Bonjour.
Je viens d’achever l’album… J’en reste couate. Je sais pô quoi dire…
Si. Vous m’avez émue, monsieur Pedrosa. Et bien faite marrer aussi.
Le temps s’était arrêté. J’essaie d’évaluer ma durée d’immersion ; regarde le nombre de pages : 56.
Instinctivement, j’aurais dit le double, tant le récit est dense.
A présent, j’en voudrais le triple, tant j’aimerais que ça s’éternise ; vivre encore quelques-uns de ces instants merveilleux.
Votre narration est excellente, pleine de trouvailles réjouissantes : de la mise en place des personnages, avec cette montée en tension, puis cette « cassure »… (je n’en dis pas plus.)
Vous n’êtes pas avare de cases et gérez admirablement l’ « anecdote qui en dit long ». Ainsi, au tiers de l’album, la « toile de fond » est parfaitement posée. Les personnages se révèlent à travers les non-dits ; les petites habitudes d’un quotidien (et d’un "annuel") étouffant…
Le héros, Jean-Paul, possède une sensibilité presque féminine qui permet une réelle « identification » (même pour les lectrices).
Pas de cliché quant aux personnages; ils sont tout en nuances ; chaque rencontre apporte son lot de surprises ; ces bonheurs et déboires sont un vrai régal !
Je suis passée des larmes-au rire-aux larmes-au rire… (vous avez eu le don de lui poser de ces attitudes, à Jean-Paul, certaines cases du « trip » sont à mourir !!)
... Le tout servi par un dessin-énergie pure, qui se teinte de douceur dans les moments de calme et d’introspection des différents protagonistes. La dynamique habituelle du trait frise le « réalisme » quand il doit dresser le portrait de certains personnages secondaires (Cette veuve de militaire est d’une dignité …!!), puis devient mordante quand elle caricature la connerie, la violence…(le « socio-thérapeuthe » vous l’avez pas raté !!)
Chaque gueule donne envie de s’attarder dessus, un vrai bonheur !!
Quant au ton général, c’est marrant, mais je n’ai pas eu la même approche que MadFad, qui parle de "déprime". Le héros se met à vivre de telles aventures (relationnelles) que je l’envie presque…
La découverte de la liberté, de l’échange, des horizons lointains (même si tout se passe dans la tête), quel bonheur !!
Tiens ! M’en vais aller faire un tour au bar, moi… rencontrer du monde...
Non, il fait un temps de merde.
Bon, ben je vais me matter la « Croisière s’amuse».
On prolonge le rêve avec les moyens qu’on a…
Bises à tous,
Bonne continuation, monsieur Pedrosa !
Encore des histoire de vous !!
Tina.