Oncle Hermès écrit :
À y bien réfléchir, je crois que l'actuelle Justice League Dark est bien moins glauque que Crise d'identité
Pas faux, pas faux du tout même.
John Constantine y est presque sympathique, où va le monde ? Constantine dans toute son histoire et ce dès
Swamp Thing est un sale type, un salaud manipulateur, cynique, odieux, pervers, grossier, dont l’hygiène est douteuse et qui jure comme un charretier, c’est l’antihéros qu’on aime haïr. Là, ce n’est qu’un gars un peu bougon qui renverse des tables de Madame Xanadu quand il n’est pas content.
Une grosse année et demie après le New 52, il nous voir les choses en face. DC a voulu remettre à plat son univers pour les nouveaux, ce qui reste compréhensible, mais à force de vouloir tout changer, on tombe dans le n’importe quoi… Sincèrement qu’est-ce que c’est que cette Harley Quinn ou cette Amanda Waller svelte, hein ?
Je passerai sur la chronologie drolatique de Batman qui n’est apparu (dixit le premier numéro de Justice League) qu’il n' y a que cinq ans dans l’actuel univers DC : on est en droit de se demander comment en si peu de temps il y a pu avoir trois Robin dont deux sont devenus grands et pour un un sociopathe (le Red Hood), une Batgirl paralysée mais qui telle Lazare s’est levée de son lit de douleur pour reprendre du service (Gail Simone qu’as-tu fait ? Pourquoi provoquer l'ire d'Alan Moore, d'autant que c'est un mage maintenant ? Rends-nous Oracle !), une Batman Inc., et tant d’autres choses.
Beaucoup de séries médiocres ont été arrêtées (
Mister Terrific,
Red Lantern, etc.), certaines très prometteuses au départ sombrent et vont l'être comme
Deathstroke, Suicide Squad ou
Earth 2. On a beau changer l’équipe de scénaristes et de dessinateurs, rien n’y fait, à ce stade je ne vois pas comment sauver
Teen Titans ou
Superboy... En y réfléchissant, même le
Superman de Morrison reste assez fade.
Au final, n’émergent de ces 52 séries qui devaient tout casser, que la suite des aventures de Green Lantern même si elles aussi commencent à patiner dans la surenchère, le superbe
Batwoman (malgré un second arc qui tourne en rond mais qui se suit avec plaisir), le très bon
Batman de Snyder (même s’il ne fait que reprendre certaines thématiques de Morrison), ainsi que quelques titres sympathiques comme
Wonder Woman,
Aquaman,
Justice League (même si cela ne casse pas trois pattes à un canard),
Justice League Dark (on déplorera le non-look de Zatanna qui ressemble à Big Barda sans son armure),
I Vampire,
Catwoman, et de vraies bonnes surprises comme
Animal Man,
Swamp Thing et
Batman and Robin.
C’est maigre, non ?
Certes, chez la Marvel entre les résurrections de Phenix, des X-Men du passé qui viennent voir leur futur (un concept inédit, n'est-il pas...), les reboot absurdes de nombreuses séries (Thor, Punisher, Hulk) ce n’est pas mieux, mais quand même.
Il serait temps de redire qu’une série a besoin de stabilité, c’est-à-dire d’un scénariste qui travaille longtemps sur un projet et pas simplement pour deux ou trois numéros afin de s’approprier le monde fictionnel et ses personnages : deux exemples admirez les oeuvres de Brubaker sur le Captain America ou de Geoff Johns sur Green Lantern.
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