Franck750 a écrit:13 ans après la naissance de ce sujet, les choses ont-elles un peu évoluées ? Il y a pas mal de dessinatrices et de scénaristes femmes qui ont émergées ces dernières années, ne sont elles pas en train d'être presque aussi présentes dans le métier que leurs collègues mâles ?
au risque de passer pour sexiste, je dirais que les auteures sont la majorité dans des niches précises en mangas (très segmentés) et FB/comics (les BD style blogueuse et RG à caractère autobiographique), du moins c'est l'effet que cela me fait, à voir ce qui est dans les étals de librairie. Pour ce qui est de la BD (et littérature en général) jeunesse (pré-ado et ado), elles sont la majorité, je dirais
(le sujet a déjà été abordé ici, je me souviens de la polémique de ce cliché, mais qui est en fait une réalité)Pour ce qui est de la fiction pure dans la FB "classique", elles pointent le bout du nez depuis bien longtemps, mais les femmes (auteures, mais aussi lectrices) semblent moins attirées par un 48pp (àmha, et selon mes observations en librairie).
HervB a écrit:Je ne sais pas... Ce que je sais, c'est que je ne lis désormais quasiment que des œuvres réalisées par des autrices, que ce soit dans le manga (ça a commencé il y a plus d'une quinzaine d'année dans ce cas) mais aussi dans le graphic novel. C'est moins vrai dans la BD franco-belge, même en indé, j'ai l'impression qu'il y a encore pas mal de résistances. J'imagine qu'elles sont en grande partie éditoriale, notamment du fait de l'importance de la série et d'être installé dans le microcosme...
c'est un peu étrange comme ligne directrice, c'est volontaire ou pas?
Perso, rares sont les BD (et bouquins en général) que je choisirai en fonction du sexe de l'auteur/e, même si souvent il est impossible de faire totalement abstraction (ne fut-ce que par le prénom de celui/celle-ci)
En BD, il y a plein de niches de fictions où les auteurs sont la majorité (sans doute écrasante) qui ne m'attirent pas du tout (dès que l'on bascule dans la violence bête et inutile ou le gore gratuit), mais pendant les 90's et 00's, ce fut souvent une bouffée d'air frais
Ainsi en BD, même si en étant gamin, il me semblait évident que Cellulite (Brétecher) était dessinée par une femme, mais je croyais (à tort) que l'auteur de Isabelle, Sophie, Sybilline (etc.) l'étaient aussi... chose que je n'ai pas eu pour Yoko (dessiné par un certain "Roger" et un dessin trop technique), mais pour moi, cela ne faisait absolument aucune différence.
*Plus tard, j'ai lu Goetezinger et Montellier (là, il fallait avoir envie), Cestac ne me disait rien (son dessin, surtout), mais j'ai commencé à réaliser que c'était plus un monde de créateurs que de créatrices.
bref, c'est plus le sujet (et le dessin) de la BD que son auteur/e qui me fera basculer dans l'achat.
*: J'ai aussi lu durant mon enfance plein de "Bibliothèque Rose - et verte" sans savoir que Enid Blyton était une femme
(j'en suis tombé de ma chaise que je l'ai appris au milieu des 90's >> j'avais même pas fait l'association rose = féminin, c'est dire) ou pire encore, qu'elle était angliche
, bref un pan de mon enfance s'écroulait
Le club des 5 n'était pas breton, mais grand-bretons
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)