[PREVIEW] L'Entrevue - Fior - Futuropolis

[flocon]

Sortie le 5 avril.

[edgarmint]

La chronique L'Entrevue par A. Perroud

[nexus4]

Et la preview :

[thyuig]

Selon moi (je n'ai pas encore lu le livre), la note est sévère par rapport à la chronique, non ?
Si je résume : c'est beau, c'est fin, c'est sophistiqué, ambitieux, mais on risque de s'y perdre un peu si on ne fait pas suffisamment attention, c'est ça ?

[Thierry_2]

J'ai un peu la même impression. La note paraît très sévère par rapport au contenu de la chronique

[edgarmint]

Je l’ai trouvé très bien cet album !

L’histoire n’est pas simple à résumer, disons qu’il y a ce petit grain de folie qui, par exemple, pourrait aussi s’appliquer à Woody Allen : ça part un peu dans tous les sens, les personnages importent plus que ce qui est raconté, tout comme les détails importent plus que le global, et c’est finalement très plaisant à lire, parce que tout s’enchaîne entre légèreté et gravité dans une douce folie, sans que ça n’ait réellement d’importance. Bref, ça ne se raconte pas, ça se lit.

Manuele Fior parvient graphiquement, comme dans chacune de ses bandes dessinées, à générer une atmosphère qui est véritablement propre à son histoire. Il joue remarquablement sa partition en nuances de gris, allant du noir au blanc, variant les ambiances d’une planche à l’autre sans que l’ensemble ne perde son unité. Il se dégage quelque chose d’assez prenant du caractère intemporel de cette histoire, elle oscille entre désuet et futur plus ou moins proche, c’est étonnant.

Et puis c'est une belle histoire !

[vacom]

Diantre, mais c'est que ça donnerait envie. Je garde un souvenir enchanté de son très beau Mademoiselle Else...

[edgarmint]

Et j'ai oublié de préciser à propos des personnages : un peu perdus dans une époque qui les dépasse.

[silverfab]

Je n'ai pas trouvé ça particulièrement compliqué à suivre, même avec les références et clins d'oeils, cela dit c'est vrai que c'est assez décalé, un peu f(l)ou, poétique et presque hypnotisant même.
Un album vraiment à part, aussi prenant à lire que beau à parcourir.
Pour l'occasion, j'ai choisi un score qui ne ferait surement pas l'unanimité, mais c'était un brin voulu (pas de ne pas faire l'unanimité, l'ambiance du score).
A écouter par là:

http://bobd.over-blog.com/article-entrevue-d-autres-mondes-116908118.html

[thyuig]

Bon, c'est simple, selon moi ce bouquin est une merveille.
Déjà par son partie pris graphique : la SF en n&b, je trouve que c'est malin. On s'attend à des images couleurs.
Alors que là, c'est comme un caresse, un glissement vers notre réalité mais qui aurait évolué vers quelque chose de très semblable mais aussi de tout à fait différent.
Manuel Fior m'avait déjà conquis avec Icarus par sa capacité à maîtriser ses choix graphiques et scénaristiques.
J'aime ses personnages, ils sont vivants, tangibles, ils existent et leur monde aussi. Ils ont des problèmes de couples, leur collègues ne sont pas toujours délicats, ils font des choix eux-aussi. Celui de ne pas suivre une mode sans réflexion, ils 'interrogent sur le sens de l'évolution.
Et tout ça coule facilement, sans heurt, sans faute de goût. Manuel Fior ne juge pas ses personnages, ils les convoquent le temps d'une histoire mais ne leur colle pas tous les défauts du monde pour pouvoir les évoquer. Non, il figure des gens normaux et les placent tout simplement dans un futur proche. L'enjeu alors n'est pas de spéculer sur ce futur mais de démontrer que même dans 50 ou 100 ans, les questions de société, le fameux jeu du qui baise qui, resteront le coeur de préoccupations humaines et que le matériel reste accessoire.
Très bon bouquin.

