fleur a écrit:Je viens de lire Jean-Jacques de Makyo, Richaud et Rocco.
18ème siècle, Jean passe l’arme à gauche dans un hospice après avoir écrit son histoire sur les murs de sa chambre. Le médecin qui l’a soigné décide de retranscrire son histoire.
En fait, c’est l’histoire de 2 frères, Jean et Jacques complètement foldingues de Jean-Jacques Rousseau; histoire d'une groupie attitude très analogue à ce qu’on peut voir à l’époque contemporaine, et qui va être le moteur d’initiatives extravagantes ayant des conséquences gravissimes…
C'est plutôt une histoire d'amour qu'une évocation philosophique, un amour trop excessif si on est indulgent, ou trop bête si on l’est moins (arf! aimer trop, aimer mal, de quoi disserter interminablement ).
C’est un sujet complètement atypique imaginé par Richaud (Le maître de peinture , le peuple des endormis), très bien adapté par Makyo qui échappe à l'excès de récitatifs en "infiltrant" l'histoire du médecin et de la bonne soeur dans l'histoire des deux frères, et dessiné avec beaucoup de caractère par Rocco (Les gueules des frangins! ) La coloriste a fait aussi un sacré bon boulot car les dessins sont très encrés, il ne doit pas être facile d'y donner de la lumière.
C'est traité avec humour par les trois auteurs et moi, ça m'a bien amusée
Malheureusement, Makyo n’arrive pas à retranscrire complètement le côté extravagant du duo. Conséquence : un sourire lâché parfois à la découverte de certaines péripéties des héros, oui, mais de rire franc, jamais.
Jean et Jacques sont traités sans ménagement d’une façon un peu dure qui ne leur laisse aucune chance de séduire. Une intrigue secondaire, voulant sans doute illustrer les principes rousseauistes sur le libre arbitre, met en scène le docteur Guillaume, le narrateur de l’histoire, et Sœur Marie-Rose. Cette idylle, courte et très peu développée, n’est guère passionnante et finit par être source d'agacement plutôt que d'enrichissement de l’histoire centrale.
Aux pinceaux, Bruno Rocco a opté pour une approche très classique qui rappelle, par moment, le travail de Jean Giraud.
fleur a écrit:Je l'ai lu aussi et lu ensuite la chronique.
J'avoue que le chroniqueur a vu plein de trucs que je n'y avait pas vus.
toine74 a écrit:Il ne faut pas oublier qu'une chronique, même si elle est estampillée "BDGest officielle", n'est qu'un avis (que j'espère à peu près lisible et argumentée) parmi tout ceux des lecteurs.
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