Le Maître d'armes - Dorison et Parnotte (Dargaud - 09/2015)

[Mr Degryse]

Message précédent :
Et puis historiquement, cela est arrivé à Sir Richard Burton qui a vu ses 2 joues traversées de part en part par une lance indigène.

On voit encore la trace sur cette photo faite des années après.




Il eut des dents cassées et arrachées. des blessures buccales. Par contre, on n'a a jamais parlé d' handicap de phonation dûe à une lésion de langue. C'était même un sacré orateur.

Pas du tout d'accord. Ce n'est pas l'acte fondateur. L'acte fondateur c'est que le roi autorise le combat avec la rapière

Tout a fait.

Surtout qu'une rapière n'est pas une grosse épée.

Oui sauf qu'il me semble bin que c'est la grosse épée du maître d'armes qui traverse les joues. La rapière traverse le cou.

[satanpetitcoeur]

Et puis historiquement, cela est arrivé à Sir Richard Burton qui a vu ses 2 joues traversées de part en part par une lance indigène.

On voit encore la trace sur cette photo faite des années après.




Il eut des dents cassées et arrachées. des blessures buccales. Par contre, on n'a a jamais parlé d' handicap de phonation dûe à une lésion de langue. C'était même un sacré orateur.

Pas du tout d'accord. Ce n'est pas l'acte fondateur. L'acte fondateur c'est que le roi autorise le combat avec la rapière

Tout a fait.

Surtout qu'une rapière n'est pas une grosse épée.

Oui sauf qu'il me semble bin que c'est la grosse épée du maître d'armes qui traverse les joues. La rapière traverse le cou.

Ne serait-ce pas lui qui servit de modèle pour la bd "D" ?

[Mr Degryse]

Ne serait-ce pas lui qui servit de modèle pour la bd "D" ?

Si si

[Meister Liechtenauer]

Une épée longue (à deux mains), comme celle utilisée par Hans S. , es relativement fin vers la point. Donc je pense que la blessure pourrait être comparable à celle de Sir Burton.
PS une « Spada Ropera » n’est pas aussi légère et fragile comme on veut bien le croire. Elle a la même taillé et poids que une épée longue. Mais avec une lame plus fin, le poids est concentré sur la garde, fusée et pommeau.

[Leweln]

Je l'ai lu hier soir, et je dois avouer une certaine déception. Jusque là, j'avais trouvé l'ensemble de l’œuvre de Xavier Dorison de très bonne facture (même les controversés Long John Silver, Le syndrome d'Abel ou HSE) mais dans le cas présent, j'ai refermé la BD en me disant: "Et alors? Tout ça pour ça?"

Sans spoiler, j'ai trouvé cette BD inutilement sanglante, avec des tonnes d’hémoglobine à chaque page, des os qui volent par ci et par là, ... Les personnages m'ont semblé plus stéréotypés qu'à l'habitude, et finalement, l'histoire m'a semblé peu intéressante, l'idée se résumant à une course poursuite peu rythmée (ou alors je ne suis pas rentré dans le rythme de l'histoire).

[Révéler] Spoiler:

Ainsi, alors que la période historique est alléchante et que la narration emmène l'histoire sur un terrain peu connu, le caractère très manichéen des personnages prend le dessus sur le fond (le jeune idolâtrant le sage, le sage qui se révèle un ayatollah religieux, le héros qui se détache de la race humaine pour devenir un questeur et qui d'un coup redevient sociable et retrouve un but qui ne le concerne que de loin...).

J'imagine qu'il y avait de la place pour une critique sociale et sociétale autrement plus pertinente qu'une succession de scènes de combat et de discussions de surface sur la religion. En l'état, Asgard m'avait paru plus sympathique à lire, il s'y passait plus de choses, alors que la construction était sensiblement proche.

