herve26 a écrit:J'avoue avoir acheté ce one shot sur le seul nom de Jim, auteur que j'adore, sans avoir fait attention au nom du dessinateur, Laurent Bonneau que j'ai découvert à cette occasion, avec un certain plaisir.
Dès les premières pages, j'ai tout de suite songé au film "les choses de la vie", tant les similitudes se rapprochaient, jusqu'au prénom de Romy, héroïne malgré elle de cette très belle histoire.
D'ailleurs les auteurs ne cachent pas cette référence dans le dossier de l'édition canalbd, édition superbe avec signet et limitée à 1200 exemplaires.
Si le dessin de Laurent Bonneau peut déstabiliser certains comme moi, à la première approche, il s'avère d'une efficacité redoutable au fil de la lecture. Son dessin est certes très éloigné des albums que signe Jim en tant que scénariste, mais je suis resté scotché par son talent.
Il faut dire que cette histoire est basée sur ce qu'on appelle sur le principe du "cadavre exquis" où, en l'espèce le scénariste s'inspire du dessin pour imaginer une histoire..
J'ai été assez séduit par cette recherche de cette inconnue prise en photo sur une plage, alors que la femme de Benjamin, jeune sculpteur, est dans le coma.Le récit est très émouvant, sans fausse note, et au final nous prend aux tripes. Jim aborde ici ses thèmes de prédilections, la vie, la mort, le sens de la vie, l'envie sur des planches de Laurent Bonneau, qui subliment le scénario de Jim.
Je vous invite à lire cet album de 300 pages, qui peut vous amener jusqu'aux larmes.
Je regrette que cet album, qui pour moi s'avère un des meilleurs de ce premier semestre 2021, sorte à une période assez creuse voire reste inaperçu en cette fin de saison. Curieux choix de l'éditeur, alors que ce one shot méritait une meilleure exposition éditoriale..
J'ai aussi pris sans ouvrir en faisant confiance au nom de Jim et ce qu'il nous propose d'habitude et la couve induit un peu (bcp) en erreur je trouve.
J'aurais p-ê dû l'ouvrir avant de passer à la caisse (j'aurais sans doute pas pris cette fois-là), car le choc graphique fut intense (comme je l'ai dit, la couve fait penser aux autres Jim et ne prépare pas à l'intérieur). Bon, j'ai qd mm réussi à le lire (sur le cours de 3 soirées, mais bon, c'est un pavé) et effectivement difficile de ne pas faire le lien avec le film dès que l'accident intervient. Je suis assez interpellé par la recherche du survivant et son obsession à retrouver la photographiée (à son insu) et je dois dire que cela ne me rend pas le personnage principal sympathique du tout. D'autant plus que son œuvre sculpturale (de ce qu'on voit à l'expo) ne m'intéresse pas non plus.
Pas sûr d'avoir envie de garder ce bouquin (je ne me vois pas le relire), mais j'en suis encore à la méprise que la couve induise et le sentiment/ressenti d'une petite tromperie savamment orchestrée (ce qui est sans doute injuste de ma part, car si je l'avais ouvert, ce ne serait pas arrivé).
Je rejoins la remarque à propos de la bizarrerie de publier cela début Juillet
Mieux vaut tapis Persan volé que tapis volant percé (Uderzo.... et oui, pas Goscinny)