Les BD Autobiographiques

[jolan]

Message précédent :

Et oui ! ça semble etre une espèce de mode ! Petite liste rapide : Le Combat Ordinaire, Marzi, Persepolis, Presque, Le Retour A La Terre, Notes, Autobiography Of Me Too, Le Blogustin De Augustin et surement d'autres...
Pourquoi ? Toutes ou presque portent un regard "désabusé mais tendre" sur le monde ou alors ce ne sont que des ramassis de conneries, ne racontant que la vie et les avis d'une personne humaine, ça tout le monde peut le faire, juste trouver les mots et les dessins...
Pourquoi est-ce-que ça marche autant ? Hein ?!

Tes propos confinent à la sottise.
Je me permets de te conseiller de ne pas t'intéresser à quelque art que ce soit.
Si les regards sur le monde et la vie des gens t'indiffèrent, et si selon toi tout le monde peut créer une telle oeuvre, eh bien garde toi d'apprendre à voir autre chose que ce que tu penses juste et intéressant, de connaître d'autres destins que le tien, et fais ton chemin ailleurs.

[LEAUTAUD]

Houla , Jolan ! Tu vas pas nous le pourrir notre Gotlibfanounet ! L'as que 15 ans , et pleins d'avis à l'emporte-pièce témoignant d'une belle envie d'en apprendre un max sur la bande dessinée...
Il pose plus de questions qu'il n'assène d'opinions , ajoutes les points d'interrogations manquants le cas échéant...
Réponds lui sur le sujet et donne ton point de vue sur l'autobiographie, plutôt que de sortir ton carnet de punition !

[jolan]

Certes j'y suis allé un peu fort mais ça me semble tellement consternant.

Mon point de vue sur l'autobiographie ?
Les plus grands chefs d'oeuvre sont des autobiographies, et si ce n'en sont pas, ils en sont de manière détournée. Et c'est plus difficile d'exprimer sa pensée et de relater des moments de sa propre vie, son cheminement, ses erreurs, ses échecs, que de raconter des péripéties qui remplissent l'espace mais distraient sans amener à l'introspection, la réflexion, l'interrogation sur les choses qui font le sel de nos existences.

[LEAUTAUD]

Un bon exemple d'autobiographie qui te marques pour la vie , "Mars" de Fritz Zorn , déjà mort quand le livre est paru !
La transposition de Daniel Varenne en bande dessinée est courageuse , mais ne peut atteindre à l'intensité du récit original...

[fleur]

Houla , Jolan ! Tu vas pas nous le pourrir notre Gotlibfanounet ! L'as que 15 ans , et pleins d'avis à l'emporte-pièce témoignant d'une belle envie d'en apprendre un max sur la bande dessinée...
Il pose plus de questions qu'il n'assène d'opinions , ajoutes les points d'interrogations manquants le cas échéant...
Réponds lui sur le sujet et donne ton point de vue sur l'autobiographie, plutôt que de sortir ton carnet de punition !

tout pareil

des témoignages que j'aime:





Regards sur le monde par le filtre de sa propre vie ou de la vie d'autres personnes, de celles qui sont oubliées, c'est tellement nécessaire pour faire contrepoint à une vision universelle télé diffusée ou transmise par l'histoire écrite par les gens de pouvoir...

[jmc95]

Et n'oublions pas ce chef-d'œuvre par un maître du genre (vient d'être réédité en un volume chez Delcourt, d'ailleurs) :


Will Eisner a souvent exploité ses souvenirs des quartiers pauvres de New-York en trame de fond de ses "Graphic novels" (Le contrat, Droopsie Avenue, The Building…).
Les décors urbains défraichis et parfois malsains du Spirit viennent aussi de là…
Parfois même, il a consacré des ouvrages à des périodes précises de sa vie/carrière (The dreamer, Last days in Viet-Nam).
Dans Voyage au cœur de la tempête, il évoque, sous forme de flashbacks, le départ de sa famille d'Europe, son enfance puis son adolescence dans le Bronx, jusqu'à son incorporation lors de la 2e Guerre Mondiale. Par ce biais, il nous parle de la grande Histoire et des préjugés de toutes sortes qui l'habitent. Un grand moment d'humanité.
Graphiquement, Eisner y est au top. Superbe noir et blanc. Affranchissement quasi-total des cases au profit d'une narration visuelle fluide et inventive, le tout en restant au service de son histoire… Du grand art !

