Je l'ai déjà dit ailleurs mais bon... Grand fan de Kurosawa, entre autre réalisateurs japonnais, je me rend compte que de Ran à Sanjuro en passant par les Kitano ou encore Battle Royal (et j'en passe) ils ont un rapport au sang qui est hallucinant pour nous autre occidentaux. Et d'un maniere générale a ce qui est organique.
Tu fais bien de généraliser à l'organique.
On voit ça aussi très bien chez Imamura aussi, dans un contexte moins gore.
On pourrait gloser sur le sujet pendant longtemps (et franchement hors-sujet) mais ça risque de ne pas intéresser beaucoup de monde.
Faut pas oublier que les japonais ne se coltinent pas 2000 ans de judéo-chrétienté dans leur culture... Il n'y a pas au Japon de honte de ce qui relève du corps, cette honte qu'on se trimballe chez nous, liée au platonisme religieux imposé par les fondateurs de la chrétienté qui recyclaient la primauté de l'esprit sur la matière théorisée par Platon.
Et puis, faudrait voir chaque oeuvre dans son contexte.
Quand Kurosawa réalise Sanjuro, en y ajoutant une violence graphique qui tranchait à l'époque dans le cinéma japonais et une ironie qui l'était tout autant, c'est justement pour stigmatiser le jidaigeki (film d'époque) traditionnel mettant en avant une idéologie passéiste basée entre autres sur les codes du bushido.
Pas étonnant que cela ait inspiré Sergio Leone.
Bon allez, un petit Ozu pour la route... pour se remettre de tout ça.
Pour le sang je reste persuadé que la culture katana, le bushi do etc. qui ne s'arrete qu'il y a un peu plus de 100 à un impact culturel tres important : Ca gicle !
Mouais, là, je suis plutôt plus réservé.
Le bushido et tout le tralala, ok, ça rend Mishima mystérieux mais bon, il y a d'autres choses plus importantes à mettre en avant si on veut appréhender la culture et la manière de penser japonaises.
Il faut voir ce qu'il y a derrière le bushido : les notions de giri, de on qui au-delà des samourais règlent les relations sociales au Japon (toujours actuellement, même si c'est de manière plus diffuse qu'auparavant).
"Le chrysanthème et le sabre" de Ruth Benedict, écrit dans les années 40 et assumant ses limitations, reste à cet égard un ouvrage d'un immense intérêt.
Un gore americain me fait, au mieux, hurler de rire (mais a la base c'est pas mon truc). Un gore japonais me glace le sang, à la maniere de Kronenberg.
Allez, un pack de Kro pour moi aussi...
Et ci c'est le mots naturelle qui titille, on va dire culturel. On va pas chercher du Godwin ou il n'y en pas...
Non non, ça ne me titille pas.
Je m'interroge et tu me réponds...
Comme si on était sur un forum... ah oui tiens, on est sur un forum.