Lu les 2 tomes dans la foulée sans aucune pause et c’est pour moi une grosse claque bedephile!
Claque scénaristique par la qualité et l’originalité du traitement, avec cette Lady Macbeth extraordinaire et la richesse des thématiques brassées par le couple infernal. C’est littéraire, sauvage, furieux et poétique à la fois. Une œuvre exigeante de haut niveau qui se fait malheureusement de plus en rare dans le paysage. On sent que Thomas Day est d’abord un écrivain avant d’être un scénariste de bd. Ça ne plaira clairement pas à tout le monde, on est loin de la bd pop corn hyper accessible mais si l’on est sensible à l’écriture et aux thématiques complexes et torturées, c’est un véritable ravissement.
Claque graphique avec le dessin de l’immense Sorel qui nous livre une de ses meilleures productions tout en ayant fait beaucoup évolué son dessin et son traitement de la couleur. Après 30 ans de carrière, il a encore passé un cap. Flamboyantes, paroxystiques et inventives, ses planches servent l’œuvre littéraire et la parachèvent de la plus belle des manières. Rarement, je n’avais eu à ce point la sensation du traitement de la couleur comme un personnage à part entière.
En bref, c’est pour moi et pour tout amateur éclairé un incontournable de la rentrée.