Bref, une BD indispensable !

[gotlib-fan]

Et ben je vais potasser tout ça !
Nouvelles dès que possible !

Sinon j'ai lu La Jungle, non-autobiographique, juste bio tout court (mais d'un perso inventé), superbe album aussi !

[fleur]

jmc a raison: n'oublie pas Eisner: c'est un très très très grand...

[PHILIG]

les quatre tomes du journal de fabrice neaud



un article sur le sujet tres orienté indé
sur
du9
ou vous trouverez d'autres titres

http://du9.org/Pour-une-BD-artiste

[Jey]

Ce serait sympa d'avoir l'avis d'un auteur qui pratique ce genre avec un certain talent (en tout cas moi j'aime) et qui poste parfois ici : Kris.
Que ce soit, "les ensembles contraires" ou "coupures irlandaises" il y a un gros fond autobiographique.
Je trouve que c'est un genre encore plus difficile que la création car c'est fort de tenir un lecteur en haleine avec des histoires de la vie de tout les jours ... le coté intimiste joue beaucoup mais on pourrait élargir le débat au cinéma, et même à la musique où les auteurs nous narrent de plus en plus
les tracas de leurs vies avec de la réussite parfois.

[toine74]

C'est une chose que d'intégrer son propre vécu dans une fiction (chose que tous les auteurs font de manière volontaire ou inconsciente) et d'avoir la volonté se raconter.

Les propos de Kris sont ceux d'un scénariste en premier lieu : raconter quelque chose, le structurer pour que ça "passe" et passioner le lectorat. Un gars comme Neaud (qui est cité plus haut) procède différemment, il se raconte, dépose ses tripes comme ça vient (même si c'est quand même construit). C'est plus brut et, donc, moins facile d'accès.

[MacCabbe]

Oui, là je suis d'accord. Je pense aussi que toute "grande" oeuvre narrative, fictionnelle ou pas, contient des fragments de la vie de son auteur. Des images qui l'ont bouleversé. Des évènements qui l'ont marqué. Etc. Lorsque Tolkien écrit le Seigneur des Anneaux, on y retrouve sa crainte du nazisme et son amour des petits cottages anglais, sa répulsion pour les civilisations industrielles et sa fascination pour les langues anciennes. ça n'en fait pas un récit autobiographique pour autant, mais ça reste une saga profondément marquée par la vie de son auteur.

Là où je ne suis pas d'accord, c'est sur l'intérêt des récits autobiographiques. Moi aussi ils m'emmerdent. Tous. Ce n'est pas ma tasse de thé, point. Dans les films, romans, jeux ou albums que je savoure, je veux être dépaysé. Je ne veux pas me retrouver à Villeurbanne où à Romorantin. Je le vis déjà. Question de choix. Je ne dis pas que c'est mauvais, une autobiographie, je dis juste que ça me fait chier. Quand Eisner parle de Eisner, je m'ennuie. Par contre, lorsqu'il parle de New York, je m'ennuie moins.

[toine74]

...
Je ne veux pas me retrouver à Villeurbanne où à Romorantin. Je le vis déjà. Question de choix. Je ne dis pas que c'est mauvais, une autobiographie, je dis juste que ça me fait chier. Quand Eisner parle de Eisner, je m'ennuie. Par contre, lorsqu'il parle de New York, je m'ennuie moins.

Par contre, pour un new-yorkais, une histoire à Villeurbanne, c'est le top . A chacun son exotisme

[jolan]

Je me permets de remonter ce topic, parce que je voulais en créer un similaire

Quels sont vos récits autobiographiques préférés ?