Allez je me lance.
D'abord, pour faire un bon album, il faut un bon sujet, cette histoire de 3ème kaméra est une très bonne entrée pour ne pas nous servir un ènième récit sur la 2ème guerre mondiale.
Deuxièmement, un bon dessinateur. Rodier nous rend une partition énorme. l'utilisation des noirs, et la composition des planches, l'aspect graphique du Berlin en ruines de 1945, le rendu de la lumière (sur le N/B) lors des explosions, de la lampe torche, du brouillard...des double pages choquantes et marquantes. Après
la bombe, deuxième gros succès à venir.
Les couvertures( les 4) évidemment .
Maintenant, je ne sais pas si il vaut mieux bien connaître les refs de l'album ou pas pour l'apprécier au mieux.
l'histoire des montres sur le cliché du soldat russe en haut du reichtag, l'agent russe qui gère la circulation devant la porte de Brandebourg, l'écriteau "Kapitulieren nein", John Ford et les frères Schulberg qui recherchent les images des allemands pour le procès de Nuremberg, la route des rats, les allusions à la chanson Lily Marlène...
L'album bien met en lumière le chaos qui règne à Berlin en 1945: le sort des femmes, celui des enfants, la faim, le troc, les prémices du partage de Berlin...
Apikian , après son album avec Rossi,
la ballade du soldat odawaa,nous donne un deuxième album de haute volée. Le format lui permet de développer son récit et de suivre (et de perdre) quelques personnages. Rossi et Rodier pour démarrer une carrière de scénariste, c'est pas mal, non?
Je crois qu'il passe dans le coin de temps en temps. Qu'il n'hésite pas à nous parler de ses futurs projets.