nexus4 a écrit:Il y a toujours la tentation Moulinsard, qui consiste tout controler, faire que rien ne dépasse, rien n'égratigne le mythe, qu'il ne vieillisse pas, que tout devienne produit sinon de luxe, au moins de qualité. On peut reprocher cette vision de la geston du patrimoine d'un artiste, la trouver insupportable de point de vue du fan, mais je trouve qu'en l’occurrence elle a porté ses fruits. Pour Blueberry, je trouve que l'anecdote de la collection Hachette les disqualifie dans cette voie.
Le problème est ausi que Blueberry ne sera jamais l'icone qu'est Tintin et que l'artiste lui-même était bien moins lisse que ne l'était Hergé.
L'autre tentation est celle l'Art, avec un grand A. Une sirène à laquelle avait succombé Giraud vers la fin et qui, indéniablement, brasse beaucoup, beaucoup plus d'argent. C'est difficile à gérer tout ca, tenter de hisser les petits Mickey parmi les Braques, les Picasso, les Modigliani. C'est un grand écart. Quand on voit le dédain avec lequel Bilal considère la BD quand il parle des ses toiles à 100K€. "Mais c'est n'a rien à voir, c'est de la peintuuuure".
Finalement un génie, c'est un artiste dont les oeuvres survivent à ses ayants-droit.
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