bon, lu hier soir ces Quelques jours à vivre, et c'est vachtement bien
graphisme toujours aussi réussi pour Olivier Perret, avec un retour au N&B de
D'air pur et d'eau fraiche pour le dessinateur, particulièrement à l'aise pour exprimer les sentiments des protagonistes et faire ressortir les émotions, sans pathos excessif, c'est sobre et juste. l'idéal vu le sujet traité. et en parlant du traitement, scénaristiquement, c'est là aussi une grande réussite : entrée en matière classique, on suit une jeune infirmière stagiaire dans le service, le debrief du matin, présentation par touches fines de l'équipe, alternance de témoignages face caméra et de scènes croquées sur le vif dans le service, et, régulièrement, des pastilles narratives présentant le rapport à la mort des humains à différentes époques ou différentes civilisations, histoire de relativiser tout ça. et un peu d'histoire hospitalière également, montrant la lente et difficile implantation des soins palliatifs dans le paysage médical.
c'est souvent poignant mais rarement plombant, le duo d'auteurs arrive à faire passer un peu de la relative sérénité qui préside en ces lieux, nous montrant le point de vue des soignants, des malades, et des proches. un reportage de haute volée.