Transperceneige : de la feuille blanche à l'écran noirJe n'avais pas encore regardé ce documentaire (présent sur l'édition 2 DVD de
Snowpiercer).
Il s'agit d'un vrai making-of (dans la mesure où certaines interviews sont antérieures au
green-lighting du film), pas d'un truc monté comme souvent a posteriori avec casage d'un max d'extraits du film.
Le premier élément que j'en retiens est la "présence" de Lob au travers d'archives (et de sa veuve) ; je n'avais jamais vraiment cherché dans cette direction cela dit, et c'est seulement maintenant que je découvre sur YouTube l'existence d'un documentaire (assez singulier !),
Lob Story.
Alexis n'est cité qu'une fois (ce qui peut se comprendre car la genèse de la BD n'est pas exactement le propos) mais il l'est par Rochette, lequel ne manque pas non plus de rendre à Lob ce qui lui appartient, et avec une émotion manifestement authentique.
Ce documentaire est au moins autant un portrait de Rochette, qui s'avère singulièrement attachant -- et modeste, émerveillé par la
success story qui lui est tombée dessus sur le tard, mais encore marqué par les aléas de son parcours (son ressentiment envers Casterman qui avait planté "
Le Tribut"). Il n'a en revanche pas un mot sur ses albums humos "récents", que j'ai pris grand plaisir à découvrir ("
Cour Royale", "
Napoléon et Bonaparte", "
Dico et Charles").
Legrand paraît tout aussi touché que Rochette par cette renaissance inattendue, et il est totalement associé à Rochette dans le documentaire. Je serais donc curieux de savoir pourquoi Bocquet avait pris sa succession, et désormais Matz le début (si c'est bien d'une préquelle qu'il s'agit ?).
Je n'avais pas encore regardé le film. C'est un beau grand spectacle, un poil manichéen mais spectaculaire sans outrances ridicules -- excepté certains ratages comme :
1. la scène du duel, "graphiquement" très réussie mais pas du tout crédible -- il aurait fallu que le train fasse plusieurs fois le tour d'une boucle pour que le face à face dure suffisamment
2. le fait que le convoi parcoure exactement 48 000 kilomètres par an ; c'est certes 8 000 de plus que le périmètre planétaire et suppose donc que le tracé n'est pas rectiligne, mais ça n'empêche que 48 000 km/an ça donne 5,5 km/h ! Quelle idée d'avoir lâché ce chiffre !?
4. enfin il semble y avoir un "pain" de montage entre la scène où l'enfant s'enferme aux commandes de la machine et celle où il en est délivré