Nirm a écrit:Le lien donné par ptifrise est clair...Jean-yves Delitte écrit une lettre ouverte à Casterman
Lettre ouverte à Casterman.
Le Sang des Lâches n’était qu’une liberté que je m’accordais, une parenthèse dans mon travail, car j’ai la chance d’entretenir de vraies et belles relations avec un vrai et grand éditeur. Néanmoins, j’exécutais les albums du Sang des Lâches avec la passion et le professionnalisme qui me caractérisent. Or, en insistant pour que je place le mot « À suivre » à la fin du quatrième tome, alors que je pensais au mot « FIN » , vous m’avez abusé, monsieur Benoît Mouchart. Vous m’avez demandé de rendre un travail qui paraîtra incomplet alors qu’il aurait pu se conclure avec beauté. Mais vous n’avez probablement que faire de tout cela. Votre politique éditorial s’évertue à mettre en avant une bande dessinée qui se qualifie par une cruelle manque de talent. Vous prétendez voir dans le gribouillage enfantin de la virtuosité et dans l’absence d’écriture une prouesse ! Alors une vraie bande dessinée, avec une vraie histoire, avec de vrais dessins, cela doit vous ennuyer. Je ne polémiquerai pas plus, cela serait vain. Engoncé dans vos petites certitudes, Monsieur Benoît Mouchart, vous refuserez de voir des évidences. Vous croyez détenir LA vérité alors que ce n’est que votre vérité!
Ces mots et ces lignes vont paraître sévères et grossiers. D’aucuns croiront même qu’ils sont la traduction d’une profonde amertume. Qu’ils ont été couchés sur le papier sous le coup de l’émotion. Il n’en est rien! Je persiste et signe comme l’écrivait le grand Jacques dans une ode contre l’extrémisme.
Je conclurai donc cette diatribe en saluant chaleureusement certaines personnes avec lesquelles j’ai que le plaisir de collaborer durant la réalisation des quatre ouvrages du Sang des Lâches, elles se reconnaîtront.
Comme j’espère pour Casterman, qu’un jour, il y aura à la barre, un grand et fier capitaine qui sera choquer les drisses, serrer les écoutes et hisser haut le pavillon de la grande aventure.
Quant aux autres personnages, à l’image de vous, monsieur Benoît Mouchart, des matelots de basse paye qui prétendent tout savoir de l’art de naviguer au grand large, je n’éprouve rien, même pas du mépris.
On ignore les gens sans intérêt. On espère simplement, qu’un jour, ils seront débarqués pour éviter au vaisseau de chavirer.
Jean-Yves DELITTE
Auteur & Directeur de Collection
Peintre Officiel de la Marine
Membre titulaire de l’Académie des Arts & Sciences de la Mer
Président des Peintres de Marine Belges
Visiblement ce n'était pas prévu...
L'auteur pensait fin de sa "parenthèse" donc ce n'est pas une histoire sans "fin" , ni abandonnée. Si je comprends ceux sont donc deux histoires complètes en deux tomes. C'est tout de même pas la même chose qu'une série ou histoire dont on ne connait pas le fin mot