It's Lonely at the Centre of the Earth - Zoe Thorogood

[Bolt]

Graphic novel publié chez Image en 2022, il arrive en francophonie par le biais de HiComics. Paru le 17 janvier dernier.

Dans une exploration artistique autobiographique, Zoe Thorogood dépeint six mois de son quotidien qui sombre au fil des jours dans une profonde mélancolie. Elle offre un regard intime et métanarratif sur son existence, celle d'une artiste dont la création est la raison de vivre, révélant sa lutte contre la santé mentale - à travers les hauts et les bas de l'anxiété, de la dépression et du syndrome de l'imposteur - alors qu'elle se forge une carrière prometteuse dans l’art séquentiel.

Plus d'infos chez l'éditeur.

[Karzak]

La chronique d'It's lonely at the centre of the Earth est en ligne.

[fanche]

Si seulement elle pouvait ne pas gémir en gémissant

Bon, je vais tenter

[Thierry_2]

l'image est parlante, non ,

[fanche]

[Tireg]

Pour ma part, c'est la meilleure BD que j'ai lue de ma vie.

[fanche]

Attends un peu elle n'est pas finie

[Thierry_2]

si, c'est un one-shot

[toque]

Petit retour en essayant de ne pas paraphraser en moins bien l'excellente chronique de notre ami T. Cauvin

D'abord insister sur le fait qu'on a ici la quintessence du récit auto-biographique nombriliste. Si vous êtes complétement allergique à ce type d'ouvrage, vous êtes prévenu ! Mais ce comics est fait avec une telle sincérité et un tel talent que je ne peut que conseiller à tous la lecture. Même aux allergiques.
Le thème principal du livre c'est donc la dépression de l'autrice. Et pourtant c'est un livre joyeux avec lequel on rie beaucoup. La lecture n'est pas pesante du tout. (même si pour les personnes sensibles à ce genre de thématique j'insiste sur l'avertissement en début d'ouvrage : lisez le dans de bonne condition).
On sent bien qu'une partie du livre a été improvisé (voir n'était pas destiné à la publication) et pourtant, quel talent ! quel maitrise graphique ! Le rythme est maitrisé, on retrouve un nombre de technique et de mise en page différente totalement hallucinante, et malgré cela, tout est parfaitement lisible. D'une fluidité parfaite. Et d'une beauté ! La partie graphique est réellement impressionnante.

[ubr84]

J'ai l'impression que 2024 va être une bonne année de BDs

Merci des retours, c'est très tentant

[corbulon]

C’est quand même l’autrice qui en parle le mieux :

https://www.instagram.com/reel/CkqLQabqyEL/?igsh=OWMwb2o2OHJ1dG9m

[toque]

Excellent.
Merci pour le partage.

[wamuu]

C’est quand même l’autrice qui en parle le mieux :

https://www.instagram.com/reel/CkqLQabqyEL/?igsh=OWMwb2o2OHJ1dG9m

Pas vraiment...

J'ai pas l'impression qu'un auteur soit le plus propice à parler de son oeuvre... C'est l'oeuvre qui doit parler pour son auteur, amha.

[ubr84]

C’est quand même l’autrice qui en parle le mieux :

https://www.instagram.com/reel/CkqLQabqyEL/?igsh=OWMwb2o2OHJ1dG9m

Pas vraiment...

J'ai pas l'impression qu'un auteur soit le plus propice à parler de son oeuvre... C'est l'oeuvre qui doit parler pour son auteur, amha.

Oui en général, mais là la vidéo est assez parlante justement

Merci Corbulon pour le partage !

[Thierry_2]

en effet, la vidéo est assez amusante
et le message est clair: achetez et lisez, c'est vachement bien

[zxcvbnm]

et le message est clair: achetez et lisez, c'est vachement bien

En même temps, on la voit mal dire le contraire

[Tireg]

Interview chez First Print :
https://www.first-print.fr/2024/02/12/z ... d-podcast/

[Aildiin]

Alors graphiquement c'est superbe.
Par contre c'est pas vraiment le genre de recit qui me fait vibrer.( j'aime bien les trucs qui me font chialer ou qui m'enragent.)
Maintenant c'est juste une question de gout.

[euh... si vous le dites]

Pas vraiment convaincu.
Je compatis à la souffrance de l'autrice mais bon est-ce pour autant un album que je trouve marquant? La réponse est non.

[Bolt]

Traversant une période délicate, commencer It's Lonely at the Centre of the Earth de Zoe Thorogood n'était pas la meilleure des idées. Beaucoup d'éléments sont entrés en résonance, m'ont perturbé dans ma lecture et m'ont forcé à m'arrêter à plusieurs reprises. A froid, le bouquin peut se voir comme une longue litanie sans mise en contexte intéressant ou réel objectif à l'horizon, ce qui peut faire léger par rapport à ce qui existe en BD autobiographique (j'en connais un qui trépigne d'impatience à faire du name dropping).

Zoe Thorogood n'avait sans doute pas la prétention d'aller plus loin que de raconter son quotidien, à travers sa maladie mentale. Et j'insiste sur le "à travers". C'est son prisme, celui par lequel fuse quelques saisissantes fulgurances graphiques (qu'ils soient réalistes, éclatés, esquissés ou grotesques) pour raconter un monde intérieur fait d'une immense détresse, d'une haine de soi, et de petites lâchetés. Thorogood anthropomorphise une partie de son entourage, et personnifie quelques facettes d'elle-même, ainsi que sa maladie, un mélange du sans-visage des Voyages de Chihiro et autre chose sur lequel je n'arrive pas à mettre le doigt (je veux bien des suggestions). Il est forcément d'un noir qui absorbe toute lumière, l'abîme qui cache le monde extérieur. C'est peut-être le seul enjeu que les lecteur.ice.s auront à grignoter.

Ne serait-ce que certaines compositions de pages, le bouquin a le mérite d'exister, et je ne doute pas qu'il va faire sa petite place dans les sensations du début d'année. Quand à savoir si je le considère comme quelque chose de marquant, ou comme un livre-pansement qui va se perdre dans l'oubli au milieu des autres autobio-dépressives...