Bonsoir anguss
Pour les auteurs russes, le projet avait été proposé (et accepté) pour (et par) les éditions Carabas. Je devais continuer mais...bon !
Malheureusement, les choses ne se déroulent pas très bien avec cet éditeur. Je me sens dans l'incapacité de prolonger ma collaboration sur des nouveaux projets. Et pour être totalement franc, je n'ai pas trop envie de faire un autre auteur russe chez un autre éditeur. C'est sûrement idiot mais je concevais cetravail dans ce format... donc...
Maintenant, si Carabas désire prolonger l'expérience avec d'autres auteurs, il est libre.
Concernant ta première question...
Ce n'est pas plus, ni moins difficile.
C'est différent.
On a tendance à voir une facilité dans l'adaptation. J'ai souvent eu la reflexion de la part des lecteurs et quelques fois des auteurs.
Pour répondre à cela, j'ai touvé la parade.
J'invite les auteurs à faire une adaptation. Pas besoin de faire un texte entier... tiens, une petite nouvelle.
Et j'ai toujours eu le même retour "punaisse, c'est pas facile".
Ben oui, c'ets pas plus facile ni plus difficile. C'est un autre mode d'écriture.
Je ne peux donner que ma vision. J'insiste sur le fait que c'est très personnel et que les mots qui vont suivre ne sont pas à prendre comme des généralités.
Comment choisir un texte ?
D'abord, ne pas se lancer dans la lecture d'une oeuvre dans le but de trouver un bon texte à adpater. Un relecture oui ! mais une découverte, c'est stupide ! (ça n'engage que moi)
Je me lance dans une adpatation lorsque j'ai un rapport affectif avec le texte, l'histoire et que je me sens la possibilité de me projeter dans le récit.
Si je ne peux rien apporter, je ne fais pas.
Faire une adaptation simple du texte ne m'interesse pas.
J'ai besoin de ne sentir proche... sans pour autant sacraliser le texte.
Ceci afin de n'avoir aucun problème moral à refondre, casser le récit.
Un exemple : je me vois très difficilement adapter L'étranger de Camus.
Parce que ce texte est fondateur pour moi.
Ensuite, c'est un travail d'analyse dramaturgique et de transposition. Je me sens dans l'obligaiton de faire une grosse recherche documentaire sur l'époque, les lieux mais également la biographie de l'auteur (comme pour une création) de façon à être totalement dedans.
Cela me sert pas toujours... Pour exemple, sur Le Portrait, j'ai lu pas mal de biographie de Gogol et je pense n'avoir aucun point commum avec la vision et les reflexions de cet homme... mais, j'arrive à me projeter et me retrouver dans son oeuvre.
Ensuite, j'attaque une refonte de la dramaturgie, puis une continuité dialoguée et un découpage.
Lorsque je suis dans un projet d'écriture, je ne pars pas de rien.
J'ai besoin de quelques choses pour définir mes intentions.
Un déclic.
Il peut s'agir d'une observation, d'un événement proche ou lointain, d'un bout de rien... ou d'un morceau de tout... mais au final, c'est une base de reflexion.
Ensuite, je réalise un fil conducteur (dramaturgie), puis une continuité dialoguée et enfin un découpage.. pour cela, je fais référence à une forte documentation.
Je ne sais pas si c'est cela que tu voulais savoir... mais bon... c'est ma réponse