C'était un des thèmes abordés pendant la journée de formation animée par Michael Le Galli à Quai des Bulles: c'était intéressant!
Le thème exact était: "Se raconter en BD" et il a évoqué les différentes manières de le faire en citant des albums qui illustraient son propos: Souvenirs d'enfances, Journal intime, Journal familial, autofiction ou biographie romancée ou déguisée, blogs, témoignages et reportages etc...
Avec des différences dans le choix de ce qu'on dit (ou de ce qu'on tait), le regard que l'on porte sur son passé ou sur son présent, la distance, la réflexion, les précautions par rapport aux personnes qui pourraient être impliquées etc...
Avec des différences aussi dans le parti pris graphique qui n'est pas toujours d'accès "facile".
La tendance actuelle à se raconter (pas seulement en BD) est à mon avis une espèce de compensation à la diminution des liens sociaux qui permettaient de confronter les expériences.
ça m'a longtemps énervée ces gens qui passaient des heures à se regarder le nombril et pensaient être assez importants pour se montrer à tout le monde!
Mais finalement je m'aperçois que réfléchir sur soi-même aide à un peu à la compréhension des autres et de la société... et certaines autobiographies m'émeuvent et provoquent en moi des échos inattendus... comme quoi, on change
La diversté des expressions en BD dans ce domaine est assez récente il me semble...
godot a écrit:Il s'agit certainement du sujet, de la manière dont cela est raconté et surtout de savoir si on se sent touché par "le témoignage".
en effet, c'est souvent l'écho qu'il provoque chez le lecteur qui fait l'intérêt du témoignage, une sorte de complicité....