[thyuig]

Je me permets de citer le début de la chronique de bdgest, déjà pare que j'ai adoré l'album, et ensuite parce que cette citation pose un préalable à l'album que je trouve inadéquat :

Raniero, psychologue dans la cinquantaine, mène jusqu'à présent une existence des plus normales. Oh, il a bien quelques problèmes de couple qui le tracassent un peu, mais rien de très grave, surtout quand on sait écouter. Un accident de la circulation, une troublante rencontre dans le cadre de sa profession et une agression viennent chambouler son petit train-train. Et si c'était la faute des extraterrestres ?

Un accident de la circulation, à cette époque ça n'existe plus. Ca arrive à Raniero parce qu'il refuse les nouvelles bagnoles automatiques et qu'il va pour cela se procurer de l'essence chez un paysan à qui il en reste encore.
Manuele Fior pose d'emblée Raniero comme un original dan une société où le progrès est avant tout admis. Lui s'interroge, et n'admet pas d'emblée les évidences. C'est aussi pour cela qu'il est psychologue, on suppose qu'il sait voir au-délà des apparences.

[Thierry_2]

Diantre, mais c'est que ça donnerait envie. Je garde un souvenir enchanté de son très beau Mademoiselle Else...

une merveille, en effet

[rahoul]

Bon, c'est simple, selon moi ce bouquin est une merveille.
Déjà par son partie pris graphique : la SF en n&b, je trouve que c'est malin. On s'attend à des images couleurs.
Alors que là, c'est comme un caresse, un glissement vers notre réalité mais qui aurait évolué vers quelque chose de très semblable mais aussi de tout à fait différent.
Manuel Fior m'avait déjà conquis avec Icarus par sa capacité à maîtriser ses choix graphiques et scénaristiques.
J'aime ses personnages, ils sont vivants, tangibles, ils existent et leur monde aussi. Ils ont des problèmes de couples, leur collègues ne sont pas toujours délicats, ils font des choix eux-aussi. Celui de ne pas suivre une mode sans réflexion, ils 'interrogent sur le sens de l'évolution.
Et tout ça coule facilement, sans heurt, sans faute de goût. Manuel Fior ne juge pas ses personnages, ils les convoquent le temps d'une histoire mais ne leur colle pas tous les défauts du monde pour pouvoir les évoquer. Non, il figure des gens normaux et les placent tout simplement dans un futur proche. L'enjeu alors n'est pas de spéculer sur ce futur mais de démontrer que même dans 50 ou 100 ans, les questions de société, le fameux jeu du qui baise qui, resteront le coeur de préoccupations humaines et que le matériel reste accessoire.
Très bon bouquin.

Belle analyse.
Ton ressenti me conforte dans mes impressions sur cet auteur

[thyuig]

[stema33]

Magnifique lecture, c'est très inattendu, sensible, intelligent on parvient à se projeter
facilement dans cette ambiance futuriste dont le graphisme est maginifiquement adapté
au récit!
La fin m'a cependant laissé un peu songeur, mais je pense que c'est la sensation que
l'auteur a justement voulu transmettre.
Du coup j'irai voir les autres albums de cet auteur que je ne connaissais pas!

[thyuig]

Mademoiselle Else est une tuerie ! Et personnellement j'aime aussi beaucoup Icarus.

[stema33]

Mademoiselle Else est une tuerie ! Et personnellement j'aime aussi beaucoup Icarus.

C'est ce que j'avais déjà vaguement mis en ligne de mire, merci pour la confirmation!

[thyuig]

Par contre, le plébiscite du public s'est largement dirigé vers 5000 kms par seconde.

[stema33]

Par contre, le plébiscite du public s'est largement dirigé vers 5000 kms par seconde.

Oui, je me suis dis que j'allais feuilleter ça chez mon libraire, mais le pitch m'emballe moins...

[herve26]

j'avais adoré "5000 kms par seconde"
Mon libraire (le célèbre HubIguane du site) me l'a conseillé aujourd'hui.
J'ai donc succombé à l'achat (ok, je suis faible )

Je livre mon avis dès que je peux.
(en tout cas , rien qu'en feuilletant ce livre, je suis séduit)