[egoes]

Pas encore lu, mais j'ai jeté un oeil à la preview...
Pour ma part, j'ai trouvé l'introduction extrêmement convenue.
On a quand même vu ça des milliard de fois, le héros qui a atteint un âge "mature" et qui, alors qu'il était le top du top s'est reclus pour éviter les foules, mais-qui-on-le-sait-reste-quand-même-le-gars-qui-est-le-seul-à-maîtriser-la-situation, non ?
Le Troisième testament ? Le film the Rock ? Rocky XVIII et Rambo XXII ?
Et le dessin de Parnotte, depuis le deux derniers Porphyres... Moi, j'ai quand même un peu mal aux yeux... Il ne reste plus rien de "personnel", je trouve, et la mise en scène n'est tout de même pas des plus originales...
Et lorsque je lis que le Livre qui devait nous présenter deux conceptions de l'honneur et d'un tournant de civilisation se résume(rait) à une course poursuite ...

[tzynn]

Je suis assez d'accord avec Leweln, même avis...

[l'oeil du web]

Je n' osais intervenir, j' interviens trop négativement mais comme je suis d' accord avec les derniers messages...
J'ai feuilleté cet album très années 90 / Delcourt c'est à dire un scénario pretexte et un dessin pretexte où on ne fait que des branches torturées et des rochers à "La Wendling" dans la neige... Et ce final censé être le point d'orgue absolument pas convaincant.

[Révéler] Spoiler:

Quand comprendra-t'on qu'une tête coupée comme ça en plan large, c' est comique pas effrayant ?

[veyron]

Bon malgré les quelques critiques...ce sera l'achat de la semaine.

[Nirm]

Bon malgré les quelques critiques...ce sera l'achat de la semaine.

C'est un album d'aventure.
Et en ce sens, c'est réussi.
Si tu y cherches un récit historique fouillé ou une critique de la société détaillée, passe ton chemin.
Si tu souhaites du bon divertissement, tu devrais y trouver ton compte.

[mome]

EDIT

[GolgoMan]

Sans être un chef d'oeuvre, c'est une très bonne lecture. Je n'ai pas décroché, malgré l'heure tardive, et c'est un signe pour moi

Après Dorison comme souvent prend des personnages très clichés pour les tordre un peu (bon ici très légèrement), et permettre à son récit d'Aventure de discuter autour de quelques sujets (l'honneur, la religion, la vie). Sans rentrer dans de grands débats et de grandes réflexion, il est plaisant d'avoir une bd avec un peu plus d'ambition que l'aventure pur et dur.

Il y a quelques maladresses évidemment, mais ça ne m'a pas géner outre mesure. Je n'ai pas trouvé ça hyper violent, c'est l'époque, une contrée reculée, avec des certitudes d'autochtones que l'on bouscule, que cela débouche sur des actes barbares est plutôt logique.

Côté dessin Parnotte est au diapason, ça alterne entre planche aérée et fournie, encrage parfois un peu gras sur des visages soulignant le côté rustre, mais sans jamais gêner la lisibilité. Je n'ai pas eu à reprendre une planche pour voir qui était qui (et pourant ça m'arrive souvent ).

Non c'est autrement supérieur à l'autre one-shot co-scénarisé avec Nury.

[Phorelib]

C'est clair que chez Dargaud ils n'ont pas lu le livre "pour en finir avec le moyen-âge de Régine Pernoud"

ce bouquin devrait être lu partout! Je ne remercierai jamais assez mes profs d'histoire en lycée qui avait la bonne conscience d'historien de rehausser l'image du moyen-age dans les têtes.

[icecool]

Oui sauf...

Que l'aventure se déroule non pas au Moyen Age mais à la Renaissance ;
Que l'enjeu - éditer une Bible en langue vulgaire - dépasse le simple duel des protagonistes ;
Que le discours sur les idéologies obscurantistes, la Réforme et l'antagonisme armes/foi trouve des échos actuels ;
Que le tout, loin d'être simpliste, est magnifié par les plans enneigés et une narration qui oscille entre chute, tensions et lenteurs (logique, puisque le cadre de la progression est montagneux !) ;

Bref, se méfier des avis à l'emporte-pièce, sur un album plus que réussi.

[Phorelib]

t'inquiète, j'avais bien prévu de l'acheter celui là!
je faisais surtout un aparté sur le livre de Pernoud

[veyron]

Bon malgré les quelques critiques...ce sera l'achat de la semaine.

