Ici ça cause en rimes !

de **fanche** » 23/05/2020 21:08

Message précédent :
[:flocon:2]

de **nexus4** » 19/09/2020 10:15

Au salon de l'auto
Je lisais Naruto
Quand j'ai vu Léautaud
Lapant un mojito
A la terasse d'un restau.
Il demanda aussitôt
- As-tu joué au loto ?"
J'y ai dit "Mon poteau
J'ai joué deux quinteaux
je me suis pris un rateau."
Il fit un salto.
- Deux Quinté, plutot ?!"
- Non, non, des métaux
Chinés au Lesotho
Sur les hauts plateaux."
- Soit tu me mènes en bateau.
Soit t'es un vrai mytho."
Illico presto
Il remis son manteau,
S'adossa au linteau
Avec son air pataud
(tous ses colis postaux
le rendait courtaud
Mais aussi très costaud)
-Irais-tu chez Casto
M'acheter un marteau ?
Je vais aux puces de Puteaux
M'acheter une photo
De Florence Arthaud
Pour l'entrée du château.
(c'est un aristo)
Ou une belle litho
du Maitre Wattaud."
Puis il s'en alla.

de **kantessekonmange** » 19/09/2020 12:50

de **fanche** » 19/09/2020 13:04

la chute

de **LEAUTAUD** » 19/09/2020 14:22

Tudieu la belle envolée rimée ! [:lega]

Grande maîtrise du dialogue comme moteur narratif (et tondu) :ok:

"Puis il s'en alla"... ah que au bar :siffle:

Mouais... du coup va falloir que je concocte une réponse, et la barre est bien haute...

de **kantessekonmange** » 19/09/2020 14:30

Au marché aux puces
Je rencontrai Nexus
Il ne lui en fallait pas plus
Pour se lancer dans un laïus
Je pris aussitôt le bus
Et attendis le terminus

de **nexus4** » 19/09/2020 14:37

de **LEAUTAUD** » 19/09/2020 14:59

A Puteaux, après le Salon,
J'avais plus un rond,
Nexus avait raison
C'est un lieu de perdition
Car dans un carton
Y'avait un vieux Gaston
Dans un état très bon
Illico je l'empochions
Pour deux petits doublons !
De ma collection
C'est maintenant le fleuron [youpi]

Me fallait un don
Pour le patron
Pas mon Gaston, non,
Mais un cadeau canon
J'avisais un violon
Il rendait un horrible son
Idéal pour son voisin con
Qui sautera au plafond
Les escourdes en torsion
En subissant une version
nocturne de rock collection !
Tiens, Nexus, file lui les oreillons
Pas de pardon !
Achève cet avorton,
Il n'a plus de munitions !
Nexus saisit le violon
Avec émotion,
Il me dit "partons !
S'occuper enfin de Hilarion !"
Et il s'en allerons (de requin)

de **nexus4** » 19/09/2020 15:27

Quelle fable !
FORMIDABLE ! :bravo:

de **nexus4** » 19/09/2020 18:05

Et merci pour la vengeresse attention.
Du voisin aux mille bourdes,
Navrant et funeste Hilarion,
Allons engourdir les esgourdes ! [sing]

de **BDbilos** » 27/09/2020 20:24

A tous bravo,
Magnifico,
ça vole haut !

(Ha ben mes potos,
il s'en passe à Puteaux !)

de **nexus4** » 11/10/2020 12:50

Aujourd'hui c'est au son d'un tango,
Hier au rythme d'un flamenco,
Il n'en fallait plus à la jeunne Margot
Pour se dégoter un nouveau coco.

Le grain de beauté de sa poitrine dévoilée
Faisait tourner la tête des jeunes hidalgos
Aux regards concupissants, enfièvrés, étoilés
Dont elle dilapiderait, hilare, tout le magot.

de **BDbilos** » 16/10/2020 15:25

Rituel

Vous souvient-il, amis, d’un lointain rituel,
De ces jeudis matins enthousiastes, joyeux,
Où le cœur sautillant, dévalant les ruelles,
On filait sans rien voir et des étoiles aux yeux ?

Forts d’un petit pécule par la maman donné,
Dérisoire piécette, fortune à nos jeunes yeux
(Comme nous la serrions fort cette menue monnaie,
Ce presque rien de somme, petit sou si précieux).

Me voici galopant jusqu’à la librairie.
Trouvant sitôt entré, trônant à sa même place,
Le nouveau numéro de mon journal chéri.
Fébrile je m’en empare, pour un peu je l’enlace !

Négligeant, dédaigneux, les bonbons et les gommes
Juste devant la caisse, tentateurs, bien en vue.
Aucun plaisir gourmand n’eut distrait cette somme
Dévolue sans appel à ma belle revue.

Certains c’était Spirou, ou Pilote, ou Tintin,
Tous égaux en plaisir, tous assidus lecteurs.
Moi c’était Pif gadget, m’apportant un bonheur
Si simple au demeurant, si prodigieux enfin.

Belle époque enfuie, coutume bien obsolète,
Et loin ce passé simple en moi toujours présent :
Aujourd’hui c’est le temps des téléchargements...
C’est bien fini d’aller chercher mon Pif gadget.

Allons, il me faut croire que le cœur bat toujours,
Que je connais encore l’émoi des anciens jours,
Et qu’une intense joie peut soudain m’enflammer
Au tout nouvel opus d’un auteur bien aimé.

Qu’en prenant cet album un frisson me parcoure,
Que sa lecture m’exalte, éblouisse mon jour,
Mon âme percevant l’écho, mais fort, mais vif,
Du souvenir heureux d’acheter mon cher Pif.

de **Edhral** » 17/10/2020 15:43

de **LEAUTAUD** » 17/10/2020 20:06

Ah merci BDbilos ! un peu de poésie dans ce monde de merde (surtout en ce moment) :ok:

de **BDbilos** » 19/10/2020 09:00

merci à vous.
En effet, qu'opposer
A l'affreux monde fou
Et donnant la nausée ?
Quelques vers entre nous ?

de **monsieur burp** » 19/10/2020 13:07

Rentrant aux toilettes
Je me gratte la quéquette
Sortant des toilettes
Çà sent pas la blanquette.

de **jolan** » 19/10/2020 17:13

LEAUTAUD a écrit:Ah merci monsieur burp ! un peu de poésie dans ce monde de merde (surtout en ce moment)

de **BDbilos** » 20/10/2020 10:23

monsieur burp a écrit:Rentrant aux toilettes
Je me gratte la quéquette
Sortant des toilettel
Çà sent pas la blanquette.

Leste quatrain ! Tel un Verlaine
un soir d'alcools et de fredaines.
Permettez que je l'enrichisse
de rimes sentant moins... l'épice :

Dans le fond, quand cela demange,
Il n'est fragrance qui dérange.