Bonjour à tous
Première participation à un forum... Je me décide à franchir ce pas tout d’abord pour remercier vivement et sincèrement les membres qui ont donné un coup de projecteur à mon travail.
Il en a besoin et j’ai fini par penser qu’il le méritait... Un peu.
C’est aussi pour rebondir sur un précédent post de nexus4. L’analyse qu’il fait de la présence d’Antigone dans mon adaptation rejoint celle de certains lecteurs et je viens d’écrire un billet sur mon blog
http://penet.canalblog.com/ ( et hop un peu de promo pour ça aussi! ) qui répond en partie.
Toujours heureux de constater que mon travail peut occasionner une lecture approfondie. C’est même la seule façon de savoir si je n’ai pas bossé en vain!
Mais comme cette lecture de la confrontation entre Antigone et Lorenzaccio ne va pas dans le sens que je voulais lui donner... J’ouvre le débat.
Je n’ai pas vu dans le texte de Sophocle ni dans celui de Musset un caractère à proprement parlé résistant.
Antigone et Créon, ce sont à mon sens deux logiques aussi inconciliables que légitimes qui s’affrontent et se meurtrissent. Lorenzaccio est un personnage incapable d’épouser son époque et d’agir pour elle.
C’est un peu court comme analyse mais si je les ai réuni sur une scène et le temps d’une scène ( elle est belle, celle-là!) c’est pour continuer à inscrire Lorenzo dans son rôle de débaucheur, d’arracheur de voile. La pureté d’Antigone, qui a été la sienne, il n’y crois pas alors il la souille, il la tourne en dérision.
Ceci n’est d’ailleurs pas si inconciliable avec votre analyse. Mais j'ai essayé en adaptant cette oeuvre de ne pas lui donner la portée un peu trop politique, voire militante qu'on lui donne souvent au détriment de sa portée anthropologique.
Et j’écris ceci, au fond et sans doute, pour prolonger les nombreux débats et hésitations qui ont accompagné mon travail....
Les différentes critiques glanées sur la toile m’ont fait dire que j’avais réussi-en partie- mon coup.
L’ espèce d’auto-exégèse que j’éprouve encore le besoin de faire me font dire que je l’avais- en partie - raté!
Difficile de quitter complètement ce personnage!