C'est un album d'aventure.
Et en ce sens, c'est réussi.
Si tu y cherches un récit historique fouillé ou une critique de la société détaillée, passe ton chemin.
Si tu souhaites du bon divertissement, tu devrais y trouver ton compte.

Ce sera donc déjà un bon moment de lecture ! Je donnerai un avis plus objectif ensuite...

[Leweln]

mome, merci pour ton retour déjà

Je vais essayer de te répondre point par point, histoire d'être le plus clair possible.

Sur le rythme, je me serai plutôt attendu à ce que l'on trouve que cela allait trop vite, mais pourquoi pas.

En fait, je viens de me relire et je n'ai pas été très clair. A mes yeux, le récit pèche à 2 niveaux dans sa construction. L'auteur cherche à raconter une histoire très rythmée, avec un climax lors de la poursuite. Pendant la poursuite, je n'ai pas ressenti d'oppression, d'impression qu'il faille que ça aille vite, et c'est la raison pour laquelle j'ai écrit que ça me semblait manquer de rythme. Par contre, là où je te rejoins, c'est que l'histoire se lit très vite malgré le nombre important de pages. J'espère avoir été plus clair sur le sens de ma précédente déclaration.

Concernant l'analyse sociale, c'est le prologue qui m'a induit en erreur. La mise en place par Xavier Dorison du contexte social et religieux donne l'impression que le récit va être plus complet et instructif qu'une "simple" histoire de course poursuite. L'auteur prend le temps de poser le contexte, d'expliquer l'importance de la période dans l'histoire de France, ... Du coup, j'ai cru (espéré) à un truc un peu plus profond qu'il ne l'est vraiment.

Je t'accorde que le terme d'"ayatollah religieux" est un peu fort, mais je voulais souligner de cette manière la volonté indéfectible du chirurgien à remplir la mission qu'il s'est confié, sans accepter de reporter son action, sans prendre le temps d'écouter ou de comprendre les arguments du maitre d'armes ou des gens qu'il croise. Il est convaincu de son idéal, et ne souhaite pas en déroger.

Pour le terme de questeur, je voulais dire "celui qui est chargé de récolter l'impôt". Je parlais donc de l'homme que sert le maitre d'armes au début du récit.

Je reste à ta disposition

[tzynn]

Moi je trouve que ça manque un peu de fantastique. Dorison aurait pu faire un petit effort

[mome]

EDIT

[tzynn]

Il y a trois trames entremêlées pour moi, qui sont bien distinctes
- le combat inachevé pour une place auprès du roi.
- l'évolution des armes au sein du royaume
- la bible traduite

Pour moi, le combat inachevé qui doit se terminer pour une place auprès du roi est la trame principale autour de laquelle tournent les deux autres. Je pense que le combat pour le type d'arme est secondaire. Ça aurait été pour le droit de se battre en tutu ça n'aurait pas bcp impacté l'histoire qui serait globalement restée semblable, le combat annuel pour devenir maitre d'armes aurait quand même eu lieu afin d'obtenir la faveur du roi.
Quand à la bible, je l'ai senti comme un élément déclencheur qui fait sortir le héros de son antre, mais cela louvoie ensuite entre il faut mais non et finalement ne donne que la direction vers laquelle fuir, avec une pirouette à la fin qui termine cette trame. A la limite tout le monde s'en fout un peu dans l'histoire à part le savant et son acolyte.

Comme pour moi la trame principale est ce combat inachevé qui doit se terminer pour un des deux protagonistes, j'ai finalement trouvé ça trop plein de combats.

[GolgoMan]

L'évolution des armes au sein du royaume, tend à parler de la fin d'une époque également non ?
Ce ne sont plus les mêmes valeurs qui sont prioritaires dans les hautes sphères de l'état, et l'on bascule vers un monde un peu plus moderne (avec ses bons et ses mauvais côté).

J'ai l'impression que le contexte est fortement appuyé pour rendre plus oppressante la chasse/poursuite. Rendre un peu plus crépusculaire cette quête un peu vaine.

Après libre à chacun de trouver l'effet réussi ou non.