant de faf infestaient ce forum!
C'est choquant pour le franco/catalan/espagnol que je suis et dont plusieurs aïeuls sont morts comme des chiens dans les camps d'Argelès. Choquant mais finalement pas si surprenant, dans une France qui s'apprête à voter massivement pour l'extrême droite.
jfmal a écrit:Je suis ces digressions sur la guerre civile espagnole avec stupéfaction
Je ne pensais pas qu'autant de faf infestaient ce forum!
C'est choquant pour le franco/catalan/espagnol que je suis et dont plusieurs aïeuls sont morts comme des chiens dans les camps d'Argelès. Choquant mais finalement pas si surprenant, dans une France qui s'apprête à voter massivement pour l'extrême droite.
Nips a écrit:
A Ouais carrément....
Accessoirement, la majorité des candidats, militants, partisans, sympathisants de ce parti d extrême droite ont des noms espagnols, les mêmes origines que tes aieuls...
Stupéfiant !!
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